Selon l’Administration américaine de l’aviation civile (FAA), environ 20 000 personnes de moins travaillent dans la maintenance aéronautique par rapport à la période pré-Covid, ce qui entraîne aujourd’hui un flux tendu de main d’oeuvre dans l’activité de maintenance, réparation et révision générale (MRO).
Les quelque 4 000 entreprises de maintenance aux Etats-Unis emploient près de 185 000 techniciens de maintenance aérienne (AMT) et ingénieurs, soit environ 44% du total mondial, selon l’Association des stations de réparation aéronautique civile (ARSA). Mais le secteur souffre d’une pénurie de main-d’oeuvre qualifiée, estimée à 24 000 techniciens en Amérique du Nord et qui devrait atteindre près de 40 000 d’ici 2028, d’après une étude du cabinet Oliver Wyman.
La pandémie de Covid-19 a poussé de nombreux baby-boomers à prendre leur retraite et, d’autres, à changer de travail. Selon plusieurs experts, ces départs ont entraîné une perte du transfert de savoir-faire entre anciens et nouveaux techniciens. Pour causse à effet, depuis un an, Boeing a subi moult problèmes de production et incidents, ayant culminé début janvier avec un 737 MAX-9 d’Alaska Airlines, neuf, qui a perdu une porte-bouchon en vol.
Pour stimuler l’attractivité de la maintenance aéronautique, le Congrès américain a adopté une loi en 2018 permettant à la FAA de verser des subventions ad hoc. Ainsi, 13,5 millions de dollars ont été attribués début mars à trente-deux écoles, dont vingt spécialisées dans la formation d’AMT.
Dans ses perspectives 2023-2042, Boeing prévoit que la demande en personnel qualifié restera “forte“, avec un besoin de 690 000 nouveaux employés de maintenance dans l’aviation commerciale mondiale sur cette période. la flotte mondiale devrait grossir d’un tiers d’ici 2034, pour dépasser 36 400 avions commerciaux. Dans son sillage, l’activité de MRO devrait s’étoffer de près de 20%, à 124 milliards de dollars, selon le cabinet Oliver Wyman.
Ah Bon ? a commenté :
8 avril 2024 - 8 h 50 min
44% du total mondial rien qu’aux USA ? Une répartition vraiment surprenante.
Les sessions de formations vont devoir tourner à plein, (s’il reste encore des formateurs)
On n’a pas fini de voir des avions perdre des roues, des capots moteurs, de volets de bord d’attaque, Boeing ou Airbus, Southwest ou United, A New-York ou à Londres…