Celeste, qui ambitionne de désenclaver la pointe de la Bretagne avec une liaison liaison Brest – Paris-Orly, n’a pour l’instant pas réuni assez de financements pour être autorisée à lancer ses opérations, a indiqué jeudi la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).
La compagnie aérienne bretonne avait obtenu en 2023 son certificat de transport aérien (CTA) validant sa capacité technique à assurer des vols commerciaux. Mais elle attend toujours sa licence d’exploitation dont les critères d’attribution, prévus par un règlement européen sans possibilité de dérogation, sont financiers : “Le but recherché est de protéger les passagers qui achètent un billet, afin que ceux-ci puissent être assurés de pouvoir bénéficier du service aérien que s’engage à leur fournir la compagnie“, a expliqué la DGAC.
Concrètement, la compagnie aérienne candidate doit montrer qu’elle a les reins suffisamment solides -notamment en pouvant tenir trois mois sans aucune rentrée financière- et qu’elle dispose d’un plan de développement économique réaliste. Or, selon la DGAC, qui n’a pas souhaité communiquer de chiffres en valeur absolue, il manque aux promoteurs du projet Celeste “entre 30 et 40%” du seuil acceptable de financement initial.
Celeste a engrangé de nombreux soutiens financiers de collectivités locales, avec des avances remboursables votées par la communauté d’agglomération de Morlaix (1,5 million d’euros) et Brest métropole (500.000 euros), tandis que la région Bretagne a promis 1 million d’euros, à condition que des fonds privés participent à hauteur de 50% au plan de financement.
La compagnie aérienne bretonne, qui visait initialement la liaison Brest – Paris-Orly abandonnée successivement par Air France, Transavia et Chalair, est désormais focalisée sur une liaison Brest-Nice, après avoir perdu ses créneaux aéroportuaires à Paris-Orly faute de les avoir utilisés l’été dernier, a indiqué la DGAC, laquelle a par ailleurs suspendu le CTA de Celeste. La DGAC a aussi manifesté ses doutes sur la capacité de Celeste, avec un seul avion Bombardier CRJ de 100 places, à gagner de façon rentable des parts de marché sur Brest-Nice face à la low-cost Volotea, qui exploite des Airbus A320 de près de 200 places.
Miséricorde a commenté :
30 mars 2024 - 16 h 36 min
Merci d’avoir remis l’eglise au milieu du village
Déjà 8M€ d’argent public balancé dans le vide, stop aux gabegies, stop à ce Railcoop des airs !
CecildeMille a commenté :
31 mars 2024 - 13 h 37 min
Le jour où on fera la somme des subventions des collectivités territoriales aux aéroports moyens et petits en région, ainsi qu’aux rares compagnies régionales, ça va faire mal, très mal. Mais que voulez-vous, pour un élu, avoir une liaison aérienne avec paris, ça fait classe, il ne sait pas y résister. Je n’ai plus le rapport en tête, mais la France a infiniment plus d’aéroports intérieurs que l’Allemagne.
Toscana a commenté :
31 mars 2024 - 15 h 06 min
C’est du n’importe quoi, déjà des compagnies sérieuses ont abandonné Brest/Orly parce qu’il n’y a pas assez de passagers même pour remplir un avion de 100 places, maintenant ce n’est plus Orly c’est Nice ils ont Volotea en face d’eux qui a les moyens financiers qu’ils n’ont pas. La DGAC a raison depuis le départ c’est un montage financier bancal Arrêtons de gaspiller l’argent des contribuables.
FL360 a commenté :
31 mars 2024 - 15 h 39 min
Il est hallucinant de constater avec quelle légèreté l’Etat arrose des subventions des millions d’euros issus du dur labeur des contribuables, et ceci en pure perte ! ! !
Zen a commenté :
31 mars 2024 - 18 h 57 min
Cette compagnie aérienne fantôme ressemble fort à un montage financier adhoc pour capter des subventions publiques tout azimut. Belle idée d’avion de papier pour désenclaver Brest que Volotea and co vont enterrer pour de bon avec l’argent public de Funeste ou FlyCeleste.
Bencello a commenté :
2 avril 2024 - 9 h 27 min
Qui aurait cru que ce soit la DGAC et l’Europe, par des règles de protection du consommateur, qui soient les protectrices des contribuables français?
Dommage que les collectivités n’aient pas ce genre de scrupules afin de sécuriser leurs “investissements”.