L’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires (ACNUSA) appelle l’attention des professionnels et des pouvoirs publics sur le fait que la planification et la programmation des vols est, depuis la fin de la crise sanitaire, supérieure à la capacité du ciel européen. Voici son communiqué :
“Les différents problèmes de capacité rencontrés par les compagnies aériennes, les sociétés d’exploitation aéroportuaire, les assistants d’escales, les services de police et les services de contrôle aérien ont été sources de nombreux retards inhérents à ce mode de transport sur de nombreux aéroports français. Il suffit en effet d’un incident pour provoquer un retard difficilement rattrapable lorsque les aéronefs réalisent des rotations journalières de 6, voire 8 vols, avec des escales de moins de 30 minutes pour débarquer et embarquer leurs passagers. La ponctualité des vols intra-européens et/ou méditerranéens s’est ainsi fortement dégradée en 2022/2023 par rapport aux années 2018/2019. L’accumulation des retards opérationnels des vols est source de débordements (vols programmés de jour et opérés de nuit) gênants pour les passagers et couteux pour les opérateurs et services associés. Ces débordements viennent impacter la santé et l’environnement des collectivités et populations riveraines des aéroports. Les retards opérationnels ont été augmentés par les événements météorologiques extrêmes qui se multiplient en Europe en raison du réchauffement climatique“.
“Il importe de revenir à une programmation des vols réellement soutenable en Europe“, souligne l’ACNUSA.
“De nombreuses voix de professionnels se sont exprimées pour une certaine modération des trafics non essentiels ou pouvant être réalisés par d’autres modes de transports afin de préserver les capacités opérationnelles des aéroports. Au-delà des mesures pouvant être prises au niveau international ou au niveau de l’ensemble des Etats membres de l’Union Européenne, il importe que les études d’impact des mesures envisageables sur la plupart des grands aéroports permettent d’apprécier les mesures de régulation environnementale les plus efficientes (les plus équilibrées) pour chacun des aéroports. Sur la base des données objectives, un dialogue local serein et constructif est nécessaire sous l’égide des préfets pour définir les meilleurs équilibres possibles dans l’intérêt de toutes les parties“.
“Il y a en effet urgence à agir pour moderniser, simplifier et compléter le cadre réglementaire mis en place sur la plupart des aéroports au début des années 2000 (c’est-à-dire avant l’explosion des trafics intra-européens ou méditerranéens qui viennent saturer l’espace aérien)“, conclut l’ACNUSA.
Un pilote a commenté :
17 mars 2024 - 16 h 47 min
Les ronds de cuir de l’ACNUSA ont decidé d’une petite étude bidon pour justifier leurs salaires et les amendes qu’ils dressent.
ÇaSatureLàHaut a commenté :
17 mars 2024 - 19 h 13 min
Le niveau de saturation du ciel européen se calcule comment en vol/m², avion/m² ?
Caravelle a commenté :
18 mars 2024 - 13 h 03 min
ACNUSA, encore un bidule où les copains viennent à la gamelle…
On crève de tous ces comités théodules, qui aura un jour le courage de nettoyer tout ça ?
Icare38 a commenté :
19 mars 2024 - 12 h 24 min
Chacun est libre de ses opinions, mais une escale de 30 minutes n’existe jamais, sauf si l’avion est vide (ou alors les passagers ne sont pas débarqués lors d’une escale de déroutement uniquement destinée à avitailler, ça m’est arrivé).