Le syndicat Unite a entamé samedi sa seconde vague de grève de 4 jours après une première d’une durée de 72 heures, il y a une semaine. Les syndicat Unite de British Airways entend protester contre la politique de chasse aux coûts menée par la compagnie anglaise. Son personnel navigant a débrayé samedi 27 mars pour quatre jours. Son directeur général, Willie Walsh, imperturbable, campe sur ses positions. « Nous tentons de transformer la manière dont nous fonctionnons car l'industrie change et la situation économique a tellement changé que nous devons changer. Si nous ne le faisons pas, BA n'existera plus dans dix ans », a-t-il déclaré. De 2001 à 2005, Willie Walsh, alors aux commandes d’Aer Lingus, en difficulté avait mené une politique similaire. Quatre ans plus tard, après qu’Aer Lingus retrouve une solidité financière, il entend mener son deuxième plan de suppression de poste, mais devant le refus du gouvernement irlandais, il démissionnera pour rejoindre British Airways. British Airways (BA) a annoncé transporter 75% environ des passagers malgré la grève. Les vols depuis les aéroports de Gatwick (Sud) et City (centre) sont assurés selon BA. En revanche, une centaine de vols ont cependant dû être annulés samedi à Heathrow, principal aéroport de la capitale britannique et premier mondial pour le transport international de passagers. « Nous avons assuré 70% de nos long-courriers (contre 60% lors de la grève précédente) et jusqu'à 55% des vols courts (contre 30%) », a précisé un porte-parole de la compagnie. A noter que du personnel d’Iberia (en signature de fusion avec BA) s’est joint à celui de BA. Selon Unite, la grève pourrait coûter 100 millions de livres à la compagnie aérienne anglaise. Des chiffres contestés par Unite qui parle de 7millions de livres par jour lors de la première vague de la semaine dernière.