A fin 2023, l’Aéroport de Bordeaux-Mérignac a retrouvé 85% de ses passagers de 2019 et annonce une remise à niveau de ses infrastructures pour améliorer la qualité d’accueil et décarboner au possible ses activités.
« Ce retour de la connectivité projette Bordeaux vers l’avenir », indique l’aéroport dans un communiqué. « Notre capacité d’investissement retrouvée permettra de réaliser la remise à niveau de nos infrastructures en visant une qualité d’accueil aux plus hauts standards européens et en continuant sereinement notre chemin vers la décarbonation de nos activités. » L’Aéroport de Bordeaux a reconnecté 93 destinations en 2023 représentant 6,6 millions de passagers. Grâce à des modules avion plus grands de nouvelle génération et un taux de remplissage de 80%, les mouvements d’avions commerciaux ont baissé d’environ 13% à trafic égal. L’excellent taux de remplissage des avions est un signe fort d’une programmation en phase avec les attentes des voyageurs. Les flux en provenance et à destination de l’international sont en constante progression (+21% vs 2022). En 2024, 128 lignes directes seront proposées par 22 compagnies aériennes vers 25 pays.
Quatre lignes ouvertes cet hiver seront prolongées toute l’année : de Bucarest avec Hisky et de Rome, Naples et Hambourg avec Volotea. 4 nouvelles lignes seront proposées dont 2 destinations inédites : Athènes et Madère (inédite) avec easyJet ; Palerme et Vérone (inédite) avec Volotea.
Que ce soit pour l’amélioration de l’expérience client, l’adaptation des infrastructures pour optimiser le parcours des passagers, les rénovations ou encore les évolutions réglementaires, l’aéroport s’apprête à vivre une période de transformations majeures dans les 5 ans à venir. Vigilant à limiter les perturbations, le premier projet concernera le Terminal billi dédié aux compagnies low-cost. Les travaux commenceront en octobre à la fin de la saison été. Ce nouvel espace permettra à l’aéroport de mieux gérer l’accueil du public en améliorant le confort des voyageurs et la fluidité de leurs parcours, d’agrandir l’offre commerciale et les sanitaires.
Destinée à l’expérience des passagers dans la zone d’enregistrement, cette extension de 600m2, côté ville, se fera en lieu et place du coffee shop extérieur existant sans imperméabilisation supplémentaire des sols. La bioclimatique grâce au geste architectural de la nouvelle entrée culminant à 10 mètres, participera également au confort des usagers. Des ventelles orientables placées devant la végétation et de larges ventilateurs favorisent la ventilation naturelle et améliorent la qualité ressentie de l’air.
Plus globalement, dans le cadre du projet stratégique, nommé Ressources 27, la société aéroportuaire a décidé la construction d’un bâtiment central entre les halls A et B, les deux principaux terminaux, à l’issue de réflexions menées sur l’évolution de ses installations. La consultation pour le groupement d’entreprises concernant la maîtrise d’œuvre est en cours. Le début des travaux est prévu début 2026. Le projet fera l’objet d’une information spécifique détaillée ultérieurement.
« L’accélération des projets pour la transition de nos activités a été significative en 2023 : début du déploiement du photovoltaïque en autoconsommation, rénovation thermique des bâtiments, relamping, lancement d’études sur le SAF avec la Fondation Bordeaux Université etc. Entre décarbonation et production d’énergies vertes, 2024 est une année clé pour parvenir, avant la fin de la décennie, à la neutralité avec compensation », avance le gestionnaire de l’aéroport bordelais.
Avec l’obtention du niveau 3 « Transformation » de l’Airport Carbon Accreditation, les projets phare de 2024 sont la notification du groupement retenu pour la réalisation d’une centrale en ombrières PV sur le parking P4 et le début des travaux de géothermie visant la réduction des GES de 423 tonnes équivalent CO2/an. En parallèle, des travaux continueront en vue d’électrifier les postes avions.
Enfin, s’associer à des entreprises qui innovent pour un transport aérien plus responsable fait partie des engagements de l’aéroport. Depuis janvier 2024, l’Aéroport de Bordeaux et Elyse Energy partagent leurs expertises pour accompagner, de la production de SAF à Lacq à l’avitaillement à Bordeaux, la politique de transition vers des modes de déplacements aériens décarbonés. En 2023, ½ million de litres de biocarburants ont été distribués sur la plateforme.
Bouboule a commenté :
16 février 2024 - 9 h 50 min
Peut-être qu’en reprenant la ligne Orly-Bordeaux,Mérignac retrouverait 100% de ses clients…on peut rêver…
Ingerable33 a commenté :
16 février 2024 - 11 h 16 min
On est bien maintenant avec les grèves SNCF et 2/3 des TGV annulés! Impossible de rejoindre Bordeaux sauf à reprendre la voiture…
Où sont nos vols ORLY/BORDEAUX ? Ils nous manquent beaucoup aujourd’hui…alors que toutes les autres compagnies et “low cost”
mondiales envahissent notre ciel. Merci Bruxelles et les écolos, les règles du jeu ne sont pas les mêmes pour les autres pays de l’UE !
Greg765 a commenté :
16 février 2024 - 12 h 43 min
Les règles sont les mêmes pour toutes les compagnies. Donc si, les règles du jeu sont les mêmes pour tous.
L’interdiction des vols vers Paris est liée au sauvetage d’Air France durant le Covid pour lequel les écologistes ont demandé l’interdiction des vols où le train met moins de 2h30. Devant le risque de disparition d’Air France le gouvernement a fait cette concession. Mais la règle s’applique à toutes les compagnies, low cost ou pas. Et cette règle vient du gouvernement français, pas de Bruxelles.
Fabien a commenté :
17 février 2024 - 10 h 14 min
“L’interdiction des vols vers Paris est liée au sauvetage d’Air France durant le Covid”
“Devant le risque de disparition d’Air France”
De quoi parlez-vous? Quelles sont vos sources svp?
merci qui ? a commenté :
16 février 2024 - 18 h 24 min
Merci les escrologistes.
J espère qu ils ont été fortement impacté par cette grève….
NT a commenté :
16 février 2024 - 11 h 31 min
Il serait pertinent de comparer ces chiffres vs 2019 sans La Navette Air France… Facilement 500k passagers en moins liés à cette suppression (qui était inévitable de toute manière avec la LGV)
Nicois06 a commenté :
16 février 2024 - 11 h 32 min
Madère n’est pas une destination inédite, elle était proposée par Volotea à ses débuts à Bordeaux. Elle a été ensuite abandonnée rapidement, probablement avec les risques d’exploitation perturbée en cascade face aux difficultés météo locales récurrentes qui entraînent souvent des déroutements…
Bouboule a commenté :
16 février 2024 - 15 h 03 min
On peut rappeler que sur une distance plus courte qu’Orly-Bordeaux,Air France assure des vols directs tous les jours CDG-Lyon…alors,les écolos,on ne dit rien sur ce 2 poids-2mesures?
Lys a commenté :
16 février 2024 - 20 h 39 min
2 poids 2 mesures ? Peut-être pas (et ce n’est pas parce que je suis lyonnais que je dis cela…). Il me semble, mais je ne suis pas expert, que les vols au départ d’Orly sont plus touchés par les réductions de fréquences, les changements de modules et les transferts vers Transavia, car ils restent des vols point à point. Pour Lyon-Roissy, l’objectif d’Air France est d’alimenter les vols intercontinentaux, qui font défaut, et le feront encore longtemps, à Lyon Saint-Exupéry, comme à Toulouse, Marseille, Bordeaux… C’est sans doute pour cette même raison (à moins que je me trompe ?) que subsistent des vols de Roissy vers les grandes métropoles : un hub parisien a besoin pour se nourrir de voir affluer vers lui des passagers provinciaux…
Bouboule a commenté :
17 février 2024 - 11 h 49 min
Que je sache ,il existe une ligne TGV Lyon-CDG….donc,encore une fois…2 poids,2 mesures!!
Grinch' a commenté :
18 février 2024 - 11 h 44 min
@ Bouboule
Lys a raison, si des liaisons de la province vers CDG existent, c’est pour des raisons d’alimentation du hub de Roissy, l’idée étant de faire des vols “virtuels” (en fait réels mais avec une correspondance à Roissy) entre la province et l’international.
En faisant Lyon-Roissy en TGV, ce trajet ne peut pas (sauf erreur de ma part) faire partie d’un vol “virtuel” entre Lyon et une destination à l’étranger. Sans compter qu’en plus vous vous trimbalez vos bagages…
Les vols entre Lyon et Orly ont eux aussi été supprimés, à juste titre.