Stan Deal, le patron de la branche avions commerciaux de Boeing, s’est excusé vendredi soir dans un message aux salariés des derniers déboires de l’avionneur américain, au moment où des 737 MAX-9 reprennent du service après inspections.

«Nous sommes vraiment désolés des perturbations importantes et de la frustration pour nos clients», a déclaré Stan Deal dans son message à ses équipes. Depuis la suspension des vols de 737 MAX-9 décidée par la FAA, à la suite de la perte d’une porte-bouchon sur un avion d’Alaska Airlines le 5 janvier, «notre objectif était d’aider nos clients à reprendre leur activité».

Désormais, «notre objectif de long terme porte sur l’amélioration de la qualité afin de retrouver la confiance de nos clients, de notre régulateur et des personnes qui prennent l’avion», a ajouté Stan Deal. «Franchement, nous les avons déçus, nous les avons laissé tomber», a-t-il même martelé avant de s’excuser, tout en appelant ses équipes à «se reconcentrer sur la sécurité et discuter des manières d’améliorer nos pratiques».

Spirit AeroSystems hors de cause ?
Selon les médias nord-américains qui citent des sources internes, la porte-bouchon (ou «door-plug», un panneau de fuselage remplaçant une issue de secours) qui s’est arrachée du MAX-9 d’Alaska Airlines aurait été retirée puis réinstallée de manière incorrecte par les mécaniciens de Boeing sur la chaîne d’assemblage final de Renton (Washington). Si cette information est confirmée par le National Transportation Safety Board (NTSB) qui enquête actuellement sur l’incident, elle mettrait hors de cause l’équipementier Spirit AeroSystems, qui avait initialement installé la porte-bouchon à son usine de Wichita (Kansas).

Dans la chaîne de fabrication, Spirit AeroSystems construit les fuselages des 737 MAX pour Boeing à Wichita et les envoie par train avec l’assemblage de cette porte-bouchon à moitié montée. Dans son usine de Renton, Boeing enlève généralement la porte-bouchon et utilise l’espace libre pour charger les intérieurs de cabine. Ensuite, la pièce est remise en place et l’installation est alors terminée. Ce serait au cours de cette dernière étape que la porte-bouchon du MAX-9 d’Alaska Airlines, avion tout neuf livré en novembre dernier, aurait été mal vissée par une équipe de Boeing.

Crise du 737 MAX-9 : mea culpa de Boeing, Spirit AeroSystems hors de cause ? 1 Air Journal

©NTSB