Alors que les enquêteurs soupçonnent un manque de communication d’être à l’origine de la collision mortelle d’un avion à l’aéroport de Haneda la semaine dernière, le ministère des Transports a annoncé mardi 9 janvier de nouvelles mesures de sécurité d’urgence visant à assurer une surveillance plus approfondie et des ordres plus clairs sur la piste.
La collision entre un vol de Japan Airlines (JAL) et un DH8C a fait cinq morts parmi les garde-côtes, et les dossiers publiés montrent que l’autorisation d’entrée sur la piste n’a pas été délivrée à l’avion des garde-côtes avant qu’il n’entre sur la piste. Pourtant, le commandant de bord rescapé a affirmé avoir reçu cette autorisation. Il est très probable que l’équipage des garde-côtes ait mal interprété « Number 1… », une phrase utilisée par la tour de contrôle pour communiquer l’ordre de départ des avions en attente, ceci étant considéré comme un feu vert pour entrer sur la piste. L’équipage de conduite du DH8C aurait ainsi confondu cette information avec une autorisation de décollage.
Pour éviter de répéter ce qui aurait pu être à l’origine d’une erreur de communication, le plan comprend des changements dans la manière dont les ordres doivent être envoyés depuis la tour de contrôle. L’annonce de l’ordre de départ sera suspendue à partir de lundi, puisqu’il ne s’agit pas d’une étape absolument nécessaire dans la procédure de décollage. Au lieu de cela, la tour de contrôle donnera simplement l’autorisation de décollage, pour simplifier les commandes.
De plus, un nouveau poste de travail dont le seul rôle est de surveiller le radar qui suit l’activité sur la piste a été introduit à l’aéroport de Haneda. Dès qu’il détecte l’entrée d’un avion qui n’a pas encore reçu l’ordre de continuer, le membre du personnel en informera immédiatement les autres. Le ministère prévoit d’introduire le même rôle dans d’autres grands aéroports dotés d’un tel radar, tels que les aéroports internationaux de Narita et du Kansai.
Le plan prévoit également que les pilotes réapprennent les phrases utilisées pour les ordres de la tour de contrôle, ainsi que la re-peinture des pistes des principaux aéroports pour améliorer la visibilité.
La collision s’est produite le 2 janvier lorsque l’avion des garde-côtes, qui prévoyait de se rendre dans la préfecture de Niigata pour apporter de l’aide suite au tremblement de terre de la péninsule de Noto, est entré sur la piste C, où il a été heurté par l’A350-900 avec 367 passagers de Japan Airlines, qui effectuait un atterrissage.
yep a commenté :
11 janvier 2024 - 22 h 34 min
On parle d’une évacuation “réussie”…. certes, il n’y a pas eu de victime, mais DIX HUIT minutes pour évacuer un 350 en feu, c’est juste délirant!
Et ce même si sur les 8 issues potentielles, seulement 3 ont été ouvertes.
Par ailleurs les pilotes ignoraient un feu naissant au niveau de la cellule… Très étrange. Alors que nos bus de la RATP sont équipés de caméras permettant au chauffeur de voir la cabine, on se demande bien pourquoi il ne serait pas possible d’équiper la cabine des avions de une ou plusieurs caméras (en fonction de la taille de la cabine) permettant aux pilotes de visualiser la cabine? Pour de multiples raisons, cela me semble INDISPENSSABLES.
Enfin, le 350 est équippé de deux caméras permettant aux passagers de visualiser le sol et l’avant de l’appareil. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas équiper l’avion de caméra supplémentaires permettant aux pilotes de voir les réacteurs… cela éviterait au PNC d’avoir à remonter la moitié de la cabine pour dire aux pilotes “il y a le feu…”.
Une mise en place donc de caméra pour surveiller l’intérieur et l’exterieure de l’avion qui NE COUTERAIT strictement rien et serait ULTRA FACILE à mettre en place.
Jadis (comme sur le 747), les hublots sur les portes étaient de grandes tailles permettant une parfaite visualisation de l’extérieur. Pour une raison qui m’échappe (économie probablement), la visualisation de l’extérieur des issues (de secours ou non) se fait par un mini-hublot qui ne permet pas du tout de voir ce qui se passe dehors. Là aussi c’est une énigme… il est clair qu’il est ESSENTIEL que les PNC puisse avoir une vue parfaite et latérale de l’extérieur quand ils sont postés sur leur jump seat.
Bref, tout cela est seulement DU BON SENS…
Bonsens a commenté :
12 janvier 2024 - 19 h 02 min
Comme dans tout incident ou accident, le bon sens appelle à attendre les conclusions des enquêteurs. Dans ce cas les premiers éléments laissent penser que l’ensemble des passagers a “vite” évacué, et que le commandant de bord est resté un moment à bord avant d’évacuer au bout de 18 minutes. Les conclusions hâtives sont rarement de bon conseil.
remake a commenté :
14 janvier 2024 - 23 h 00 min
Quel est le rapport avec les suggestions émises qui me semblent justement être pleines de bon sens…???
gravlax a commenté :
11 janvier 2024 - 23 h 09 min
90 secondes avec la moitié des issues (soit 4 sur 8 en l’occurence sur le 350) pour évacuer un avion est la règle. Grosso-modo, cela signifie évacuer environ plus de 100 personnes par portes (3) en une minute 30. Pas impossible, mais comment alors expliquer ces 18 minutes….
C’est juste incompréhensible et surtout ultra inquiétant.
Comme si la tour ne pouvait pas indiquer aux pilotes que le feu s’était déclaré (comme la vigie de Roissy l’a fait en s’adressant aux pilotes du Concorde qui ne réalisaient pas que le moteur était en feu)….
Comme indiqué par Yep, il est en effet très étrange qu’aucune caméra n’existe pour permettre au
Scorsese a commenté :
12 janvier 2024 - 1 h 05 min
Je trouve aussi inquiétant qu’il a fallut 18 minutes pour évacuer l’avion!!!Meme avec trois issues de secours.