Les agences de voyages en ligne, dont Booking.com, ont cessé de proposer des vols Ryanair au début du mois dernier, ce qui, selon la compagnie aérienne, réduit ses coefficients de remplissage de 1 % en décembre et jusqu’à 2 % pour janvier.

Mais le transporteur low cost irlandais a insisté sur le fait que la suppression de ses vols des systèmes d’agences de voyages en ligne (OTA) n’aurait pas d’impact matériel sur ses projections de trafic passagers pour l’ensemble de l’année ni sur son bénéfice attendu après impôts. Cependant, elle a annoncé qu’elle baisserait les tarifs pour encourager davantage de passagers à réserver leurs billets directement via son site Internet. « Ryanair répondra à cette suppression bienvenue de nos vols des sites pirates OTA, en abaissant les tarifs si nécessaire pour encourager tous les passagers à réserver directement sur Ryanair.com », affirme la compagnie aérienne. Les actions de la compagnie aérienne ont chuté de 4 % suite à cette annonce à Dublin.

Avant la pandémie, les agents de voyages en ligne représentaient environ 10 % des ventes de billets de Ryanair. En 2021, ils représentaient 20 %, avait révélé cette année-là Michael O’Leary, directeur général du groupe Ryanair. Ryanair lutte depuis des années contre les agents de voyages en ligne afin de les empêcher de se livrer à ce qu’on appelle le screen-scraping et de revendre ses vols à ses clients via leurs propres sites Web.

La compagnie aérienne a remporté un certain nombre de victoires juridiques contre les agents de voyages en ligne et mène actuellement un procès majeur aux États-Unis contre Booking Holdings et ses filiales, dont Kayak et Booking.com. Ryanair a également introduit un certain nombre de mesures qui obligent les passagers ayant effectué des réservations via des agences de voyages en ligne à vérifier leur identité. Les formalités administratives ont pour but de décourager les gens d’acheter des vols Ryanair via des sites Web tiers.Pour rappel, Ryanair a salué le 7 décembre le jugement de la Haute Cour irlandaise interdisant « le screen-scraping », car  violant les conditions d’utilisation contraignantes du site Web de Ryanair en utilisant la technologie des robots (bots) permettant à des OTA de se procurer illégalement des données d’écran sur le site Web de Ryanair.

Les actions de Ryanair chutent après que les agents de voyages en ligne ont cessé de vendre ses billets 1 Air Journal

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