Air France : les salariés en grève contre leur départ d’Orly ce 14 décembre

De nouveau, l’intersyndicale appelle à la grève jeudi 14 décembre, pour protester contre la décision de la compagnie aérienne de quitter l’aéroport de Paris-Orly.

Plusieurs syndicats d’Air France avaient déjà appelé à la grève mardi 28 novembre pour protester contre la décision de la compagnie aérienne de quitter l’aéroport Paris-Orly. Sans retour positif à leurs réclamations, ils récidivent en déposant un préavis de grève pour le jeudi 14 décembre. L’intersyndicale rassemble toutes les organisations de la compagnie aérienne, à l’exception des deux principaux syndicats de pilotes, le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) et le Syndicat des pilotes d’Air France. Les syndicats appellent, le même jour, les salariés de la compagnie à une manifestation, à 10 heures, devant l’aérogare 3 d’Orly. Dans un communiqué, mardi 12 décembre, la compagnie Air France annonce qu’elle « maintient l’ensemble de son programme de vols pour cette journée ».

Pour rappel, Air France a décidé de quitter Paris-Orly en 2026 pour regrouper ses opérations à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, à l’exception des vols vers la Corse, en raison d’une «chute structurelle de la demande». Six lignes à partir de Paris-Orly seront supprimées : trois vers l’Outremer (Pointe-à-Pitre, Fort-de-France et Saint-Denis de La Réunion) et trois autres en métropole (Toulouse, Marseille et Nice). En revanche, les lignes opérées dans le cadre de la Délégation de service public (DSP) à destination de la Corse seront maintenus. A l’horizon 2026, les lignes de Paris-Orly vers Marseille, Nice et Toulouse seront reléguées à la filiale low cost Transavia.

Le futur déménagement vers Roissy fait craindre une baisse d’activité et des suppressions de postes à Orly. Quelque 600 employés de la compagnie devraient quitter la plateforme de Roissy, estiment les syndicats. La direction a chiffré à, respectivement, 430 et 170 le nombre de membres du personnel au sol et de la maintenance qui devront rejoindre celle de Charles-de-Gaulle.

Outre les transferts vers Roissy, près de 150 emplois seraient menacés en région, estiment les syndicats. Notamment en raison d’une baisse d’activité redoutée autour des navettes vers Nice, Toulouse ou Marseille. Ainsi, quand la compagnie effectue cinq allers-retours quotidiens vers Marseille depuis Roissy, elle en exploite sept, chaque jour, depuis Orly. « Demain, une fois regroupée à Roissy, Air France va-t-elle conserver les douze rotations quotidiennes vers Marseille ou diminuer l’activité ? », s’interrogeait déjà la CGT à la mi-octobre.

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