La société vietnamienne Bamboo Airways JSC est en train de se reconstruire sous la direction de son nouveau PDG, arrivé en octobre. En supprimant les deux tiers de sa flotte (et 80 % de son réseau), elle est en train de passer à une flotte tout Airbus.
« La première exigence est de conserver l’entreprise, de stabiliser rapidement la situation, de réduire les pertes et de se développer à nouveau de manière durable et efficace. La deuxième est de rembourser les créanciers, car ce n’est qu’une fois la dette apurée que Bamboo Airways pourra croître », explique Luong Hoai Nam, le nouveau CEO de Bamboo Airways, qui a participé à la restructuration de Pacific Airlines il y a près de 20 ans, à VnExpress. Après une période difficile (endettement, Covid-19, guerre Russie-Ukraine, hausse du prix du carburant, taux de change…), « les choses s’améliorent. Je confirme que les rumeurs de faillite de Bamboo Airways sont sans fondement. Nous avons une orientation et une feuille de route pour une restructuration complète de Bamboo Airways », poursuit Luong Hoai Nam. En 2022, Bamboo Airways a enregistré une perte de 17 600 milliards de dongs (660 millions d’euros) et a une dette de 11 000 milliards de dongs (413 millions d’euros), selon l’agence de presse Bloomberg. « Nous devons absolument agir rapidement », déclare également le nouveau patron de la compagnie aérienne Luong Hoai Nam dans une interview à l’agence de presse Bloomberg. De 66 lignes intérieures et 15 lignes internationales, le réseau a déjà été réduit à 16 lignes intérieures, explique Nam. Francfort a été éliminée comme dernière destination long-courrier.
Selon le patron, la compagnie aérienne a restitué à des sociétés de leasing ses trois avions long-courriers, tous des Boeing 787-9, ainsi que 16 autres appareils. Il reste onze avions : selon le portail Planespotters, trois Embraer E190 (prévus d’être retirés du service), quatre Airbus A321, un A320 et trois A320 neos. Bamboo Airlines a également une commande en cours directement auprès de Boeing pour 10 787-9 qu’elle négocie avec l’avionneur américain pour en obtenir l’annulation. « La décision d’éliminer le Boeing 787 Dreamliner et d’arrêter tout le réseau de vols réguliers internationaux a été prise en très peu de temps, comme un frein d’urgence pour s’échapper. L’ancienne voie, marquée par de lourdes pertes et une dette énorme, a amené Bamboo Airways au bord du gouffre, au-delà de la tolérance de la société et de ses créanciers », affirme le PDG dans VnExpress. La compagnie restructure donc sa flotte d’avions pour exploiter uniquement des avions Airbus à fuselage étroit A320/321à terme. « Avec une flotte d’avions purement Airbus, nous pourrons également réduire considérablement les coûts d’exploitation, de maintenance, de formation… par rapport à l’utilisation précédente de jusqu’à 3 types d’avions différents. »
Rappelons que Bamboo Airways a également vu ses comptes bancaires gelés après avoir omis de payer des impôts s’élevant à 102,5 milliards de dongs VND (4,2 millions de dollars) dans les 90 jours suivant la date d’échéance, ce pourquoi elle cherche à négocier avec les investisseurs. Selon le patron de la compagnie aérienne, des discussions sur le soutien à la compagnie aérienne sont également en cours avec le plus grand créancier, Sacombank.
Bamboo s’est séparé des pilotes étrangers et, selon Nam, souhaite réduire ses coûts de personnel de 60 % d’ici fin mars 2024. Elle négocie des délais de paiement plus longs avec les autorités fiscales à qui la compagnie aérienne doit de l’argent.
Bamboo Airways, la troisième compagnie aérienne du Viêt Nam avec 17% des parts du marché, a expliqué qu’elle avait entrepris une restructuration drastique de son réseau, de sa flotte et de ses ressources humaines. Elle a enregistré des pertes de 17,6 billions de dongs (722 millions de dollars) l’année dernière, selon le gouvernement de Hanoï.
La compagnie vietnamienne se sépare de ses 787.
NT a commenté :
1 décembre 2023 - 12 h 13 min
Incompréhensible que de telles erreurs puissent être comises en 2023… Exploiter pour une compagnie en lancement des Embraer, Airbus et Boeing n’a strictement aucun sens…
Anna Stazzi a commenté :
1 décembre 2023 - 14 h 51 min
Une erreur ?
Mais non ! Tout le monde y gagne . Les banques qui ont soutenu le projet et toute la clique d’investisseurs ont repris leurs billes juste avant la déclaration de faillite, au moment où l’entreprise était surcotée.
Les commandes n’avaient d’autre objet que de faire entrer encore plus d’argent le plus vite possible.
Et ça marche !!
Bencello a commenté :
1 décembre 2023 - 14 h 04 min
Y aurait-il eu une personne de Norwegian qui serait passé chez Bamboo ces dernières années ?
Bamboo a commenté :
1 décembre 2023 - 14 h 20 min
C’est certain que le coût d’un 787 achat et exploitation est BEAUCOUP plus lourd comparé à un 321.
Bamboo pourra éventuellement compléter avec du XLR lorsqu’elle se portera mieux.
Les 787 vont retrouver preneur ailleurs et Boeing va annuler très facilement le reste vu que ses 787 se placent très bien.
Bencello a commenté :
1 décembre 2023 - 17 h 10 min
Que les 787 trouvent preneurs oui, que Boeing annule la commande sans sourciller, sans pénalités d’annulation est moins sûr.
Surtout quand c’est Airbus qui conserve les faveurs de Bamboo. Pourquoi faire un cadeau et favoriser ainsi le concurrent ?
@Bencello a commenté :
1 décembre 2023 - 20 h 11 min
Pas la même gamme d’avions…
Va permettre de servir rapidement d’autres compagnies en attente…
Permet de conserver un bon relationnel pour le futur…
Et puis ça dépend des clauses…
De toute façon sont fauchés….
Nonn a commenté :
2 décembre 2023 - 14 h 02 min
Pourtant Boncello a parfaitement raison : Les “gentils américains” c’est seulement dans les sagas de Noel ou à Disneyland // Dans les affaires, ces gens sont des carnassiers !