À l’avenir, un robot sera responsable d’une partie des tâches que les employés effectuent aujourd’hui lorsque les avions de Norse Atlantic sont au sol à Oslo-Gardermoen. L’objectif affiché est de réduire les émissions de CO2 et les coûts.
L’année prochaine, l’avenir se rapprochera encore davantage lorsque l’entreprise technologique norvégienne Avinxt commencera la construction d’un robot relativement grand à Oslo-Gardermoen. Ce sera également l’aboutissement de plusieurs années de travail pour développer, tester et perfectionner le robot. L’objectif du robot d’Avinxt est de pouvoir assurer le dégivrage, le lavage des moteurs et les inspections techniques des avions, ce qui aidera les compagnies aériennes à réduire à la fois leur empreinte climatique et leurs coûts en termes de temps et d’argent.
L’entreprise a déjà testé son robot via un projet réalisé en collaboration avec l’exploitant aéroportuaire norvégien Avinor dans l’aéroport de la capitale du pays, mais en 2024, elle compte aller bien au-delà d’une simple phase de test. Avinxt explique que l’ambition est que le robot puisse à terme remplacer les salariés des entreprises de manutention (MRO), par exemple, qui effectuent aujourd’hui les mêmes tâches manuellement. On pense, par exemple, que le robot sera capable d’effectuer des inspections des avions plus efficacement, de sorte que les avions passeront moins de temps au sol.
Les inspections auront lieu de telle sorte qu’à l’avenir, grâce à une série de caméras et de logiciels utilisant l’intelligence artificielle (IA), le robot sera capable de scanner les avions en quelques heures et d’identifier les dommages éventuels qui devront être réparés. Aujourd’hui, ce processus peut prendre jusqu’à plusieurs semaines. Le robot pourra également laver les avions automatiquement, ce qui permettra de les nettoyer plus souvent que ce n’est le cas actuellement. Cela signifiera, entre autres, que la coque sera moins usée et que les coûts de maintenance de l’entreprise diminueront. Un lavage plus fréquent des avions peut également réduire l’impact négatif des opérations sur le climat, car selon Avinxt, cela signifiera moins de résistance à l’air, ce qui permettra aux compagnies aériennes de consommer environ 2 % de carburant en moins.
À l’heure actuelle, l’excès de glycol provenant du dégivrage des avions n’est collecté que dans quelques aéroports et contribue plutôt à la pollution des sols et des eaux souterraines. Cependant, Avinxt recyclera jusqu’à 80 % de l’eau et des produits chimiques utilisés par le robot pour le nettoyage et le dégivrage.
Norse Atlantic Airways vient de conclure une collaboration avec Avinxt sur l’utilisation du robot, la compagnie aérienne estime que cela l’aidera à réduire ses émissions de CO2 d’environ 4 %. « La solution d’Avinxt fait partie d’une série d’initiatives qui contribueront à réduire notre empreinte climatique, tout en réduisant nos dépenses, c’est donc une situation gagnant-gagnant », explique Thom-Arne Norheim, directeur des opérations de Norse. « Nous sommes toujours à la recherche de partenaires et de solutions pour automatiser et rationaliser nos opérations, nous permettant d’être plus efficaces, plus ponctuels et moins coûteux. Surtout en hiver. » Selon le PDG Ove Trøen d’Avinxt, cette collaboration ouvre des opportunités de l’autre côté des frontières norvégiennes. « Nos premiers robots seront construits à l’aéroport d’Oslo, mais nous souhaitons utiliser notre étroite collaboration avec Norse pour ouvrir la voie à une présence dans le hub de l’entreprise à Londres-Gatwick. »
Avinxt a conclu un accord avec Widerøe Ground Handling selon lequel la société sera responsable de l’exploitation du robot à Oslo-Gardermoen, tandis que Widerøe et Norwegian ont signé des lettres d’intention pour utiliser le robot pour laver, dégivrer les avions ou encore effectuer des inspections techniques.
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