La démission surprise du Premier ministre portugais Antônio Costa, le 7 novembre, a mis en péril la privatisation de TAP Air Portugal, selon la presse portugaise.
Air France-KLM, qui fait partie des prétendants au rachat de TAP Air Portugal (avec Lufthansa et le groupe IAG) devra patienter. Car aucune décision concernant TAP ne sera donc prise avant la formation du nouveau gouvernement, qui fera suite aux élections législatives anticipées prévues dans quatre mois.
Costa, le Premier ministre, a démissionné après que la police a perquisitionné sa résidence officielle dans le cadre d’une enquête de corruption impliquant ses membres proches et des projets liés à l’exploitation minière du lithium, à l’énergie verte et à un centre de données. La crise politique entraîne la paralysie et le report de nombreux projets stratégiques du pays. Les médias locaux ont ainsi souligné qu’une série de « dossiers stratégiques importants » qui figuraient à l’agenda du gouvernement sont désormais compromis, comme la privatisation de la TAP, le budget de l’État pour 2024 et la décision sur un nouvel aéroport pour Lisbonne.
Bien que le gouvernement portugais ait approuvé début octobre un décret pour entamer le processus de reprivatisation de TAP, avec la vente d’au moins 51% de la compagnie et la réserve de 5% pour les travailleurs, Rebelo de Sousa, l’actuel président de la République portugaise, a surpris quelques semaines plus tard en opposant son veto au décret (à la fin du mois d’octobre) en raison d’inquiétudes concernant le manque de transparence du processus. Soulignant que la TAP a été sauvée par les contribuables et qu’elle a une valeur stratégique pour le pays, Rebelo de Sousa appelait à une transparence maximale tout au long du processus.
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