À six mois d’intervalle, le docteur Vincent Liu-Bousquel, anesthésiste-réanimateur de 34 ans à Nice, a sauvé la vie de deux personnes en plein vol sur Air France.
Il livre en exclusivité son témoignage au journal Le Point. Un témoignage qui, selon le journal, témoignage révèle “certaines failles de l’organisation des secours à bord” des vols de la compagnie tricolore.
D’abord sur un vol Air France Paris-Bucarest, une annonce cabine réclame un médecin pour un malaise passager. Vincent Liu-Bousquel s’est rendu auprès du patient souffrant d’un accident vasculaire cérébral. Il a fait contacter le Samu local, qui s’est occupé de la liaison avec un plateau technique adéquat et de la présence d’un véhicule à la descente de l’avion pour une prise en charge rapide vers un centre adapté.
À l’issue de cet incident, Air France la proposé à Vincent Liu-Bousquel de rejoindre le programme Community of Doctors on Board, répertoriant les médecins disponibles à bord de chaque vol et assurant ainsi une prise en charge rapide des malades.
Son deuxième intervention a eu lieu sur le vol AF 267 du 26 août 2023 entre Séoul et Paris, une liaison sans escale de 14 heures à bord d’un Boeing 777-300ER. Le médecin est appelé pour un passager gravement malade, mis à terre en bout de rangée. Son diagnostic : embolie pulmonaire massive ou le pneumothorax compressif. Dans le kit de soin à bord, il trouve peu de matériel adapté.
“Je veux poser une perfusion afin d’essayer d’augmenter le débit cardiaque du malade. L’équipage, encore une fois très solidaire, ne peut me fournir le matériel nécessaire par défaut de connaissance du jargon médical. Lorsque je demande un pansement pour sécuriser la perfusion une fois celle-ci posée avec moult difficultés, on me tend un Mercurochrome !“, raconte le médecin dans Le Point.
“De plus, il existe de façon standard un robinet d’injection sur la perfusion afin d’administrer les médicaments par voie intraveineuse. Ici, ce robinet n’existe tout simplement pas. J’ai dû systématiquement manipuler la perfusion afin d’injecter le médicament, tout rebrancher et fixer à l’aide d’un scotch trouvé sur place. L’appareil permettant de vérifier le taux de sucre dans le sang ne fonctionne pas malgré plusieurs essais. La trousse de soins manque cruellement de médicaments utiles dans cette situation, telle qu’une thérapeutique permettant de resserrer les vaisseaux sanguins en cas d’altération de l’état cardiovasculaire, le seul disponible étant l’adrénaline, fortement pourvoyeur d’arythmie du myocarde ainsi que de nombreux autres effets indésirables“.
Après ces deux expériences à bord, Vincent Liu-Bousquel recommande à Air France “une réorganisation du matériel, plus de facilité d’accès, la formation d’un membre de l’équipage au minimum de jargon médical afin d’aider au mieux, l’embarquement sur les vols long-courriers de certains moyens diagnostiques déportés (électrocardiogramme notamment) ainsi que de médicaments d’exception (médicament permettant de dissoudre les caillots) dont la responsabilité de l’utilisation devra être prise par un médecin habilité, soit par quasi-certitude diagnostique, soit par contrainte au vu de l’état du malade (arrêt cardiaque avec suspicion d’embolie pulmonaire, à titre d’exemple)“.
Youri Belaventura a commenté :
11 septembre 2023 - 13 h 53 min
“en plain vol” (sic), heureusement que ce n’était pas “en plein vol” !
Philippe a commenté :
11 septembre 2023 - 14 h 28 min
Article intéressant, mais que de fautes dans celui-ci!
Kapenda a commenté :
11 septembre 2023 - 16 h 43 min
Je fais aussi partie de cette communauté de Médecins à bord. Le but étant d’éviter les appels micros très anxiogènes pour les passagers.
J’avais la chance pour mes interventions d’être très bien assisté par le personnel navigant et un infirmier expérimenté. Je peux aussi noter que la trousse premiers soins sur Air France est une des plus complète sur les vols: impossible de poser une perfusion avec les autres compagnies.
L’initiative des Community Doctors on board devrait être encouragée et généralisée
Malfant a commenté :
11 septembre 2023 - 17 h 59 min
Médecin moi même j’ai eu sur un paris Tokyo d’Air France une passagère suspecte de phlébite pour laquelle j’ai pu disposer d’heparine de bas poids moléculaire injectable , présente dans la trousse de secours et de personnel de bord très efficace…
James Ebongue a commenté :
11 septembre 2023 - 21 h 14 min
Médecin Chirurgien j’ai assisté une passagère mal en point sur vol de nuit Douala Paris. La passagère se rendait à Boston. Diabétique mal équilibrée. Le lecteur de glycémie à bord fonctionnait bien. Dès passagers voisins ont libéré gentiment leur place pour pouvoir allonger la malade. La trousse médicale n’avait pas d’insuline injectable. J’ai rempli un formulaire. La chef de cabine ne m’a pas proposé de m’inscrire sur Community Of Doctors on Bord.
Ben a commenté :
11 septembre 2023 - 21 h 16 min
À la lecture de cet article je note avec consternation le manque de connaissances aéronautiques du rédacteur (ainsi que quelques lacunes en langue française). Un travail de fond et de recherche aurait été utile, mais à priori le “buzz” prime sur la qualité journalistique.
Remettons le clocher au milieu du village… rappelons que nous parlons de situations ayant lieu à bord d’avions commerciaux et non d’hôpitaux. Ayant une petite expertise sur la “trousse docteur” proposée à bord des avions de la compagnie citée dans l’article .
Celle-ci est très complète et extrêmement bien organisée pour la majorité des pathologies rencontrées à bord. Son utilisation est exclusivement réservée à un médecin avec présentation de sa carte professionnelle et accord du Commandant de bord et/ou du SAMU via radio.
Les PNC (Personnel Navigant commercial) sont formés annuellement au secourisme (stages théoriques et pratiques avec remise à niveau et examen validant). Cette formation leur permet de réaliser les premières constations, constantes vitales, réanimation, mise en sécurité du passager et autre (accouchement, pathologies diverses etc…). Durant cette formation annuelle, la constitution de cette trousse docteur est étudiée sans pour autant entrer dans le “jargon médical”…au risque de me répéter, il s’agit d’avions commerciaux et non d’hôpitaux ni de blocs opératoires. Le programme “Community of doctor on board” est une excellente initiative qui permet d’avoir des ressources fiables et rapides dans les moments critiques. Pour rappel, annuellement des dizaines de passagers sont sauvées grâce à cela et surtout grâce à la réactivité et le professionnalisme des équipages. Sachez également que les équipages PNC sont formés à organiser et effectuer une évacuation des avions, à éteindre des feux, à gérer des fuites d’eau, à maîtriser de passagers indisciplinés et aussi offrir un repas ou une boisson avec sourire et ampathie. Autant dire que cette population de navigants a de multiples compétences sans pour autant être ni médecins, ni agents des forces de l’ordre ni pompiers mais restent sur tout les fronts pour la sécurité des passagers.
Pour terminer, stigmatiser une corporation où une compagnie aérienne sur des éléments aussi légers sans aucune recherche ni éléments tangibles ne fait que renforcer mon sentiment sur la qualité du journalisme actuel (selon moi)
Ps: j’offre un Bescherelle et une conscience au rédacteur de cet article.
Cordialement.
DZ-DAAG a commenté :
11 septembre 2023 - 22 h 51 min
J’aime beaucoup air journal, c’est divertissant, et lire les commentaires de personnes faisant elle-même des dizaines de fautes d’orthographe et faire la leçon à d’autres…
“un repas ou une boisson avec sourire et ampathie. ”
Chez moi j’écris Empathie avec un E.
“ni agents des forces de l’ordre ni pompiers mais restent sur tout les fronts pour la sécurité des passagers.”
Sur “tous” les fronts c’est mieux non ?
Bref ? va falloir faire une cagnotte bientôt pour offrir de la lecture à certains amicalement.
maverick a commenté :
12 septembre 2023 - 8 h 57 min
Si votre intérêt est de chercher les fautes d’orthographe dans les commentaires, il est dommage que vous passiez largement sur le fond . Ben a parfaitement éclairé et précisé la fonction de PNC très souvent mal perçue par le passager Lambda . Quant aux moyens d’aide et de secours mis à disposition à bord des avions, s’il fallait tout, on monterait une salle de Réa. dans chaque long-courriers . Il est vrai que certaines fautes font mal aux yeux, le spécialiste de la question est Tilo … il est un régal en la matière et fait bien sourire, mais qui n’en fait pas ?
l’essentiel est la réflexion .
“on n’est pas là pour se faire engueuler” B.Vian
Brumos a commenté :
12 septembre 2023 - 9 h 13 min
“On est là pour voir le défilé….???”
Alex a commenté :
12 septembre 2023 - 14 h 06 min
Bien répondu ‘Maverick’, les traqueurs de fautes d’orthographes deviennent pénibles à la longue. ‘Ben’ à bien répondu et son commentaire est sans appel. Si on veut bien manger, on ne prend pas l’avion, on va au restaurant. Les passagers susceptibles d’être malades, ne doivent pas prendre un vol direct pour Séoul ou Bangkok, mais privilégier les escales via Doha ou Dubaï par exemple (avec une autre compagnie), c’est la base. Un avion n’est pas un hôpital, certes, mais c’est bon de le rappeler… Il faut saluer le travail du PNC à chaque instant…
Ben a commenté :
12 septembre 2023 - 10 h 45 min
Mea culpa!
À la relecture j’ai effectivement commis des fôtes d’orthographe et d’accord. Impardonnable si j’avais été journaliste, ce n’est pas le cas.
Le fait de “beaucoup aimer” air journal (comme moi-même), ne doit empêcher d’avoir une vision critique sur le fond d’un article.
Ps: j’accepte avec humilité les dons pour parfaire mon niveau d’écriture.
Cordialement.
Sebastien a commenté :
12 septembre 2023 - 5 h 48 min
Cher Ben,
Voila une tres bonne explication.
Moi meme ancien chef de cabine et de nos jours instructeur pilote, je ne peus que approuver vos dires.
Salutations.
Sebastien.
Le toulousain. a commenté :
13 septembre 2023 - 13 h 43 min
Encore un troll ! Un ancien PNC devenu instructeur piolte ?! même pas dans les rêves des plus atteints… Un pnc a un niveau d’éducation et de réflexion faibles, ; un peu mieux pour un chef de cabine. Mais delà à évoluer et piloter. Lol !
Ben a commenté :
13 septembre 2023 - 18 h 46 min
Qu’entendez-vous par troll? Certainement une expression digne d’un individu denoué d’éducation avec un niveau de réflexion faible!?
Serait-ce ici la position d’un “Mermoz” avec un égo surdimensionné croyant avoir appris de voler aux oiseaux ?
Cordialement.
Greg6. a commenté :
13 septembre 2023 - 19 h 17 min
Un troll c’est quequ’un qui essaie de fer comme je fait et qui copi sans pouvoir pretrande.
SCRATCH a commenté :
12 septembre 2023 - 6 h 54 min
Le titre accrocheur change le sens. Le médecin n’a pas sauvé le premier pour lequel rien de notable ne pouvait être fait dans l’avion; ni le second qu’il a assisté. Il ne pouvait pas aller beaucoup plus loin encore qu’en cas de pneumothorax un médecin britannique lui a véritablement sauvé un patient il y a qq années en employant uniquement un cintre métallique. Du matériel oui mais de l’initiative et de l’adaptation à la condition locale.
Zeph a commenté :
12 septembre 2023 - 9 h 48 min
Gonflé le coup du cintre. Il n’y avait pas de cathéter? En plus jamais sûr du diagnostic de pneumothorax non traumatique sans imagerie avec le risque de coller un Hemothorax massif…. Bon la n’est pas le problème. En tant que Dr on board je connais la trousse médecin elle est très complète et les PNC que j’ai déjà testés sur deux interventions sont très bien formés. Rien à redire
FL360 a commenté :
24 septembre 2023 - 17 h 27 min
L’équipement médical d’un avion est régi par la réglementation internationale de l’OACI, à laquelle Air France se conforme strictement. Tout y est prévu, de la mise en relation avec un médecin du SAMU au déroutement vers l’aéroport le plus proche d’une ville possédant un hôpital adapté à la pathologie du patient.
Ensuite, rien n’interdit à une compagnie d’aller au-delà de la réglementation, notamment en matériel médical de bord. Mais encore faut-il qu’il y ait quelqu’un à bord sachant l’utiliser.