En raison d’un mouvement social autour des salaires et conditions de travail en Belgique, la grève au sein de la low cost Ryanair a entraîné l’annulation de 88 vols entre lundi et ce mardi 15 août.
L’aéroport dédié de Ryanair en Belgique, celui de Charleroi, vit un pont du 15 août douloureux. La grève des pilotes, la troisième en un mois, a contraint la low cost à annuler 44 vols lundi et autant ce mardi (soit 88 vols sur 340 prévus), laissant quelque 15 000 passagers sur le carreau. Ce sont aussi bien les départs que les arrivées qui sont concernés. Il est demandé aux passagers dont le vol a été annulé de ne pas se présenter à l’aéroport.
Les pilotes reprochent à la direction de ne pas vouloir respecter une convention collective, qui prévoit un certain nombre de jours de repos en contrepartie des baisses des salaires consenties en 2020 au moment de la crise du Covid-19. Si des concertations entre syndicat et direction ont bien eu lieu, force est de constater qu’aucune avancée n’est à déclarer. « On nous dit que la partie de la convention sur le temps de repos est nulle et non avenue, cela revient à ne pas appliquer le droit du travail », expliquait mi-juillet Alain Vanalderweireldt, président de la BeCA (Belgian Cockpit Association). De plus, à rebours de ses engagements, « la compagnie n’a pas voulu restaurer la totalité du salaire et considère que les indexations qui ont eu lieu », conformément à la législation belge, « valent pour restauration », déclare Kevin Cam, un pilote de Ryanair. « Il y a une exaspération du personnel. Nous sommes face à un employeur qui dit ouvertement qu’il ne respectera pas les législations (…) qui nous dit “retirez toutes les plaintes, sinon j’augmente le temps de travail et je n’indexe pas vos salaires” », affirme Didier Lebbe, représentant du Syndicat des employés.
Après déjà deux grèves des pilotes belges au cours des week-ends du 15-16 juillet et du 29-30 juillet, il s’agit cette fois de leur première action en semaine. Lors du dernier mouvement fin juillet, une centaine de vols étaient concernés.
Nadine a commenté :
15 août 2023 - 12 h 22 min
Merci de corriger dans le titre “GRÈCE par GRÈVE”.
Certes, le malaise RYANAIR est bien perceptible et s’inscrit dans les dispositions perverses prises par les autorités politiques notamment lors de la crise économique COVID, pour pouvoir, entre autres, licencier en masse les salariés sans avoir à respecter les modalités du code du travail en vigueur dans les différents pays européens.
Les syndicats ne se sont pas trop manifester non plus …
Nadine a commenté :
15 août 2023 - 16 h 04 min
“…/… Les syndicats ne se sont pas trop manifestés non plus”.
Pardon pour la faute …
SERGE13 a commenté :
16 août 2023 - 12 h 48 min
Ils se lasseront avant la direction. Dans tous les cas les passagers savent que Ryanair est incontournable et la moins chère.
Maréchal a commenté :
20 août 2023 - 20 h 26 min
Quand O’Leary en aura vraiment marre de toutes ces grèves à CRL, il décidera de quitter Gosselies pour implanter Ryanair à Lille, Beauvais, Ostende ou Maastricht. ET une fois de plus, les Wallons auront été grugés par ces syndicats de merde qui à force de jouer aux malins détruisent l’économie wallonne. ET là, ils fermeront leurs grandes gueules, les syndicalissss. Pfff, je suis écoeuré. Pays de cons.