L’aéroport de Nantes Atlantique accumule des retards cet été, et provoque des nuisances à la fois pour les passagers de compagnies aériennes et les riverains de l’aéroport. L’Acnusa (Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires) accuse les compagnies aériennes de « tirer sur la corde ».

Ouest-France s’est fait l ‘écho ces derniers jours de ratés en série à l’aéroport de Nantes Atlantique, provoquant des nuisances sonores au-delà de minuit pour les riverains, mais aussi des dérangements pour les passagers, qui se trouvent parfois déroutés vers un aéroport autre que celui de leur destination. Ainsi, le 31 juillet dernier, pas moins de 9 avions ont été contraints de se dérouter vers d’autres villes que Nantes, rappelait ce média. Mais d’autres vols atterrissent quand même à Nantes au-delà du couvre-feu fixé à minuit, au grand désespoir des riverains et de leurs oreilles. Ainsi, en 2022, l’année du rebond post-pandémie, on a compté 237 poursuites engagées par la Direction de l’Aviation Civile (DGAC), une centaine seulement aboutissant à des amendes de 10 000 euros  à 40 000 euros. Depuis janvier 2023, 126 poursuites ont été engagées.

L’Acnusa par la voix de son président Gilles Leblanc, dénonce ces compagnies en général low cost, dont le modèle est d’utiliser au maximum leur avion. « S’il a déjà un petit retard sur le premier vol, ça perturbe les suivants, et ça peut donner plus de trois heures de retard en fin de journée. »

Ce problème est d’autant plus renforcé que les infrastructures sont sous-équipées à Nantes. Ainsi, depuis le 1er janvier, on ne peut plus atterrir à vue si le plafond nuageux est sous les 800 pieds (243m) contre 500 pieds auparavant. Or, il manque un système de guidage de haute précision (ILS), qui ne permet pas aux avions de se poser sur une des pistes dans des conditions de vent fort et de plafond bas. En juin, rappelle Ouest-France, la présidente des Pays de la Loire et des élus,  avaient demandé à Emmanuel Macron de tenir ses engagements de rénovation de l’aéroport, suite à la décision d’abandonner le projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Cinq ans après cette décision, « rien n’a été engagé » écrivaient-ils, « et l’Etat n’est toujours pas capable de fournir un calendrier des travaux ».

Aéroport de Nantes : des ratés à l’atterrissage et des nuisances en série 1 Air Journal

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