British Airways teste un nouveau système de restauration où il ne chargera pas assez de nourriture pour tous les passagers des vols dans le but de lutter contre le gaspillage alimentaire.
Le blog commercial View From The Wing a d’abord rapporté la nouvelle, citant une note de service interne à l’entreprise. Les tentatives passées pour réduire le gaspillage alimentaire ont vu certains clients avoir faim parce qu’il n’y avait pas assez de nourriture pour tous les passagers à bord, ont déclaré au blog des personnes proches du dossier. La compagnie aérienne a aussi déclaré vendredi à Insider qu’elle investissait en permanence dans son expérience de restauration et qu’elle « travaillait dur » pour réduire son gaspillage alimentaire.
L’idée derrière la nouvelle politique est que sur certains vols long-courriers, tous les passagers ne voudront pas manger car ils préféreraient renoncer au service de repas et dormir le plus possible. Dans les semaines à venir, British Airways mettra cette théorie à l’épreuve en ne chargeant plus suffisamment de repas pour chaque passager sur certains vols en fin de soirée et tôt le matin. « Nous examinons le chargement des repas sur les vols où nous constatons des schémas constants de gaspillage alimentaire tout en veillant à ce que tous les clients qui demandent un repas en reçoivent un » a déclaré British Airways dans un communiqué.
Ce qui est inquiétant pour les blogueurs, c’est aussi que récemment, la compagnie aérienne britannique a rencontré des « problèmes opérationnels imprévus » avec son traiteur DO & CO (en octobre), ce qui signifie que certains vols court-courriers ont décollé de Londres sans aucun repas à bord, a déclaré le blog d’actualités de l’industrie Paddle Your Own Kanoo. La compagnie aérienne aurait également eu des problèmes avec son service de repas le mois dernier lorsqu’elle a rencontré un problème de réfrigération sur un vol de 12 heures et demie, ce qui l’aurait obligée à servir du KFC aux passagers. Une note interne expliquait que le but ultime du projet était de réduire les montagnes de déchets alimentaires qui s’accumulent à la fin de chaque vol long-courrier. Le problème est que les aliments frais préparés et servis sur les vols internationaux doivent être détruits pour se conformer aux réglementations sanitaires strictes conçues pour prévenir les épidémies de maladies animales. En pratique, la grande majorité de la restauration non utilisée, y compris les emballages et même les bouteilles d’eau non ouvertes, doit être incinérée.
Willie Walsh, qui a été PDG de British Airways de 2005 à 2011, avait déjà dirigé une série de mesures de réduction des coûts au sein de la compagnie aérienne. Son successeur, Álex Cruz, qui a été PDG de 2016 à 2020, a continué de réduire les coûts. Cela comprenait la suppression des boissons gratuites pour les passagers sur ses vols économiques court-courriers, a rapporté le Sunday Times. Lorsque Sean Doyle, l’actuel PDG et président de British Airways, a pris la relève en 2020, la compagnie aérienne a commencé à offrir aux voyageurs une bouteille d’eau gratuite, une collation sucrée et des chips, a rapporté le Sunday Times. Le mois dernier, la compagnie aérienne a recommencé à offrir aux passagers du thé et du café gratuits sur ses liaisons court-courriers.
PB a commenté :
6 août 2023 - 14 h 09 min
Déjà que sur BA, en long courrier, les portions sont tellement congrues que tu as faim en sortant du vol, j’imagine la tête des passagers assis dans le fond de l’avion quand les PNC vont leur annoncer qu’ils n’y a plus rien à manger…
Bref, plus jamais BA
Michael a commenté :
6 août 2023 - 14 h 15 min
Je ne suis pas un apôtre du “sauvetage” de la planète, mais il est choquant de constater un tel gaspillage alimentaire. Il y a 3 mois lors d’un vol de nuit entre LAX ET JFK, un choix de 3 menus différents. A 11.30 du soir, une majorité de PAX préfèrent domir et profiter du lit plat . Pour ma part sur AA je sélectione mes repas en avance au travers du site. ( pre order option).
Et ben! a commenté :
6 août 2023 - 15 h 16 min
Je lis ce que BA fait ou refait depuis peu sur ses vols court courrier, et je me dis quand je pense que certains ici se plaignent de ce que fait AF!
TNGair a commenté :
6 août 2023 - 19 h 59 min
Et il y a pire; TAP, IB ou LH, LX et autres OS sont passées au tout-BOB sur MC! Bon, il y a aussi des concurrents qui font mieux qu’AF, mais pas en Europe de l’Ouest. Vous avez raison.
gg de l'air a commenté :
7 août 2023 - 9 h 00 min
“Au tout BOB sur MC” Cela veut dire quoi ?
BoB a commenté :
7 août 2023 - 14 h 36 min
Je pense “Buy on Board sur Moyen-Courriers”
Manu a commenté :
6 août 2023 - 17 h 39 min
Un avion n’est pas un restaurant. Moi je préconise que les passagers amènent leur nourriture à bord des avions et que les compagnies fournissent juste les boissons .
TNGair a commenté :
6 août 2023 - 19 h 48 min
Ça existe déjà. Chez les LCC, vous amenez même les boissons! Néanmoins, cela engendre à mes yeux une baisse du niveau de service, car c’est aussi cela; le confort. Ne pas prévoir, être pris en main. Cela sert aussi d’élément différenciateur entre les legacy et les LCC; et en quelque sorte aussi à “divertir” le client. Et puis sur LC, vous ne pouvez pas emmener un plat chaud vous même. Par contre, je pense qu’un buffet peut être mis en place sur les vols les moins longs: au lieu de distribuer 180 sandwichs ou madeleines (si on a la chance de voyager avec une compagnie qui en sert encore), on peut en mettre 130 sur un/des trolley au fond, en libre service encadré par un PNC. Pas de baisse du niveau de service ressentie par le client; et moins de gaspillage, non? L’idée de @Seb est également séduisante. Qu’en pensez vous?
Lyonnnais a commenté :
8 août 2023 - 17 h 48 min
… déja vu sur Air France : mini sandwiches, madeleines, cacahuètes, biscuits salés… et même glaces ! (disponibles en self, au galley,). C’était des vols de nuit…
flysafe a commenté :
6 août 2023 - 21 h 37 min
risque possible des “mauvaises” odeurs en cabine comme c’est le cas parfois en entreprises quand certains ramènent leur propre repas; aussi les restrictions sanitaires pourraient poser problème aussi ici
Georges a commenté :
7 août 2023 - 18 h 59 min
Un pique-nique, en quelque sorte!
Seb a commenté :
6 août 2023 - 17 h 59 min
Les compagnies devrait toutes proposer la présélection du plat (ou du non désir de prendre le repas) dans toutes les classes c’est sûrement le meilleur moyen de moins gaspiller (en gardant une marge pour les pax qui ne le font pas)
Greg6 a commenté :
7 août 2023 - 9 h 52 min
Je trouve que c’est la meilleure solution
FL360 a commenté :
6 août 2023 - 20 h 06 min
Il conviendrait que la veille du départ que le passager valide son choix de repas, plutôt que de proposer systématiquement dans l’avion un choix tel qu’il est fatalement une source de gaspillage.
Jami a commenté :
6 août 2023 - 21 h 55 min
proposer au pax de choisir du repas avant le vol , semble une option idéale comme c’est le cas en biz/prenuim (moins de pax) mais cette option est-elle gérable en éco (plus de pax) ? faudrait-il charger les chariots en fonction du choix préalable des passagers en prenant en compte aussi leur position dans la cabine ou faut-il servir les plateaux de ceux qui n’ont pas fait leur choix puis servir ceux qui ont fait leur choix en ligne ou vice versa ?
Et les no show? a commenté :
7 août 2023 - 9 h 52 min
Le yield impose de surbooker les cabines, surtout Éco, pour s’assurer que l’avion partira le plus rempli possible en dépit des noshow…
Si les passagers doivent réserver leurs repas à l’avance, comme par définition on ne sait ni combien ni qui seront les noshow, il faudra bien prévoir les repas commandés par/pour tout le monde.
Problème : les galleys sont conçus pour n’avoir que juste assez de place , surtout en Éco, pour stocker la, ou les, prestations nécessaires à un avion complet . Donc, impossible de charger par anticipation ( gain de temps) toutes les prestations, sur-book inclus.
Alors, ou stocker les repas commandés? Y compris par/ pour ceux qui seront no show . Je rappelle qu’on ne connaît ni leur nombre, ni leurs identités jusqu’à la fin du Check in…
Si on laisse les repas hors l’avion, en attente du listing final post fin d’enregistrement, alors cela signifie nécessité de charger le commissariat pendant l’embarquement : belle pagaille en perspective, surtout si certains des repas réservés et déjà chargés par anticipation se trouvent être dans la liste des no- show: il faudra donc les identifier nominativement, les sortir des voitures repas pour être remplacés par les presta des gens effectivement à bord…Pagaille sur pagaille en perspective!
*Autre solution: avancer encore beaucoup plus l’heure limite de fin d’enregistrement pour donner du temps pour le chargement : mesure à priori anti commerciale …
Sans parler du service à bord: les presta, surtout Éco vu le nombre de sièges Éco, arrivent souvent de plusieurs galleys Éco. Belle pagaille de service quand il faudra faire des chassés-croisés – dans des allées etroites- de plateaux chargés au galley Éco avant pour client assis en Éco arrière…et inversement.
Le temps de service sera multiplié par 2! Sympa pour les vols décollage tardif!
Vous, les clients, vous n’avez pas fini d’avoir des raisons de râler…
Bref: où comment une bonne idée à priori peut parfois se transformer en catastrophe programmée…
FL360 a commenté :
7 août 2023 - 12 h 22 min
Des repas spécifiques (hallal, végétariens, cacher, …) sont disponibles sur réservation.
Il est donc très facile de faire de même avec des repas standard. Le passager serait invité à choisir son repas lors de l’enregistrement en ligne, réduisant ainsi considérablement le gaspillage.
En théorie, oui. Mais en théorie seulement ! a commenté :
8 août 2023 - 8 h 20 min
Tous ces repas spéciaux sont effectivement disponibles, préparés et chargés nominativement sur commande préalable des clients, et étiquetés à bord à leurs noms: tout ceci est vrai.
Mais tous ces repas spéciaux ont en commun une caractéristique unique: au cumulé, ils ne sont jamais bien nombreux à bord, et leur distribution n’est du coup pas un grand handicap.
Mais si pour des raisons de volonté de non gaspillage, vous généralisez à la totalité des occupants la nécessité de commande préalable ( ou pas si le client choisit de ne pas manger à bord) et, pourquoi pas, offrez en plus le choix entre différents menus, alors ce qui n’était qu’une distribution manuelle de quelques unités prend des proportions autres…
Pour ce qui est du chargement préalable à bord: les repas spéciaux commandés sont systématiquement fabriqués et chargés , le client étant présumé ne pas être noshow. S’il est noshow en fin d’enregistré, son repas spécial est retiré de l’avion et, selon les besoins , remplacé par un repas standard: et là aussi, parce qu’il s’agit d’une opération portant sur un nombre très limité de repas, elle ne pose pas de problème. Il en sera(it) tout autrement si l’opération prendre des proportions importantes.
Bien sûr: le problème ne réside pas au niveau de la réservation! a commenté :
8 août 2023 - 8 h 22 min
Au niveau de la réservation, les programmes informatiques permettent effectivement « de faire de même de manière très facile ».
Le problème n’est pas là.
Lyonnnais a commenté :
8 août 2023 - 18 h 08 min
On pourrait peut-être mieux gérer les excédents, non ? les bouteilles scellées comme les aliments non servis pourraient tout simplement être remis à des associations caritatives à l’arrivée, non ???
Qu’on ne me dise pas qu’il y a un risque sanitaire… à moins que les PNC/PNT en escale qui emportent des excédents à l’hôtel soient prêts à se rendre malade !!?
Quant à l’idée que les passagers apportent eux-mêmes leurs subsides : d’une part déjà faudrait-il que les aliments et boissons puissent franchir les contrôles avant l’embarquement, et d’autre part, comment vont faire les passagers en correspondance, surtout s’ils ont une escale de plusieurs heures !!! Nombreux cas d’intoxication alimentaire en perspective, puisque pas de respect de chaine du froid !
Par contre, il est vrai que certains aliments sont dédaignés par de nombreux passagers (les fromages par exemple, et surtout les touillettes/sucre et surtout crème”) qui sont systématiquement joints au café… mais les PNC ne pourront pas multiplier les services à la carte !
Dons aux assoc. caritatives a commenté :
9 août 2023 - 7 h 30 min
Juste un exemple de comment tourne le monde, en France du moins:
J’espère qu’aujourd’hui les choses pourraient être différentes d’alors, mais il y a déjà plusieurs années, la Servair à Roissy, alors filiale de AF en charge du catering départ avions mais aussi a l’arrivée, avait proposé à plusieurs organisations caritatives, dont certaines très connues du public, de mettre à leur disposition gratuitement à Roissy les nourritures débarquées et non touchées pour ne pas avoir à jeter gaspiller.
Refus unanime de ces mêmes organisations avec pour argument : on ne vient chercher ces dons que s’ils sont préalablement triés séparément selon leurs natures, rangés en contenant cagettes ou cartons fermés et étiquetés .
Ces organisations estimaient ne pas avoir assez de bénévoles pour venir faire un tri quotidien, ce qui est peut être vrai, et ne pas pouvoir payer des gens pour ce même tri, ce qui est peut-être vrai aussi.
La Servair a elle estimé qu’offrir toutes ces denrées était déjà une belle proposition, mais qu’elle n’avait pas elle non plus à payer des salariés en plus pour faire ce tri, et donc alourdir ses coûts pour ce qui, au départ, n’était que générosité…
On en resta donc là, et ce qui était jeté / détruit a continué à l’être…
Pnc27 a commenté :
11 août 2023 - 1 h 15 min
Pour “simplifier les choses” concernant un éventuel pré-order des repas, Il suffirait que chaque passager souhaitant un repas servi à bord, le déclare en ligne entre 72h et 24h avant le départ.
Par contre NE PAS FAIRE CHOISIR le menus, juste de dire OUI je prendrai un repas ou NON je ne prendrai pas un repas.
Puis durant le passage des PNC pour le service, chaque passager “devra démontrer” qu’il a bien choisi de prendre un repas >> exemple en présentant l’annotation que la compagnie aura spécialement ajoutée sur la carte d’embarquement (version papier ou sur le mobile).