Ryanair Holdings a annoncé ce 24 juillet 2023 des bénéfices de 663 millions d’euros au premier trimestre se terminant au 30 juin, par rapport à des bénéfices de 170 millions d’euros au T1 de l’année précédente affecté par la situation en Ukraine.

« En raison d’une forte période de Pâques, d’un jour férié supplémentaire au Royaume-Uni (couronnement) en mai et de faibles comparaisons annuelles dues à l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, qui a endommagé le trafic et les tarifs du premier trimestre de l’année dernière », la spécialiste irlandaise du vol pas cher et ses filiales affiche au T1 un trafic en hausse de 11% à 50,4 millions de passagers. Le coefficient d’occupation moyen atteint 95%, en augmentation de 3 points de pourcentage. Le chiffre d’affaires du T1 à 3,65 milliards d’euros est en hausse de 40% par rapport à la même période en 2022, tandis que les coûts n’ont progressé « que » de 23%. Le revenu par passager grimpe de 27% (dont +42% pour le prix moyen du billet et +4% pour les revenus annexes).

Côté opérations, Ryanair Holdings disposait au 30 juin d’une flotte de 558 avions dont 119 Boeing 737-8200 (cinq de plus espérés fin juillet, et 173 reçus d’ici fin 2023). Durant le trimestre, trois nouvelles bases ont été ouvertes à Belfast, Lanzarote et Ténériffe, et 190 nouvelles liaisons lancées pour la saison estivale. La low cost conserve ses prévisions de 300 millions de passagers annuels d’ici 2034.Le CEO du groupe Michael O’Leary a déclaré dans un communiqué : « Cet été, en prévision de l’augmentation des perturbations du contrôle aérien, nous avons investi massivement dans la résilience opérationnelle (augmentation des ratios d’équipage, doublement de la taille de nos centres opérationnels de Dublin et de Varsovie, amélioration de notre application le jour du voyage et amélioration continue de nos communications en direct avec les clients) pour garantir que nos passagers et notre équipage continuent de profiter de la ponctualité et de la fiabilité de Ryanair. »

« Chaque client qui passe à Ryanair depuis des transporteurs traditionnels de l’UE à tarifs élevés peut réduire ses émissions jusqu’à 50% par vol. Nous continuons d’investir massivement dans les avions de nouvelle technologie. Au cours du premier trimestre, nous avons pris livraison de 21 737-8200 “Gamechanger” économes en carburant (…) ; et en mai nous avons signé un accord avec Repsol pour fournir du SAF aux bases de Ryanair en Espagne. Cela s’appuie sur des accords SAF similaires avec OMV, Neste & Shell et met le Groupe sur la bonne voie pour atteindre son objectif ambitieux d’ici 2030 d’alimenter 12,5% des vols Ryanair avec du carburant durable – dont 9,5% déjà sécurisés ».

Le dirigeant a ajouté : « alors que le trafic du groupe Ryanair passera à 300 millions par an d’ici FY34, nous prévoyons de créer plus de 10.000 nouveaux emplois bien rémunérés pour les professionnels de l’aviation hautement qualifiés. Pour faciliter cette croissance alors que nous prenons livraison de 90 autres Gamechangers et 300 MAX-10, nous avons récemment commandé 12 nouveaux simulateurs CAE (6 fermes et 6 options d’une valeur de plus de 120 millions de dollars). Forts du succès de notre nouveau centre de formation aéronautique ultramoderne à Dublin, nous avons finalisé des plans pour développer 2 centres d’excellence similaires afin d’accélérer la formation des équipages en Europe centrale (Cracovie) et dans la péninsule ibérique. Nous modernisons également notre centre de formation britannique dans les East-Midlands ».

Ryanair prédit que les compagnies aériennes européennes « continueront à se consolider au cours des 2-3 prochaines années », avec le rachat d’ITA Airways (Italie) et la vente de TAP Air Portugal (Portugal) déjà en cours. L’important carnet de commandes d’avions est « susceptible de limiter la croissance de la capacité en Europe pendant au moins les 4 prochaines années », ce qui permettra à Ryanair d’étendre encore ses gains de parts de marché. « Notre avantage en termes de coût unitaire par rapport aux concurrents de l’UE, la couverture du carburant, un bilan solide et des commandes d’avions à bas prix jusqu’en 2033, associés à notre résilience opérationnelle à la pointe de l’industrie, créent des opportunités de croissance importantes pour Ryanair au cours des prochaines années ».

Groupe Ryanair : bénéfice de 663 millions d'euros au T1 1 Air Journal

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