Trois syndicats représentant les pilotes de la compagnie aérienne low cost Ryanair menacent de se mettre en grève les 15 et 16 juillet, si aucune proposition « sérieuse » de nouvelle convention collective n’est proposée d’ici vendredi.
Didier Lebbe de la CNE prévenait le 4 juillet dans Sudinfo : « Les passagers doivent se méfier de l’ampleur du mouvement », qui pourrait démarrer les samedi 15 et dimanche 16 juillet 2023. 86% des pilotes interrogés (81% des quelque 180 PNT de Ryanair ont répondu) ont voté en faveur de la grève, qui sera prolongée tant qu’un réponse satisfaisante ne sera pas apportée par la direction. L’appel, déclenché en particulier par la perte annoncée d’un jour de repos à partir d’octobre, a été relayé par la Belgian Cockpit Association (Beca), l’association professionnelle des pilotes de ligne de Belgique, et par les syndicats chrétiens francophone CNE et flamand ACV
La principale revendication des pilotes est le « retour » des 20% de salaire amputés lors de la pandémie de Covid-19, le respect du salaire minimum en Belgique et de la législation belge étant également mentionnés. « Si grève il y a, nous demanderons aux Affaires sociales et aux autorités aéroportuaires de vérifier qui pilote les avions qui quitteraient la base de Charleroi », menace le syndicaliste dans Le Soir.
Interrogé sur la RTBF, un autre délégué syndical de la CNE s’indigne : « c’est l’élément déclencheur, la compagnie veut modifier les horaires de travail de façon unilatérale, alors qu’une convention collective d’entreprise est valable jusqu’en octobre 2024 ». Selon Didier Lebbe, Ryanair demande également de « forcer les 50 pilotes à retirer leurs plaintes envoyées au tribunal du travail du Hainaut. C’est illégal, on ne peut pas demander à quelqu’un de renoncer à un droit individuel qui est de pouvoir déposer plainte contre son employeur ».
Les pilotes de la spécialiste irlandaise du vol pas cher basés à l’aéroport de Charleroi (la base de Bruxelles a été fermée l’hiver dernier) avaient déjà mené une grève en juillet 2022, entrainant de nombreuses annulations de vols. Ils attendaient déjà une revalorisation salariale après avoir accepté de lâcher 20% de leur salaire durant la crise sanitaire. Et en décembre dernier, c’était au tour des hôtesses de l’air et stewards de Belgique de cesser le travail pendant cinq jours.
Et une autre a commenté :
6 juillet 2023 - 17 h 33 min
Et oui MOL, on récolte ce que lon sème !!!!