Histoire de l’aviation – 5 juin 1969. Ce jeudi 5 juin 1969 marque une étape importante de l’histoire de l’aviation soviétique : en effet, leur avion de ligne supersonique Tupolev Tu-144 va parvenir à évoluer dans le ciel à une vitesse dépassant Mach 1, en d’autres termes, il va franchir le mur du son. Un exercice qu’il réalise avant son concurrent direct le Concorde.
Depuis le début de leur « confrontation », le Tupolev Tu-144 fait tout avant son homologue européen : son premier vol date ainsi du 31 décembre 1968, le Concorde volant pour la première fois le 2 mars 1969. Et ce 5 juin 1969, il est encore le premier à afficher à son palmarès un vol supersonique ! Ce n’est que le 1er octobre 1969, que le Concorde pourra revendiquer d’avoir lui aussi volé à une vitesse supérieure à celle du son.
Le Concorde qui est une création franco-britannique pourra se consoler avec une carrière plus longue que celle du Tupolev, qui lui a à plusieurs reprises donc « grillé la politesse »… de quoi quelque peu énerver les Français et les Britanniques. A l’époque, on parle même d’espionnage industriel émanant du bureau d’études Tupolev.
Publié le 5 novembre 2024 à 20h00
bergeron a commenté :
5 juin 2023 - 5 h 30 min
Bien tristement les deux avions s’écrasèrent tout près de l’aéroport de Roissy, pour le plus grand malheur de leurs équipages et des victimes dans les maisons et bâtiments situés trop près des aéroports.
GVA1112 a commenté :
5 juin 2023 - 7 h 34 min
Ce que nous ne saurons jamais, c’est la pression qui a était mise sur les équipes soviétiques pour ces records avant le Concorde.
Cette rapidité a peut être forcé les ingénieurs soviétiques à négliger quelques points.
Ce n’est qu’une partie visible de cette course / rivalité sans fin entre l’Ouest et l’Est dans les années de la guerre froide.
Au final, c’était l’avion le plus abouti qui a volé le plus longtemps.
Grinch' a commenté :
5 juin 2023 - 10 h 20 min
Vous avez raison : à cette époque de fin de la course à l’espace, les préoccupations des dirigeants soviétiques étaient uniquement de démontrer que le régime communiste était meilleur que les régimes occidentaux capitalistes.
Le TU-144 faisait partie de cette propagande : il devait voler avant fin 1968, peu importait son état de préparation, et peu importait aussi les contraintes météo.
Le brouillard couvrait la région moscovite le 31 décembre 1968, et les soviétiques n’ont pas hésité à ensemencer ce brouillard avec de l’iodure d’argent (hautement toxique) pour tenter de le dissiper, ce qui – coup de chance plus que miracle de la chimie atmosphérique – a marché…
Cgt a commenté :
5 juin 2023 - 8 h 43 min
Encore merci à la cgt, sans qui les travaux des Français sur ce qui allait devenir le Concorde, n’auraient pu aboutir en Russie.
Grinch' a commenté :
5 juin 2023 - 10 h 32 min
Ahhh… Cette vieille légende du TU-144 copié sur le Concorde grâce à l’espionnage et à la trahison des syndicats… Il y avait longtemps qu’elle n’était pas ressortie.
Mais alors comment expliquez-vous que le TU-144 ait volé avant le Concorde ? Quand on copie quelque chose, on a du retard sur le concurrent, non ?
Et pour tout ce qui était de la responsabilité des britanniques ? Eux aussi avaient des syndicats vendus à l’URSS ?
Et accessoirement, quand on compare les caractéristiques du Concorde et du TU-144, il y a beaucoup de différences, donc la CGT se serait bien foirée dans ses transmissions de plans !
Je ne suis pas pro-CGT, je suis pour ne pas raconter n’importe quoi…
bergeron a commenté :
5 juin 2023 - 11 h 15 min
Ce qui est sûr c’est que les français attendant encore pour envoyer et ramener un homme dans l’espace avec du matériel exclusivement français, alors que les soviétiques en copiant grâce à la CGT ont réussi à le faire il y a 60 ans.
Pour les succès de Concorde, il ne faut pas non plus oublier le gouffre économique et financier de cette aventure, pas directement imputable à la CGT.
Youri Gagarin: vous connaissez, non? a commenté :
18 juin 2023 - 9 h 50 min
Il fut le premier homme à avoir jamais été envoyé dans l’espace et a en être revenu.
Et ce, bien avant quiconque de quelque pays que ce soit.
Youri Gagarine était Russe.
Et soudain, on se prend à se demander sur qui les Russes ont bien pu copier sur ce coup là ?
Ça devrait suffire pour faire comprendre aux accros de l’espionnite à tout va que les Soviétiques savaient très bien faire de nombreuses choses par eux même sans devoir espionner quiconque obligatoirement.
Au passage, on rappellera que le plus lourd appareil au monde à avoir volé fut soviétique, de même que le plus gros appareil à décollage/atterrissages vertical ( hélicoptère) fut aussi soviétique
Patrick Leroux " bon papa37" a commenté :
5 juin 2023 - 12 h 06 min
Ce n’est pas pour rien qu’il a été appelé ” Concordski” !
Les équipes de le DGSE surveillaient les ingénieurs soviétiques qui venaient à Toulouse avec des chaussures ayant de grosses semelles en crêpe pour agripper entre autre les particules des alliages au sol…A tel point que grâce à une taupe à Moscou, elle a monté un coup en faisant fuiter des plans légèrement modifiés… Tout l’intérêt pour l’URSS était de ne pas faire de travaux de recherches effectués par les franco-britanniques. Ensuite, il arriva qu’à un certain salon du Bourget, Concorski, alias Tupolev-144, s’écrasa au sol devant le monde entier. J’ai volé de New-York à Paris le 17 janvier 1982, à mach 2,2 selon le machmètre installé dans la cabine à 18.0000m d’où on peut vérifier que la Terre est bien ronde. Au décollage, pour ne pas survoler Manhattan, on a les pieds à hauteur des yeux et une poussée phénoménale grâce aux 4 turboréacteurs car l’avion est cabré à cause de la voilure Delta. pas de film mais un reps à la ” hauteur” !
Ayant passé en 1965 et 1968 le Rideau de Fer en Bulgarie, en transit,
J’ai pu juger du ” paradis soviétique” : difficile d’en sortir pour les habitants jusqu’en octobre 1989.