Le gouvernement français a suspendu l’accord aérien bilatéral signé en 2017 avec la Chine, la compagnie aérienne Air France étant trop désavantagée par rapport à ses rivales chinoises depuis le début de la guerre en Ukraine.

Signé en 2017, l’accord bilatéral France – Chine dispose selon Les Echos d’une clause de suspension en cas de fermeture de l’espace aérien russe – ce qui est le cas depuis l’invasion de l’Ukraine pour les compagnies européennes (l’UE ayant annoncé la même mesure auparavant envers les russes), mais pas pour les chinoises. Il serait selon le quotidien l’objet d’un « discret bras de fer » entre la France et la Chine, qui avait pourtant supprimé début janvier les mesures liées à la pandémie de Covid-19 – pour le plus grand bonheur des touristes chinois, très attendus dans l’hexagone et le reste du monde.

Rappelons que la dernière révision de l’accord il y a cinq ans, qui accordait comme d’habitude des droits de trafic pour des vols passagers – 90 par semaine en l’occurrence – et cargos répartis à parts égales entre les transporteurs de chaque pays. Elle faisait suite à une autre révision en 2011, le premier accord bilatéral ayant été signé en 1966).

Air France, seule compagnie française à proposer des vols vers la Chine depuis la métropole et donc à subir le rallongement de ses routes vers l’Asie, espérait proposer à partir du 1er juillet 2023 un vol quotidien vers Pékin-Capitale, un vers Shanghai-Pudong et un vers Hong Kong-Chek Lap Kok (avec des augmentations de fréquence progressives freinées par le régulateur chinois en avril). En face, Air China et China Eastern Airlines (partenaire d’AF dans l’alliance SkyTeam) prévoient elles aussi de desservir Paris-CDG tous les jours cet été, respectivement au départ de Pékin et Shanghai, tandis que China Southern vise deux rotations hebdomadaires vers Roissy depuis Guangzhou et Hainan Airlines deux au départ de Shenzhen.

 

France – Chine : l’accord aérien suspendu 1 Air Journal

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