Le premier vol des « Flying Doctors » acheminant des médecins de Dijon à Nevers a eu lieu hier, le vol de 35 minutes étant assuré par la compagnie aérienne FLY7.
Annoncée en novembre dernier, la liaison aérienne de 150 km a été mise en place par le maire de Nevers Denis Thuriot pour pallier la pénurie de médecins dans son territoire, en faisant venir des médecins du CHU de Dijon comme des libéraux. Opérée entre Dijon-Bourgogne et l’aéroport de Nevers-Fourchambault, elle a été inaugurée le 26 janvier 2023, un monomoteur Pilatus PC 12-47 de FLY7 (OH-WWW) transportant 8 médecins (cardiologie, chirurgie thoracique et cardio-vasculaire, gynécologie, médecine générale, médecine nucléaire, orthopédie et pneumologie). Ce « pont aérien », prévu une fois par semaine, pourra également permettre d’acheminer « des médecins paramédicaux et autres ». La fréquence pourra être amenée à « évoluer en fonction des besoins et du planning des médecins intervenants », d’autant plus avec la fermeture complète de la ligne ferroviaire Nevers-Dijon pour au moins 7 mois en raison de la rénovation des voies.
Le coût du vol de 5280 € aller-retour – carburant compris, sera entièrement pris en charge par le Centre Hospitalier de l’Agglomération de Nevers et « diminuera le coût lié au recours à des intérimaires », précise un communiqué de l’aéroport dijonnais géré par EDEIS – qui de son côté permet l’ouverture de l’aéroport « aux horaires adaptés et en proposant des tarifs préférentiels pour ses services ». Pour cette ligne aérienne très spéciale d’une durée de vol de 35 minutes, au lieu des 2h30 que prend le trajet en train (près de 3 heures en voiture), l’Aéroport de Nevers devient lui aussi partenaire, en assurant la gratuité des taxes d’aéroport (atterrissage, parking et balisage de nuit).
« La plupart des personnels soignants qui pourraient nous aider nous disent ‘moi je veux rentrer chez moi le soir, je veux voir ma famille, je veux voir mes enfants’, je peux l’entendre et en 35 minutes ça change la donne », justifiait en novembre le maire de Nevers sur BFMTV. Son autre argument est le coût des spécialistes intérimaires qui pourraient travailler à Nevers, mais réclament entre 1500 et 3000 euros par jour. « Entre laisser mourir les gens parce qu’ils n’ont pas les bons soins, et utiliser un avion, le choix il est vite fait », ajoutait l’élu Renaissance sur France 3.
Le buzz environnementaliste est toujours là, la loi française interdisant désormais les vols intérieurs de moins de 2h30 quand il existe une alternative ferroviaire (sauf pour les vols en correspondance à Paris). Le maire de Nevers rétorque qu’il n’y a aucune ligne à grande vitesse reliant Nevers à Paris – ou a fortiori à Dijon… Et il insiste : la liaison aérienne ne serait que « temporaire, l’idée c’est que les gens s’installent chez nous ».
1er vol des #flyingdoctors ce matin entre Dijon et Nevers.7 médecins très attendus à l hôpital de Nevers.Une démonstration supplémentaire du rôle crucial des aéroports de territoires au service du désenclavement @dijon @bfc_region @villedenevers pic.twitter.com/ZQ7f76C03B
— Olivier Galzi (@OlivierGalzi) January 26, 2023
Moimoi a commenté :
27 janvier 2023 - 8 h 46 min
Les vols intérieurs COMMERCIAUX. Parce que t inquiète que les milliardaires ils se privent pas
Commerciaux lignes régulières a commenté :
27 janvier 2023 - 9 h 03 min
Parce que, outre les vols des militaires, restent aussi autorisés chez les civils: les charters, les affrètements, les vols privés…
@fra a commenté :
27 janvier 2023 - 11 h 21 min
Cette ligne se justifie pleinement, c’est de l’aménagement du territoire, indispensable à la vie d’un établissement hospitalier dans un désert médical.
De plus, les petits avions turbopropulseurs comme celui utilisé émettent bien moins de CO2 que les Airbus ou Boeing commerciaux turboréacteurs.
Ce n'est pas " une ligne" a commenté :
27 janvier 2023 - 12 h 35 min
C’est un vol affrété. Il n’y a aucune commercialisation publique . Ce n’est pas une ligne aérienne.
GVA1112 a commenté :
28 janvier 2023 - 17 h 26 min
Pour une fois qu’on parle de PILATUS ( l’avion est un PC12NG) et pas que du duopole A +& B ;-), j’en suis ravi !!
Cet avion est un très grand succès à travers le monde et en Australie, ce sont les avions des Flying Doctor Service avec leur grand frère, le PC24.
Entre les Falcons de Dassault en France, les Pilatus en Suisse, voir les Dornier en Allemagne, l’industrie aérienne est en pointe en Europe ..
AJ, peut on en parler plus de cette aviation ?
fayçalair a commenté :
27 janvier 2023 - 12 h 23 min
facile avec l’argent public!!!!!
Fcb1962 a commenté :
28 janvier 2023 - 9 h 58 min
Remarque typique du mec qui n’a jamais rien entrepris et qui passe son temps à critiquer….
aedln a commenté :
27 janvier 2023 - 22 h 11 min
Lorsque les hélicos des SAMU vont chercher des malades ou des blessés dans des endroits éloignés ou isolés, personne ne trouve rien à redire.Je pense qu’il s’agit là du même problème. Il s’agit de santé publique.
T-LFSP1 a commenté :
28 janvier 2023 - 5 h 04 min
200 % d’accord avec vous et il n’y a pas que chez nous. La REGA suisse dispose de 14 hélicos (grosse majorité AIRBUS HELICO)
Grinch' a commenté :
28 janvier 2023 - 15 h 34 min
Non seulement il s’agit d’un enjeu de santé publique, mais l’intérêt financier pour la collectivité est bien réel.
Là, pour 5280 euros, il y a 7 ou 8 médecins qui partent s’occuper de plusieurs patients pendant une journée complète. Et pour certains patients, ces soins éviteront peut-être des complications graves et éviteront peut-être un transfert en hélico vers Dijon.
Hors, vu le coût horaire de l’heure de vol sur ce genre d’hélico, un aller-retour de l’EC145 du SAMU21 entre Dijon et Nevers (2 heures de vol) doit coûter sensiblement la même chose. Mais pour un seul patient…
Fcb1962 a commenté :
28 janvier 2023 - 8 h 07 min
Très bonne initiative. Voilà des gens qui se sortent les doigts pour améliorer les choses, n’en déplaise aux ecolos-bobos-gauchos qui n’ont que l’autonomie de leur trottinette électrique comme réel soucis!
T-LFSP1 a commenté :
28 janvier 2023 - 16 h 46 min
Bjr – Oui et pour ajouter, leurs trottinettes sont des ” beaux” engins fabriqués en Chine, achetés sur internet et pour le coup, ils oublient de nous expliquer comment leur engin est arrivé en France.