Airbus a présenté une image de ce que pourrait être son futur A320neo en version patrouille maritime. Au moment où la compagnie aérienne Alaska Airlines se séparait de son dernier A320.
La Direction générale de l’armement (DGA) a annoncé le 12 janvier 2023 avoir lancé un appel d’offres à Airbus et Dassault pour proposer un nouvel avion de patrouille maritime, qui remplacera les 22 vénérables Atlantic 2 de la Marine française (18 sont en cours de modernisation). Les projets sont basés respectivement sur l’A320neo et le Falcon 10X, et la DGA précise que chaque avionneur proposera « une solution répondant au besoin de la Marine nationale à l’horizon post-2030 ». Avec des systèmes devant « rester ouverts à la coopération avec d’autres partenaires européens », les innovations étudiées pouvant porter sur « l’amélioration des capteurs, des moyens de communications, l’introduction de logiques basées sur l’IA (intelligence artificielle) ou sur l’intégration de nouvelles armes », précise le communiqué de la DGA.
La France a ainsi pris acte de la mort du programme MAWS (Maritime Airborne Warfare System), lancé par Emmanuel Macron et Angela Merkel en juillet 2017, qui vient de voir l’Allemagne opter pour le Boeing 737 P-8A Poseidon pour remplacer ses P-3 Orion (12 commandes depuis juin 2021).
La DGA a notifié à @AirbusDefence & @Dassault_OnAir 2 études d'architecture de système de patrouille maritime futur. Sur la base d'un de leurs avions (A320neo et Falcon 10X), chacun proposera une solution répondant au besoin de @MarineNationale à l'horizon post-2030. pic.twitter.com/9BYGaXGHA8
— Direction générale de l'armement 🇫🇷 (@DGA) January 12, 2023
Côté commercial, l’Airbus A320 a « perdu » un opérateur, avec la sortie de flotte du dernier exemplaire opéré par Alaska Airlines. Le monocouloir immatriculé N637VA et baptisé « An airplane named Desire » a opéré lundi dernier son dernier vol commercial entre l’aéroport de Los Angeles et sa base à Seattle-Tacoma, avant de partir vers Victorville dans le désert. Autrefois opérateur tout-Boeing, la compagnie américaine avait « hérité » des monocouloirs européens lors du rachat de Virgin America en 2017.
Alaska Airlines conserve pour le moment ses dix A321neo, configurés pour accueillir 16 passagers en classe Affaire, 24 en Premium et 150 en Economie. Mais la compagnie de l’alliance Oneworld a déjà mis en service 39 des 80 Boeing 737 MAX 9 attendus (16+24+138), son carnet de commandes incluant aussi 15 MAX 8 et 102 MAX 10. Elle opère actuellement 205 monocouloirs américains, ainsi que (via Horizon Air et SkyWest) 75 Embraer 175 (12+52), et quatre De Havilland Canada Dash-8 Q400 de 76 places eux aussi appelés à sortir de flotte.
On Monday @alaskaair officially retired the @airbus #A320 fleet. Here we see #N637VA, “An Airplane Named Desire” heading out of @flysea and off to Victorville where she will hopefully find a new home. She was formally with #VirginAmerica #VXforever pic.twitter.com/VomYGISxEs
— Brandon Farris Photography (@BDFphotography) January 10, 2023
Bencello a commenté :
13 janvier 2023 - 10 h 55 min
MAWS, SCAF, GALILEO, NEXTER… On ne compte plus les coups de poignards de l’Allemagne dans les coopérations industrielles militaires européennes. Avec une prédisposition pour cibler la partie française.
Airbid a commenté :
13 janvier 2023 - 16 h 56 min
…..Et l’indexation du prix de l’électricité sur le cours du gaz parce que l’Allemagne produit l’électricité avec du gaz et abandonne le nucleaire.
L’Allemagne considère avoir fait un cadeau à l’Europe en acceptant l’Euro, donc elle ne se prive pas.
Edrobal a commenté :
14 janvier 2023 - 10 h 12 min
Où est le cadeau ? On a fait tellement de concession à l’Allemagne que l’Euro est en fait un Euromark et une arme de destruction massive des économies des pays comme la France ayant une politique un peu sociale.
lpj a commenté :
16 janvier 2023 - 13 h 55 min
Notre incomparable et si talentueux ministre de l’économie reçoit aujourd’hui même la plus haute récompense allemande pour ses services rendus à la Gross Germany.
(bizarrement nos grands médias ne savent rien)
Petit rappel historique a commenté :
13 janvier 2023 - 11 h 26 min
Qui se souvient que le programme Atlantic de Bréguet – a l’époque, avant d’être absorbé par Dassault- est issu d’un appel de l’OTAN.
Bien évidemment, ni les USA, ni le Canada ni la Grande Bretagne n’ont , à l’époque acheté cet appareil. Mais en Europe de l’Ouest – selon l’armée terminologie en vigueur alors- , la France, l’Allemagne, les Pays Bas, l’Italie eurent des Atlantic dans leurs flottes…
Lorsque ces avions prirent des ans et qu’il fallut moderniser leurs moteurs mais aussi et surtout leurs équipements électroniques de détection et lutte anti sous-marine ( c’est la vocation première de ces avions), les États autres que la France choisirent de ne pas donner suite , et l’appareil modernisé , l’Atlantique 2, restera une spécificité française.
GVA1112 a commenté :
13 janvier 2023 - 12 h 37 min
Pour la question des investissements européens de l’Allemagne, il y avait un besoin urgent de se rééquiper.. Leur calendrier n’était plus le même que celui des français (suite à la modernisation des Atlantique 2).
Ils ont pris ce qui a sur l’étagère sans avoir le choix et seulement 5 avions, en attendant un meilleur remplaçant.
La France fait le choix de poursuivre la modernisation de ces illustres avions.
Pour le choix d’Airbus ou Dassault, ce sera surtout la place disponible à bords et la facilité de moderniser pendant les 40 prochaines années les dispositifs de surveillances (Radar, écoute, ..). Ceux là vont évoluer de plus en plus souvent, 2 à 3 x plus vite que la cellule de l’avion choisi.
Les Boeing Poseidon et l’Allemagne a commenté :
14 janvier 2023 - 10 h 57 min
L’Allemagne n’a effectivement officiellement commandé à Boeing à ce jour que 5 exemplaires de son Poseidon.
Mais les prévisions d’engagements budgétaires du pays sur les quelques années à venir s’alignent sur une flotte totale de 12 exemplaires de cet appareil : d’autres commandes sont donc à venir.
Pour mémoire, on rappellera qu’aujourd’hui, ce sont au total 8 P3Orion qui sont en opérations avec la marine allemande, et qui seront remplacés par les 12 Boeing Poseidon: cela signifie que l’Allemagne avec ces Boeing augmente deja de 50% sa capacité surveillance/detection/ lutte au dessus des mers. Et que donc il n’y aura clairement plus de place pour un autre appareil aux missions identiques dans la marine allemande. L’Allemagne a signifie ainsi son Clair retrait du projet de développement commun franco)allemand d’un avion de ce type…
Au point que l’on peut aujourd’hui s’interroger sur le fait de savoir si la France n’a pas intérêt à pousser pour un choix très nettement Franco-Français…et donc privilégier Dassault à Airbus sur ce programme futur…
Dambrugeac a commenté :
19 janvier 2023 - 12 h 10 min
Vous avez parfaitement raison. Notre pays s’est très imprudemment lié à l’Allemagne depuis 30 ans en lui apportant des technologies qu’elle ne maîtrisait plus depuis la guerre (avion et V2). Elle a ”pompé’ notre savoir faire, accèdé à Airbus, pris le contrôle de Airbus défense, obtenu des chaînes de montage de Airbus aviation, pris sa présidence, devenue majoritaire dans l’Esa, obtenu la chaîne de montage de arianespace en cadeau de notre Président. Elle a coulé l’avion de reconnaissance maritime, le projet de drone européen, tente de récupérer le Scaf à son profit tout en commandant des f35 et a récupéré le char ”franco allemand” ! Et on va continuer en lui offrant la commande d’avion maritime via Airbus qu’elle contrôle désormais alors qu’elle achète americain ? Certains trouvent cela normal…
UFO26 a commenté :
13 janvier 2023 - 14 h 54 min
Si le Falcon 10 est suffisamment dimensionné pour remplir la mission je vois pas l’interet de l’A320 2 fois plus lourd et forcement plus cher a l’achat et surtout en frais de fonctionnement
L’attrait principal du 320 sur le Falcon10X: a commenté :
15 janvier 2023 - 6 h 33 min
C’est principalement son volume de fuselage, modifié par ailleurs pour être « plus plat en dessous » en continuité vers l’arrière depuis les ailes jusque largement au début du rétrécissement inférieur: tout se volume est plus propice à l’installation d’une soute à bombes diverses utilisées dans la phase destructrice des sous marins ennemis repérés. Qui plus est, le 320 étant plus haut sur pattes au sol que le Falcon ( cause moteurs sous ailes versus moteurs en pod arrière sur fuselage) , cela permet un accès pour chargement au sol plus facile et plus rapide .
Pour le reste, nul doute que tant Airbus que Dassault sauront tous les deux équiper leurs appareils respectifs dans tout ce qu’il y a de nec plus ultra électronique pour la detection, l’identification, le suivi, l’analyse , la coordination, la transmission…etc…
DREAMLINER a commenté :
13 janvier 2023 - 18 h 17 min
Je me pose une question sur ce genre d’appel d’offre. Il est possible de les restreindre à 2 constructeur? Des constructeurs non-français ne peuvent-ils pas propose d’autres appareils, peut être avec des partenaires français, je pense à l’ATR 72 ASW, P-8 poseidon, CN-295?
Lyonnnais a commenté :
14 janvier 2023 - 2 h 25 min
Une présélection arbitraire par un gouvernement est autorisé, puisqu’il s’agit d’un contrat militaire…
BESMRS a commenté :
15 janvier 2023 - 15 h 52 min
Le code de la défense peut autoriser des limitations en ce sens. Par contre rien n’interdit à un constructeur d’un autre État de manifester son intérêt (il est ensuite admis ou non à concourir).