Le Salon des formations et métiers aéronautiques (SFMA), le seul salon spécialisé sur l’ensemble des métiers de l’aérien qui se tiendra du vendredi 03 au dimanche 05 février 2023 à l’aéroport Le Bourget, fait le point sur les besoins à venir dans l’aéronautique français.
Sur le plan industriel, le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS), a lancé en avril une campagne « L’AERORECRUTE », tant le manque est patent : toutes les entreprises recrutent. Parfois, ce sont même les centres de formation qui n’ont pas assez de candidats. C’est ainsi le cas de l’Association pour la Formation aux Métiers de l’Aérien (AFMAE) qui peine à trouver ses élèves. Le secteur de la construction prépare des montées en cadence dans la fabrication des aéronefs. Le problème, aujourd’hui, est que ce secteur est confronté à d’importants besoins en personnels, au même titre que d’autres secteurs de l’économie.
Il existe des métiers en tension dans l’ingénierie (développement logiciel, électronique de puissance, etc.), dans la production (monteurs câbleurs chaudronniers, soudeurs, etc.) et dans les métiers de la fonction support. Le domaine de la mobilité verte va également attirer des salariés. Le constructeur Volocopter projette de faire voler des passagers, notamment à l’occasion des Jeux olympiques de 2024.
La résultante de cette situation globale est une plus grande carence encore pour le secteur de l’aviation générale. Le Groupement des industriels et professionnels de l’aviation générale (GIPAG) recherche également du personnel. Idem pour le Syndicat national des exploitants d’hélicoptères qui estime son besoin en mécaniciens à plus d’une centaine de personnes.
Au niveau du personnel navigant technique, l’embauche des compagnies aériennes majors induit une migration des pilotes venant de plus petites compagnies, créant ainsi un besoin. Or, les compagnies du troisième niveau ont aussi un rôle important à jouer qui est méconnu du grand public. Elles effectuent, par exemple, du travail aérien, recueillant des données géographiques qui sont indispensables à de très nombreux projets d’aménagement. Et, pour être aux commandes de ces avions, il faut des pilotes !
Du côté du personnel navigant commercial, les flux de recrutements des hôtesses et stewards sont élevés. Certaines écoles ayant pignon sur rue sont complètes. Elles réalisent également plusieurs centaines de sélections par an avant d’assurer les formations. Là encore, les compagnies aériennes anticipent la reprise et le développement de leur trafic.
Concernant la maintenance des aéronefs, le marché de l’emploi est très tendu. Les besoins en personnel technique sont importants compte tenu de la reprise.
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