La compagnie aérienne low cost easyJet a enregistré une perte annuelle déclarée de 208 millions de livres sterling (241,3 millions d’euros), mais souligne un quatrième trimestre ayant dégagé le meilleur bénéfice de son histoire.
Pour les douze mois s’achevant le 30 septembre 2022, la spécialiste britannique du vol pas cher a enregistré une perte globale avant impôts de 178 millions de livres sterling (perte déclarée avant impôts de 208 millions de livres sterling, divisée par cinq par rapport à 2021). Mais easyJet insiste surtout sur son « rebond record » au quatrième trimestre de l’exercice décalé, la période juin-septembre s’étant terminée avec le meilleur EBITDAR de son histoire (674 millions de livres contre 82 millions en 2021), « grâce à une adaptation ciblée de la gestion de son réseau, à une capacité nettement améliorée à générer des revenus et à sa solidité financière – l’ensemble permettant d’offrir de solides rendements aux actionnaires ».
La low cost a transporté durant cet exercice décalé 69,7 millions de passagers (contre 20,4 millions l’année précédente), avec un coefficient d’occupation moyen de 85,5% en hausse de 13 points de pourcentage.
La performance opérationnelle d’easyJet au quatrième trimestre était même « supérieure à celle du quatrième trimestre 2019, avec moins d’annulations le jour même », une capacité portée à 26 millions de sièges et un coefficient d’occupation moyen à 92%. Globalement, elle a fini l’exercice avec dette nette de 0,7 milliard de livres sterling, et 3,6 milliards de livres sterling de liquidités et de disponibilités sur le marché monétaire. Et elle détient « un nombre records de slots à fort rendement », la mise en œuvre de la stratégie de base implantée dans les destinations ayant eu le résultat escompté (21 monocouloirs Airbus sont désormais basés à destination). Au cours des 12 derniers mois, la compagnie aérienne dit avoir constaté une croissance à Londres-Gatwick, Porto, Lisbonne et dans les îles grecques, chacun de ces aéroports ayant généré « des rendements supérieurs à la moyenne du réseau » au cours de l’exercice.
Autres résultats financiers mis en avant par easyJet, l’amélioration des revenus annexes a permis d’augmenter le rendement de 59% par rapport à l’exercice 2019 ; et easyJet holidays réalise un bénéfice avant impôts de 38 millions de livres sterling, « en bonne voir pour atteindre son objectif de 100 millions de livres sterling de bénéfice ».
Johan Lundgren, Directeur général d’easyJet, a déclaré dans un communiqué : « easyJet a réalisé un rebond record cet été avec une performance qui souligne que notre transformation porte ses fruits. EasyJet se porte bien dans les moments difficiles. L’environnement de coûts élevés est une difficulté pour les transporteurs traditionnels. Les clients protégeront leurs vacances mais chercheront le meilleur rapport qualité/prix. Avec son réseau d’aéroports principaux, easyJet tirera parti de cet arbitrage par le pouvoir d’achat ».
La low cost vise selon son CEO « une croissance du nombre de passagers au cours de l’année », et est « bien placée pour stimuler les rendements et les marges tout en maintenant une attention rigoureuse sur les coûts. Avec l’un des bilans les plus solides de l’aviation européenne, nous sommes prêts à saisir les opportunités qui se présentent. Nous avons une stratégie claire visant à générer des rendements pour nos actionnaires, et nous croyons en la capacité de notre plan à générer des résultats aujourd’hui et à l’avenir ».
Pour l’hiver 2022-2023, qui est généralement une période déficitaire, easyJet « investit dans le renforcement de la résilience », permettant aux préparatifs de l’été 23 de commencer plus tôt « en réponse au marché du travail tendu, où nous avons déjà commencé notre campagne de recrutement saisonnier ». Les semaines de vacances de pointe cet hiver, telles que la mi-session d’octobre et la semaine de Noël au Royaume-Uni, sont revenues à des « niveaux normaux de volume » ; et au cours de ces périodes clés, les rendements des billets montrent une force par rapport à l’année précédente, avec le rendement du billet en période de Noël actuellement en hausse d’environ 18%.
La visibilité sur les réservations du deuxième semestre 2023 reste faible, mais les rendements des billets réservés à Pâques comme les coefficients d’occupation prévus « sont supérieurs à ceux de l’année précédente ».
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