Le groupe IAG envisagerait d’accueillir la compagnie aérienne low cost easyJet, mais aussi TAP Air Portugal sur laquelle Air France-KLM a déjà des ambitions.
Rassemblant déjà British Airways, Iberia, Aer Lingus et les low cost Vueling et Level, le groupe britannique a selon The Times des ambitions sur d’autres transporteurs. Les très bons résultats financiers d’IAG au troisième trimestre, avec des liquidités à 13 milliards d’euros, lui laissent la possibilité d’envisager d’autres acquisitions et poursuivre la consolidation de l’aviation européenne. Le CEO Luis Gallego a en effet déclaré suite à la présentation des résultats que « nous sommes une plate-forme de consolidation. Nous ne ferons que ce qui a du sens, mais nous voyons qu’il existe des opportunités pour être plus forts. Nous sommes un groupe qui veut consolider le industrie ».
La spécialiste britannique du vol par cher easyJet, dont les actions ont grimpé de 5% suite à cette annonce, serait la première cible d’IAG : la famille Haji-Ioannou a en particulier perdu sa minorité de blocage suite à l’émission en septembre de nouvelles actions. La low cost s’attend pourtant à une forte réduction de sa perte avant impôts, de l’ordre de 170 à 190 millions de livres pour son exercice clos le 30 septembre, contre 1,14 milliard de livres l’année dernière. Mais sa valorisation globale, inférieure à 2,7 milliards de livres hier, la rend « accessible » à une acquisition, comme l’avait évoquée sa rivale hongroise Wizz Air dès septembre 2021 (déclenchant une augmentation de capital chez easyJet).
Un investissement d’IAG dans TAP Air Portugal est également évoqué, sans surprise puisqu’Air France-KLM a aussi officialisé avoir des vues sur le transporteur national portugais lors de la présentation de ses propres résultats trimestriels, et que le groupe Lufthansa serait lui aussi sur les rangs.
Si ces deux acquisitions ont un intérêt évident pour IAG, qui y gagnerait sur le marché loisirs comme sur l’accès à l’Afrique et l’Amérique latine, le groupe a aussi une dette de 11 milliards de livres. Ses actionnaires pourraient préférer la rembourser plutôt que de se lancer dans de nouvelles acquisitions, celle d’Air Europa en Espagne étant déjà plus longue et compliquée que prévu.
le problème de la dette de IAG a commenté :
1 novembre 2022 - 8 h 33 min
le groupe IAG a aujourd’hui une dette de 11 milliards d’€ quand le groupe LH en a 9 milliards et le groupe AFKLM 8 milliards.
Alexis a commenté :
1 novembre 2022 - 9 h 41 min
13 milliards de liquidité pour 11 milliards de dette. La soustraction paraît compliquée.
Air Europa, la commission européenne et la famille propriétaire sont clairement contre, la participation rampante n’y changera rien. C’est juste du cahier frais pour éviter la faillite.
EasyJet poserait également d’énormes problèmes de concurrence qui que soit le candidat. Même si cette dernière n’est pas européenne, IAG l’est à moitié.
TAP, Ita et Air Europa sont de taille presque équivalente mais de capitalisation bien différente presque du simple au double.
A 500M bien qu’endettée, Air Europa est une très bonne affaire.
Il ne faut pas oublier pour AF, TAP et/ou Air Europa, la future intégration de Latam à Skyteam qui soulevera aussi des questions de concurrence.
Alexis a commenté :
1 novembre 2022 - 9 h 42 min
Du cash
Easyling Vuejet a commenté :
1 novembre 2022 - 10 h 40 min
ce serait chouette de voir easyjet rejoindre le groupe IAG ou fusionner dans Vueling. ça ferait plus de facilité de correspondances que ce soit à Barcelone ou Orly ou encore avec les vols British à Gatwick. Franchement ce serait super.
Reponse a commenté :
1 novembre 2022 - 13 h 11 min
Étant donné la renommée de la marque Easyjet d’une part, et la stratégie hasardeuse d’IAG avec ses filiales (Vueling vs Level vs Level Europe), pas sûr que Easyjet soit tellement plus intégré au groupe suite à une acquisition
Xenon24 a commenté :
1 novembre 2022 - 14 h 47 min
Pour TAP tout est possible, elle est sur le marché. Pour EasyJet je crois que IAG rêve.
bencello a commenté :
1 novembre 2022 - 17 h 17 min
Je vois mal Wizz Air laisser IAG mettre la main sur Easyjet.
La low-cost hongroise ayant déjà fait une approche il y a quelques mois, qui plus est, elle a des actionnaires qui la suivent dans son ambition européenne.
Easyjet ? a commenté :
2 novembre 2022 - 13 h 32 min
La dimension de IAG est supérieure à celle de Wizz donc je vois mal comment le petit peut s’opposer au plus gros.
De puis Easyjet est britannique, je vois mal les britanniques laisser s’envoler vers un petit pays la 2eme compagnie européenne en terme de passagers transportés !
Les anglais le vivraient comme une humiliation …et en ces temps de crise, forte chance qu’ils feront ce qu’il faut pour que ça reste britannique.
Lyonnnais a commenté :
3 novembre 2022 - 13 h 31 min
@ easyjet?
Une simple remarque puisque vous soulignez la taille d’Easyjet vs la taille de Wizzair, je vous rappelerai juste que Total ne représentait que moins de 50% de la taille d’Elf, lorsque le petit poucet pétrolier a dévoré le géant du secteur !!! A l’époque, personne n’aurait parié un kopeck sur Total !!
JP a commenté :
18 avril 2023 - 15 h 08 min
Les Britannique n’ont pas la même conception ”nationale” des entreprises..
N’ont aucune idée pour l’entreprise française à la Colbert
Sébastien a commenté :
1 novembre 2022 - 21 h 35 min
Et dire que le groupe AIR FRANCE/KLM aurait pu racheter EASYJET en 2008/2009 quand cette dernière était en difficulté.
Sinon vu que le groupe IAG semble multiplier les compagnies low cost (la future de BRITISH AIRWAYS, VUELING, LEVEL EUROPE), je ne sais pas si ce serait cohérent d’en rajouter une nouvelle?
Albertdeuxmonaco a commenté :
2 novembre 2022 - 8 h 19 min
C’est surtout qu’AF a des le départ vu le modèle Low cost comme un épiphénomène. Donc comment rachetez une compagnie si on pense qu’elle s’éteindra d’elle même. L’arrogance française??
LH a adopter une démarche inverse qu’AF plutôt que d’affaiblir la concurrence, elle a fait des OPA et à englober plusieurs compagnies.
Il ne reste plus grand choses pour AFKLM, qui n’a pas besoin d’Easyjet techniquement, et qui si elle est intégrée à IAG, fusionnera avec VUELING, qui sera une entreprise paneuropéenne, comme voulais le faire Mr Alexandre de Juniac à l’époque.
Shôgun a commenté :
2 novembre 2022 - 13 h 29 min
Et les instances de l’UE n’ont rien à dire sur la volonté hégémonique du groupe IAG sur la péninsule ibérique ?
Si, et elles l’ont déjà fait savoir… a commenté :
2 novembre 2022 - 14 h 46 min
Les instances européennes ont depuis longtemps fait connaître leur opposition au rachat de Air Europa par IAG selon la première mouture proposée.
C’est pour cela que ce rachat n’est toujours pas effectif et qu’au jour d’aujourd’hui rien de concret n’est sur la table: BA, IB, IAG et AE ne trouvant pas de montage juridico-financier qui convienne à chacune des parties…tout en satisfaisant aux objections et conditions posées par l’UE .
Et c’est pour cela aussi que, la crise étant venue, Air Europa a eu besoin de cash pour survivre et que c’est IAG qui lui a fait un gros prêt…transformé par la suite en participation au capital de AE à hauteur de 20%, avec accord de l’UE justement parce que ce n’était QUE 20%…mais dans l’état de la situation, IAG ne peut pas poursuivre sa montée au capital de AE et reste donc bloquée à 20%.
Le dossier en est là, l’arme au pied à faire du surplace.
Mais … a commenté :
2 novembre 2022 - 14 h 51 min
Que voulez-vous qu’elles disent à cet instant?: il n’y arien sur la table, pas d’offre, pas de plan, pas de dossier, rien!
Et pour une raison simple: TAP n’est pas encore remise sur le marché par le gouvernement portugais. Il le veut: oui, il en parle: oui… mais rien d’officiel pour l’instant et aucune procédure dûment lancée.
Attendons donc!
Rv2lyon a commenté :
3 novembre 2022 - 7 h 46 min
L’équation en Europe est simple. Des dizaines de compagnies se battent pour un marché similaire à celui des USA. Les consolidations sont presque terminées aux USA avec des méga entreprises de l’aérien. En Europe on en est encore à se regarder le nombril pour que chaque pays possède au moins SA compagnie aérienne. C’est ridicule de continuer à penser ainsi en 2022.