L’aéroport Londres-Heathrow, impacté fortement ces derniers mois par une pénurie de personnels, veut recruter 25 000 personnes pour être pleinement opérationnel.
Le premier aéroport britannique explique que « sa priorité est de pouvoir répondre à la demande lors des pics, et que pour cela, il a besoin de recruter 25 000 personnes ayant été validées par les services gouvernementaux de sécurité, ce qui représente un défi logistique énorme ».
Londres-Heathrow dit toutefois ne pas s’attendre à retrouver ses niveaux de trafic pré-pandémiques avant plusieurs années, à cause de « la crise économique mondiale, la guerre en Ukraine, l’impact du Covid-19 ». « Bien que la demande soit plus forte, elle n’a pas totalement récupéré de la pandémie », poursuit Londres-Heathrow, qui mise sur 60 à 62 millions de passagers sur l’année entière, soit environ 25% de moins qu’en 2019. La plateforme londonienne a vu défiler «18 millions de passagers cet été, plus qu’aucun autre en Europe, bien que nous ayons été frappés plus durement que nos rivaux pendant les confinements ».
Comme prévu, Londres-Heathrow a supprimé ce 30 octobre 2022 la limite de 100 000 passagers au départ par jour qu’il avait instauré au cœur de l’été, pour empêcher de nouveaux dysfonctionnements. Ses responsables disent travailler à un « mécanisme ciblé » avec les compagnies aériennes pour « répondre à la demande pendant les quelques jours de pic de la demande avant les vacances de Noël », ce qui laisse attendre un possible retour des limitations des vols.
Londres-Heathrow souligne que son bilan financier reste « solide », malgré des pertes qui s’élèvent, depuis le début de l’année, à 400 millions de livres, « sachant que les revenus régulés » des aéroports, à savoir les frais qu’ils ont le droit de facturer aux transporteurs, « ne couvrent pas » ses coûts. Cette perte sur les neuf premeirs mois de l’année s’ajoute à quatre milliards de pertes ces deux dernières années.
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