Le patron de la compagnie aérienne Qantas doit rencontrer cette semaine celui d’Airbus pour en savoir plus sur les dates de livraisons pour ses futurs A350-1000, A321XLR et A220-300.
La commande géante confirmée par la compagnie nationale australienne en mai dernier, portant sur 52 Airbus fermes avec 94 droits d’achats, avait été présentée comme une victoire sur le rival Américain ; mais le CEO Alan Joyce va selon Bloomberg rencontrer Guillaume Faury cette semaine, officiellement pour faire un « rapport d’étape » et officieusement pour se rassurer sur les possibles délais de livraison, l’arrivée des premiers A220 étant prévue l’année prochaine quand celle des deux autre types est attendue fin 2024 pour le XLR et fin 2025 pour l’A350.
Le patron de Qantas a déclaré être « satisfait des progrès réalisés jusqu’à présent » et qu’il n’y a pas eu de « glissement sur les dates de livraison ». Mais il souligne être comme les autres compagnies aériennes « à la recherche de certitude sur les délais », précisant : « si les livraisons arrivent un mois plus tard, cela ne fait pas beaucoup de différence, si c’est six mois ou un an, cela peut faire une grande différence ».
Alan Joyce en a profité pour annoncer que New-York-JFK sera la première destination de l’A350-1000, suivie par Londres-Heathrow jusque-là présenté comme première cible des vols au départ de la côte est de l’Australie – alors que la demande sur la « Route des Kangourous » reste « très, très forte ». Les prix devraient être « 30% supérieurs à ceux des vols avec escale », une différence suffisante pour ne pas affecter ces derniers.
Des déclarations qui coïncident avec celles du directeur commercial de Qantas Andrew McGuinnes, qui a reconnu devant le Sénat avoir « perdu trois ans » dans la modernisation de la flotte, en raison des conséquences de la pandémie de Covid-19. Mais il s’est défendu de ne pas avoir investi suffisamment vite dans de nouveaux avions, citant par exemple l’arrivée du premier A321neo chez la filiale low cost Jetstar Airways (un deuxième est attendu le mois prochain).
Basée à l’aéroport de Sydney-Kingsford Smith, la compagnie nationale australienne avait confirmé dans le cadre du Projet Sunrise dévoilé en 2017 et attribué à Airbus fin 2019 douze A350-1000 attendus fin 2025, car ils ont « « la portée nécessaire pour des vols directs entre l’Australie et n’importe quelle ville du monde ». Il transportera 238 passagers dans quatre classes (Première, Affaires, Premium et Economie) « avec plus de 40% de la cabine dédiée aux sièges premium », précise Qantas, comparant son aménagement aux « plus de 300 sièges sur les compagnies aériennes concurrentes » ; avec une cabine « spécialement configurée pour un meilleur confort sur les longs vols qui comprend un espace bien-être au milieu ». Airbus a de son côté confirmé que cet appareil sera basé sur la version 316T de l’A350-1000, pouvant parcourir environ 8200 nm avec 366 passagers.
Côté monocouloirs, les Airbus évoqués par la compagnie de l’alliance Oneworld depuis décembre 2021 pour remplacer dans le cadre du Project Winton une flotte de 80 Boeing 737 d’une moyenne d’âge de 15 ans et vingt 717 proches de 20 ans, ont enregistré 20 commandes fermes chacun pour l’A321XLR et l’A220-300 (qui seront propulsés par des moteurs Pratt & Whitney Geared Turbo Fan, PW1100G-JM et PW1500G), avec des droits d’achat pour 94 exemplaires « étalés sur au moins une décennie ». Cet accord « s’ajoute à la commande existante de 109 appareils de la famille A320neo, qui comprend l’A321XLR pour la filiale low cost du groupe Jetstar », précisait alors Airbus.
L’A321XLR de Qantas, attendu fin 2024, sera configuré pour accueillir 200 passagers (20 en classe Affaires, 180 en Economie), « une augmentation de 15% sans réduction de l’espace entre les sièges » par rapport au 737-800 ; il pourra en outre voler environ 3000 km plus loin que le rival américain (jusqu’à 8700 km), « ouvrant un plus large éventail de liaisons directes nationales et internationales à courte distance » (par exemple, l’Asie du Sud-est, les îles du Pacifique). L’A321XLR, dont le premier exemplaire a effectué son rollout, consomme 17% de carburant en moins par passager par rapport au 737.
Enfin espéré dès l’année prochaine, l’A220-300 de Qantas sera configuré pour accueillir 137 passagers (10 en Business, 127 en Economy). Le monocouloir conçu au Canada a presque le double de la portée des 717 à plus de 6000 kilomètres, ce qui signifie qu’il peut voler entre n’importe quelle ville d’Australie ; et il consomme 28% de carburant en moins par passager que le 717.
Bencello a commenté :
12 octobre 2022 - 14 h 19 min
Entre les modifications de conception de l’A321XLR, la montée en puissance de la Pré-FAL des A220, les retards de réception des moteurs, et l’A350-1000 spécifique, la livraison en temps et en heure va être sportive.
J’espère qu’Airbus avait prévu un peu de marge dans ses prévisions, ou que les pénalités de retard sont modestes…
Jules777X a commenté :
12 octobre 2022 - 17 h 46 min
Pour l’A350-1000 et l’A220-300 c’est sûr qu’ils seront livrés en temps et en heure vu qu’il n’y a pas vraiment de tension sur les lignes d’assemblages par contre pour ce qui est de l’A321XLR il faudrait d’abord qu’il soit certifié dans les temps ce qui est possible.À voir !!
A350-1000 ULR a commenté :
12 octobre 2022 - 18 h 14 min
Non. Pas du tout.
Les A350-1000 sont une nouvelle version modifiée ULR avec + de carburant.
Relisez l’article. On parle de vols directs Londres et New York sans escale. 238 passagers seulement en 4 classes.
Prévu pour fin 2025.
Jules777X a commenté :
12 octobre 2022 - 18 h 56 min
C’est plutôt vous qui devez relire mon commentaire , avant de me dire “non pas du tout” , je n’ai à aucun moment dit le contraire de ce que vous dites ? j’ai juste dit que les A350-1000 seront livrés en temps et en heure notamment parce-que la chaîne d’assemblage n’est pas saturé !! Où est le rapport avec ce que vous me dites dans votre commentaire ?? ?
A350-1000 ULR a commenté :
12 octobre 2022 - 20 h 47 min
Tout simplement parce que vous avez dit pas de tension sur les lignes d’assemblage…
Or l’A350-1000 ULR n’est pas encore en cours d’assemblage et encore moins n’a obtenu de certification….donc ne peut profiter de cette soit disant absence de tension (d’ailleurs avez vous une source qui donne cette info et vous parlez de quel mois ou quelle année ?).
Vous avez aussi la production du 350F et l’A350 n’est assemblé qu’à Toulouse contrairement à la famille A320 assemblés sur plusieurs sites.
A350-1000 ULR a commenté :
13 octobre 2022 - 8 h 48 min
Si Qantas s’interroge ce n’est pas sans raisons.
Il reste environ 400 A350 à produire, or en 2020 et en 2021 la production a chuté de 50 % ces deux dernières années 20 & 21.
On verra les résultats pour 2022.
Si Airbus continuait sur ce même rythme il lui faudrait 6 ans pour tout produire, donc jusque 2028, ce qui veut dire que le délai 2025 ne serait pas tenu, surtout pour une TOUTE NOUVELLE version.
Airbus est tenu par les problèmes des fournisseurs pièces, moteurs, etc….et les problèmes internes.
A suivre…il serait présomptueux et dogmatique d’affirmer que les A350-1000 ULR seront livrés en 2025….on verra ce qu’il en sera.
En tout cas le challenge est prometteur, cela peut donner des idées à d’autres et déboucher sur d’autres ventes.
GVA1112 a commenté :
13 octobre 2022 - 9 h 13 min
Pour vous mettre d’accord, comment cela s’est passé pour le A350-900ULR de Singapour Airlines ?
Je n’ai pas le souvenir que cela ait été très compliqué.
On ne parle pas de réservoir sous les passagers arrière comme dans l’A321 XLR.
Je pense qu’Airbus avait déjà planifié dans son processus de fabrication, ces 12 A350 Sunrise. On en parle depuis si longtemps, environ 2018 ??
Par ailleurs, il s’est toujours réservé des “Slots” dans son calendrier pour des clients “Haut de gamme” comme Qantas.
Titi a commenté :
14 octobre 2022 - 8 h 38 min
Si la compagnie Quantas achete des monocouloirs ,ils vont en faire quoi des Boeing 747 et 737800?