Le patron du Groupe Lufthansa préparerait une nouvelle filiale à bas prix appelée en interne « CityLine 2.0 », qui remplacerait la compagnie nationale allemande dans ses hubs sur les lignes déficitaires. Et ce malgré l’existence dans le groupe de la low cost Eurowings.

Dévoilée la semaine dernière par Handelsblatt citant la volonté du CEO Carsten Spohr, alors que les pilotes d’Eurowings menaient une grève de 24 heures, la création par la compagnie nationale allemande d’une nième filiale spécialisée dans le vol pas cher surviendrait après la fermeture de Germanwings en 2018, et le lancement d’Eurowings Discover l’année dernière. Un projet non détaillé par le quotidien économique mais qui concernerait une « externalisation » des lignes non rentables « vers les hubs », sans préciser si cela ne concernerait que le moyen-courrier ou également le long-courrier.

 

Lufthansa CityLine en version actuelle opère une flotte de 51 monocouloirs dont 15 Airbus A319, deux A321 et 28 Mitsubishi (ex-Bombardier) CRJ-900. Eurowings dispose de son côté de 92 monocouloirs des mêmes types, et la filiale basée à l’aéroport de Vienne Eurowings Europe de 19 A319 et A321 (sans oublier la future filiale basée à Malte). Enfin Eurowings Discover dispose de sept A320, trois A330-200 et  huit A330-300.

Carsten Spohr espèrerait ainsi continuer à tenter de faire baisser les prix des billets d’avions, mais il fait déjà face à la grogne des pilotes – ceux d’Eurowings voulant de meilleurs salaires et conditions de travail. L’opposition à CityLine 2.0 viendrait aussi des PNT de Lufthansa, qui selon Der Aktionär craindraient une « perte du prestige de la marque » désormais divisée en de multiples filiales.

Déjà en mars dernier, Carsten Spohr avait confirmé le lancement en 2023 d’une « deuxième filiale de type CityLine », qui aurait pour mission justement d’alimenter ses hubs de Francfort et Munich – mais aussi d’employer quelques 250 pilotes sans emploi depuis la fermeture de Germanwings, alors basée à l’aéroport de Cologne-Bonn.

Une low cost de plus pour le Groupe Lufthansa ? 1 Air Journal

©Bernd Gareis/Lufthansa