La compagnie aérienne United Airlines a transformé sa menace de se retirer de l’aéroport de New York-JFK en réalité : les vols vers San Francisco et Los Angeles ne seront plus proposés dès le début de la saison hivernale à la fin du mois. Sa rotation d’hier vers Cape Town a été annulée, faute de certitude sur l’approvisionnement en carburant pour le vol retour.
Revenue à JFK en février 2021 avec des liaisons depuis les deux villes de Californie (opérées deux fois par jour chacune en Boeing 757-200), après cinq ans d’absence dans le principal aéroport new-yorkais, la compagnie américaine basée à Newark-Liberty cessera d’opérer les deux routes le 30 octobre 2022. United Airlines avait brandi début septembre la menace de quitter le principal aéroport new-yorkais si sa demande de créneaux supplémentaires n’était pas entendue. Signée par le CEO John Kirby, une lettre au dirigeant par intérim de la FAA Billy Nolen « exigeait » que le régulateur donne son feu vert à la hausse de ses départs et arrivées dans l’aéroport John Fitzgerald Kennedy : « si nous ne sommes pas en mesure d’obtenir des allocations supplémentaires pour plusieurs saisons, nous devrons suspendre le service à JFK à compter de la fin octobre ».
La FAA a réagi mardi, déclarant qu’elle doit « tenir compte de la capacité de l’espace aérien et de la capacité des pistes pour évaluer comment les changements affecteraient les vols dans les aéroports voisins ». Tout créneau supplémentaire à JFK « suivra le processus bien établi de la FAA consistant à les attribuer équitablement et à accroître la concurrence ».
La conséquence de ce refus est désormais officielle : les deux vols quotidiens entre JFK et Los Angeles, ainsi que les deux vers San Francisco, ne sont proposés que jusqu’au 30 octobre prochain par la compagnie de Star Alliance. Rappelons que le trafic transcontinental est dominé par American Airlines, Delta Air Lines et JetBlue Airways.
United Airlines s’était déjà retirée de New York-JFK en 2015, justifiant sa décision par le besoin de se concentrer sur son hub du New Jersey (où elle opère 69% de ses vols, soit environ 425 décollages quotidiens) ; elle avait alors loué ses créneaux à Delta, en échange de ceux de cette dernière à Newark.
On notera par ailleurs que la compagnie américaine a annulé hier son vol UA1122 entre Newark et Le Cap, faute d’assurance sur la fourniture de carburant dans l’aéroport d’Afrique du Sud pour le vol retour d’aujourd’hui (lui aussi annulé). Le prochain départ en 787-9 Dreamliner ver Cape Town est pour l’instant programmé le 5 octobre.
Le gestionnaire des aéroports du pays ACSA avait prévenu la semaine dernière que des restrictions étaient nécessaires, affirmant jeudi que son stock n’était suffisant que pour quatre jours (le mauvais temps ayant officiellement retardé l’arrivage)… Mais si la situation perdure, la desserte de Cape Town au départ d’Europe pourrait bien être perturbée. La ville est actuellement desservie par Air Belgium, British Airways, Condor, KLM, Lufthansa et Turkish Airlines, en attendant le retour dans les prochaines semaines des Air France, Air Mauritius, Austrian Airlines ou autres Virgin Atlantic.
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