Après un trafic estival dépassant le niveau pré-pandémique de 2019, les DOM anticipent une saison hivernale tout aussi fréquentée, grâce à une forte offre aérienne encore bon marché qui profite aux touristes et aussi aux visites d’amis et de familles.
En juillet et août 2022, le trafic de passagers à l’aéroport Guadeloupe-Pôle Caraïbes est revenu à son niveau de 2019, avec 459 000 passagers, contre 458 000 en 2019. A l’aéroport de La Réunion-Roland Garros, le trafic estival a dépassé de 4% celui de 2019, avec 530 187 passagers aux mois de juillet et août 2022.
Pour le Comité du Tourisme des Îles de Guadeloupe (CTIG), la reprise du tourisme gardera son élan cet hiver : fin 2022, la Route du Rhum devrait entraîner de nouvelles entrées en Guadeloupe, et les nouvelles lignes ouvertes par Corsair depuis Lyon et Bordeaux devraient-elles aussi contribuer à l’amélioration des chiffres du tourisme l’an prochain. La Réunion, elle, mise sur son environnement (baleines à bosse, surf) et les 30 ans du Grand Raid pour drainer des touristes à la fin de l’année. Outre les arrivées de métropole, l’île constate également le retour des clientèles internationales en provenance de l’océan indien et de l’Europe, notamment l’Allemagne, la Belgique et la Suisse.
Destinations refuges pendant la crise sanitaire, la Martinique, la Guadeloupe et la Réunion ont gardé leur attirance de destinations soleil à part entière. Les compagnies aériennes françaises renforcent donc leur capacité entre la métropole et ces trois DOM. Air France, Air Caraïbes et sa compagnie sœur French Bee, Corsair et Air Austral, se disputent ces lignes à fort potentiel, offrant des tarifs compétitifs qui font le bonheur des clients.
« Au départ de la métropole, on observe encore beaucoup de ventes de dernière minute », déclare le plateau téléphonique du voyagiste Voldiscount.com. Et de souligner : « Cependant, on a aussi le plaisir d’enregistrer une hausse des réservations pour la fin de l’année mais aussi pour des départs l’été 2023! Ce phénomène nouveau est une anticipation de hausses tarifaires redoutées dans un contexte de tension énergétique. Le marché des DOM-TOM offre de grosses capacités et des prix pour des réservations à long terme abordables bien qu’orientés à la hausse ».
Combien de temps va durer cette offre bon marché alors que l’inflation et le prix du carburant s’envolent ? Déjà, Corsair accuse Air France d’offrir une surcapacité vers les DOM tout en cassant les prix. « Quand vous avez le mastodonte qui déverse de la surcapacité, ça se traduit au détriment des lignes pour tous les opérateurs, le coefficient de remplissage, les prix moyens et ce n’est pas très développement durable », a déclaré Pascal de Izaguirre, le PDG de Corsair, sur BFMTV.
@AJ
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