La compagnie nationale portugaise TAP Air Portugal, en difficulté, atteint ses objectifs de restructuration malgré les incertitudes mondiales, ce qui la rend d’autant plus attrayante pour un partenaire international potentiel qui pourrait renforcer sa résilience, a déclaré jeudi son directeur général.
La compagnie aérienne détenue à 72,5% par l’État possède également « l’une des flottes européennes les plus modernes et des destinations de marché uniques » au Brésil et en Afrique, a déclaré Christine Ourmieres-Widener aux journalistes. « TAP est définitivement une compagnie aérienne assez attractive pour tout groupe dans un processus de consolidation. Faire partie d’un grand groupe (international) serait une source de résilience pour TAP », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’un partenaire solide renforcerait idéalement la part de marché de TAP sur des marchés clés comme les États-Unis.
Elle a déclaré qu’il appartenait au gouvernement de décider si et quand reprivatiser la TAP, refusant d’estimer quand cela pourrait se produire. Pour rappel, des discussions avec les groupes Air France-KLM et Lufthansa Group ont commencé depuis plusieurs mois selon l’hebdomadaire Expresso. Et le groupe IAG (International Airlines Group), maison mère des compagnies aériennes britannique British Airways et espagnole Iberia, aurait également manifesté son intérêt.
Bruxelles a approuvé en décembre un plan de sauvetage de 3,2 milliards d’euros (3,14 milliards de dollars) pour TAP, mais a imposé une restructuration difficile qui comprenait la réduction des effectifs de sa flotte, la suppression de plus de 2 900 emplois et la réduction des salaires de la plupart des travailleurs jusqu’à 25 %.
TAP Air Portugal doit réaliser des résultats d’exploitation positifs en 2023 et un bénéfice net en 2025, se remettant d’une perte record de 1,6 milliard d’euros en 2021. Cette année, les comptes de la compagnie aérienne portugaise restent encore dans le rouge bien que la reprise du tourisme au Portugal lui ait permis de réduire ses pertes au deuxième trimestre, à 80,4 millions d’euros contre un peu plus de 128 millions sur la même période en 2021, grâce à une augmentation du nombre de passagers. Ourmieres-Widener estime que TAPAir Portugal affichait déjà « une amélioration très significative du bénéfice d’exploitation » et visait à améliorer des paramètres tels que l’amortissement, la dépréciation, les intérêts et la dette.
©TAP Air Portugal
Anna Stazzi a commenté :
23 septembre 2022 - 13 h 00 min
Il y a moins d’une semaine les mauvais résultats de TAP étaient annoncés.
Aujourd’hui, on nous dit que tout va presque mieux.
C’est du discours de banquier.
En clair: la bête est vraiment mal en point et cherche désespérément du cash pour survivre à l’hiver.
À moins que le gouvernement relance une série de valses à l’envers privatisation # nationalisation.
Même les Chinois laissent Lisbonne malgré les conditions très favorables qui leur étaient faites par le gouvernement.
Jack a commenté :
23 septembre 2022 - 16 h 22 min
En même temps, la Chine va s’attaquer à Taïwan, c’est qu’une question de temps. Alors ça fera comme la Russie, on va tout leur reprendre, en dépit du droit. Les investisseurs hors Europe vont fuir le vieux continent.
Nom a commenté :
24 septembre 2022 - 8 h 45 min
Les investisseurs vont quitter le Vieux Continent..
Pour aller où ?
En Afrique ?
En AmLat ?
En Australie ?
Et faire quoi là-bas ?
Voilà une théorie qui mérite d’être étudiée.
Vous reprenez un café ?