Les employés de Boeing et d’autres fabricants bénéficieront de nouvelles protections contre l’ingérence de l’entreprise alors que les régulateurs fédéraux continuent de renforcer la surveillance du développement des avions à la suite des deux crashs d’avions 737 MAX.
Les dernières règles s’appliquent aux ingénieurs délégués par la Federal Aviation Administration (FAA) des États-Unis pour examiner la sécurité des conceptions d’aéronefs. Toute préoccupation qu’ils soulèvent concernant une éventuelle ingérence doit faire l’objet d’une enquête et être signalée à l’agence en vertu d’une ordonnance finalisée mercredi. Ces employés pourront également communiquer directement avec la FAA à tout moment.
Cette décision est la dernière étape de la FAA pour freiner les fabricants après que les accidents de 2018 et 2019 ont mis en lumière la pratique de longue date consistant à permettre aux constructeurs d’avions d’utiliser leurs propres employés pour agir au nom du gouvernement pour une certaine surveillance du développement des avions. Certains travailleurs de ce que l’on appelle l’autorisation de désignation d’organisation (ODA) de Boeing ont déclaré qu’ils subissaient des pressions indues, bien que l’entreprise affirme que cela s’améliore.
La FAA met également en place un groupe d’experts pour examiner les pratiques de sécurité dans les entreprises ayant des programmes ODA, a indiqué l’agence. Le panel, requis par le Congrès, sera composé d’experts de la NASA, de la FAA, de syndicats, d’experts indépendants en ingénierie et autres. « Boeing soutient pleinement les efforts visant à améliorer la transparence et l’indépendance du programme ODA », a déclaré l’avionneur américain dans un communiqué envoyé par courrier électronique. « Nous avons et continuerons de travailler avec la FAA pour nous assurer que les membres de notre unité ODA peuvent jouer leur rôle vital sans interférence grâce à une communication ouverte et un environnement favorable. »
Rappelons que John Dyson, spécialiste du marketing chez Boeing Commercial Airplanes (BCA), avait précisé le 1er septembre 2022 à l’agence Reuters que le 737 MAX 7 « serait certifié en premier, et le MAX 10 devrait suivre quelques mois plus tard », confirmant au passage l’existence de « pourparlers » avec la FAA et le Congrès américain.
inex a commenté :
9 septembre 2022 - 15 h 12 min
Près de 300 morts après… mieux vaut tard que jamais…
Il pourrait judicieusement étendre cette surveillance à tous les autres types d’avion de Boeing!
Greg765 a commenté :
12 septembre 2022 - 14 h 28 min
Il est question de l’ensemble des ODA, pas que chez Boeing, et pas que sur le 737.
inukshuk a commenté :
9 septembre 2022 - 15 h 13 min
la FAA a un blason à redorer, elle est tombée bien bas avec cette affaire des 737Max et ses copineries avec Boeing. Alors on ne lésine pas sur les annonces spectaculaires pour bien montrer QUI décide maintenant… Reste à savoir ce qui se passe réellement derrière le rideau!
bencello a commenté :
10 septembre 2022 - 0 h 35 min
la solution : la suppression pure et simple du programme ODA, qui constitue une ineptie totale dans le domaine du contrôle qualité et de la certification…
plj a commenté :
11 septembre 2022 - 9 h 30 min
Le Controle Qualité qui fut inventé aux Etats Unis avait pour base principale la déconnexion TOTALE entre le contrôle et de la production.
Les tricheurs US ont piétiné ce principe essentiel : On connait la suite …..