SAS (Scandinavian Airlines System) a annoncé hier une perte nette de 1,84 milliard de couronnes suédoises (environ 170 millions d’euros) pour le troisième trimestre de son exercice décalé, supérieure de 38% à celle subie pour la période de mai-juillet 2021.
La compagnie aérienne scandinave a été «gravement touchée» par une grève des pilotes du 4 au 19 juillet, a-t-elle écrit dans son bilan trimestriel. Pendant ce mouvement social, elle a du annuler quelque 4000 vols impactant quelque 380 000 passagers. La grève des pilotes, qui aurait coûté à la compagnie entre 9 et 12 millions d’euros par jour, avait été menée pour protester contre les baisses de salaires prévues par la direction dans le cadre d’un plan de restructuration. Elle s’est soldée par un accord sur de nouvelles conventions collectives.
SAS a souligné néanmoins que «la demande sous-jacente générale de voyage a été robuste» et qu’elle a enregistré une hausse du nombre de ses passagers à la faveur de la levée des restrictions anti-Covid dans le monde. Il en ressort un chiffre d’affaires trimestriel de 8,58 milliards de couronnes (810 millions d’euros), soit plus du double de celui réalisé un an plus tôt.
Mais «du fait des incertitudes qui demeurent de par le monde», la compagnie aérienne scandinave a indiqué être «prudente» pour ses perspectives des trimestres à venir : «le trafic à destination et en provenance de l’Asie reste touché par les restrictions liées au Covid-19 ainsi que par la situation géopolitique» liée à la guerre en Ukraine.
En difficulté depuis le début de la crise sanitaire, SAS, qui emploie 7000 personnes principalement au Danemark, en Norvège et en Suède, a annoncé début juillet s’être placée sous le régime de la loi des faillites aux États-Unis dans le cadre de sa restructuration en cours. Ce dispositif permet à une entreprise n’arrivant plus à rembourser sa dette de se restructurer à l’abri de ses créanciers tout en poursuivant ses opérations courantes.
SAS, dont les deux plus gros actionnaires sont le Danemark et la Suède, avec 21,8% du capital chacun, a annoncé mi-août avoir conclu un accord lui garantissant un prêt de 700 millions de dollars devant lui permettre de mener à bien sa restructuration.
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