La compagnie aérienne Air France a accueilli hier à Roissy son douzième Airbus A220-300 sur 60 attendus, alors que le futur lancement d’une version A220-500 se précise – avec en prime l’ajout d’un deuxième motoriste pour les monocouloirs conçus au Canada.

Deux semaines après le dixième, le douzième A220-300 de la compagnie nationale a quitté Mirabel le 21 juillet 2022, pour se poser dans la soirée dans sa base à l’aéroport de Paris-CDG. Le MSN55173, immatriculé F-HZUK et baptisé « Belle-Ile en Mer », est comme les précédents configuré pour accueillir 148 passagers. Le onzième (F-HZUL « Sarlat La Canéda ») avait été livré samedi dernier.

Cet été, les A220-300 d’Air France s’envolent vers Berlin, Hambourg et Munich (Allemagne), Milan-Linate, Milan-Malpensa, Bologne, Rome, Naples et Venise (Italie), Barcelone, Valence et Madrid (Espagne), Lisbonne (Portugal), Copenhague (Danemark), Athènes (Grèce), Helsinki (Finlande), Vienne (Autriche), Varsovie (Pologne) et Stockholm (Suède).

D’ici fin 2025, 60 A220-300 remplaceront progressivement une partie des appareils moyen-courrier d’Air France ; avec jusqu’à 15 livraisons attendues chaque année, il s’agit de « l’entrée en flotte la plus rapide de l’histoire » de la compagnie de l’alliance SkyTeam.

L’avenir de la famille A220 a été abordé durant le Salon aéronautique de Farnborough : Jeff Knittel, CEO d’Airbus Americas, a confirmé que le rythme de production allait passer de 6 à 14 par mois d’ici 2025, le plus important actuellement étant d’assurer « la maturation du programme » à mesure des livraisons aux compagnies aériennes, et « la réduction des coûts de fabrication » qui résulteront d’une hausse de la production.

De son côté, le VP du programme A220 Rob Dewar a déclaré à propos du lancement d’une version plus grande A220-500 (espérée entre autres par Air France-KLM et airBaltic) : « je crois vraiment que cela va arriver ». Renforçant le « très probable » prononcé en décembre par le directeur commercial d’Airbus Christian Scherer. Ce dernier est allé encore plus loin dans un entretien accordé à The Air Current : il a évoqué pour la famille A220 la possibilité d’ajouter un deuxième motoriste CFM International pouvant rejoindre Pratt &Whitney qui équipe tous les A220-100 et A220-300. « Je suis heureux de voir que Pratt et CFM ont reconnu nos besoins » pour les performances du futur monocouloir, a-t-il déclaré, soulignant le « sweetspot » qu’est le rayon d’action de l’A220-300, à 3550 nm.

Aucune date de lancement de l’A220-500 n’est cependant annoncée vu les problèmes industriels actuels ; « il ne s’agit pas de protéger l’A320neo » selon Christian Scherer, qui estimait en décembre que les clients tentés par les A220 ne seraient « de toute façon pas intéressés » par la famille supérieure, dont les délais de livraison sont en outre très longs en raison la demande. Même si les ventes de l’A320neo pâtissent du succès des différentes versions de l’A321neo…    

Airbus A220 : douzième pour Air France et version 500 1 Air Journal

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