Les compagnies aériennes israéliennes, au premier plan desquelles El Al, vont pouvoir utiliser librement l’espace aérien saoudien, y compris pour les vols vers et depuis l’Asie du Sud et du Sud-est, voire à plus long terme ceux de pèlerinage vers la Mecque.

Le voyage du Président américain à Riyad aura au moins servi à une chose : l’Autorité générale de l’aviation civile saoudienne (GACA) a annoncé dans un bref communiqué le 15 juillet 2022 qu’elle ouvrait son espace aérien à « tous les transporteurs remplissant les conditions règlementaire fixés par les autorités pour survoler le pays ». La décision a pour but de « compléter les efforts destinés à consolider la position du royaume comme carrefour mondial connectant trois continents et pour améliorer la connectivité aérienne internationale », poursuit le communiqué.

Tout le monde a compris ce qui n’était pas directement mentionné : les compagnies israéliennes seront autorisées à survoler l’Arabie Saoudite pour leurs liaisons vers l’Asie, seulement proposées par la compagnie nationale El Al (elle dessert Mumbai, Bangkok, Phuket, Hong Kong, mais n’a pas encore repris les vols vers Pékin), et celles vers le Moyen-Orient (vers Dubaï, où se posent également Arkia et Israir) et l’Afrique (les Seychelles)

Et on pourrait même voir des avions charters relier Tel Aviv à la Mecque pour le pèlerinage du Hadj, même si rien n’est officiel à ce jour. Les gouvernements saoudien et israélien n’ont pas fait de commentaire sur le sujet, pas plus que sur une possible reconnaissance du second par le premier.

Il ne s’agit cependant pas d’une vraie nouveauté : en 2020 déjà, des avions d’El Al se rendant à Abou Dhabi avaient été autorisés à transiter par l’espace aérien saoudien (c’était à l’époque où Riyad menait un blocus contre le Qatar et sa compagnie aérienne nationale). Avant cela, seule Air India avait obtenu un droit de survol de l’Arabie Saoudite pour desservir Tel Aviv.

L’Arabie Saoudite ouvre son ciel aux compagnies israéliennes 1 Air Journal

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