Avant même le pont du 4 juillet, les annulations de vols aux Etats-Unis durant les six premiers mois de l’année ont déjà dépassé le total de l’année 2021. Et cela ne devrait pas s’arranger.
Comme dans le reste du monde, les compagnies aériennes et les aéroports des USA souffrent d’une pénurie de personnel, face à une reprise de la demande de voyages plus rapide que prévue. Un rapport de l’hebdomadaire Newsweek montre qu’entre début janvier et fin juin 2022, le total des annulations de vols aux USA a atteint 121.918, contre 121.552 durant toute l’année dernière. A titre de comparaison, 2022 pourrait ainsi se rapprocher du record absolu de 2020, quand la pandémie de Covid-19 avait mis le transport aérien à l’arrêt : quelque 298.000 vols avaient alors été effacés des tableaux d’affichage des aéroports du pays (principalement en mars et avril).
Les causes de la perturbation du transport aérien sont une combinaison de facteurs : manque de contrôleurs aériens, pénurie de pilotes et météo, mais un problème de fonds reste : il y aurait « trop de vols réguliers », explique Newsweek. Se basant sur les données de Flightaware, l’hebdomadaire a établi un classement des compagnies les plus affectées, transporteurs régionaux inclus:
American Airlines : 17.138 annulations, soit 3,3% des 515.801 vols programmés durant les six premiers mois de l’année ;
Southwest Airlines : 15.664 annulations, soit 2,5% des 629.627 vols programmés;
Republic Airways : 10.133 annulations, soit 5,7% des 179.207 vols programmés :
Delta Air Lines : 9064 annulations, soit 1,9% des 489.738 vols programmés ;
United Airlines : 8642 annulations, soit 2,3% des 372.406 vols programmés ;
SkyWest Airlines : 8559 annulations, soit 2,2% des 386.061 vols programmés ;
JetBlue Airways : 4506, soit 4,5% des 168.276 vols programmés ;
Endeavour Air : 4677 annulations, soit 3,7% des vols programmés ;
PSA Airlines : 4467 annulations, soit 3,7% des vols programmés ;
Et Spirit Airlines : 4011 annulations, soit 3,1% des vols programmés.
Une seule année, 2001, avait été aussi mauvaise selon les statistiques américaines, avec plus de 200.000 vols supprimés ; mais c’était à la suite des attentats du 11 septembre, commis justement à l’aide d’avions. Et il faut y ajouter les retards : plus de 890.000 vols retardés au premier semestre 2022, affectant 20,2% des vols, contre 456.000 retards au premier semestre l’année dernière (13,1%).
Et le weekend de la fête nationale américaine, depuis jeudi dernier jusqu’au 4 juillet, n’a pas vraiment apporté d’optimisme aux voyageurs : plus de 2200 annulations et 25.000 retards enregistrés, même si la situation s’améliorait un peu lundi. Et ce alors que le trafic dans les aéroports américains dépassait son record de 2019, avant la crise sanitaire, avec plus de 2,49 millions de voyageurs pour la seule journée de vendredi. “Au moment même où l’appel de l’Amérique précipitent les clients vers les agences de voyages, en dépit des hausses carburants, l’engorgement des structures et les revendications corporatives compromettent les départs de juillet. On espère que c’est juste une mauvaise semaine à passer“, commente le voyagiste français Bourse-des-vols qui enregistre des pics de vente en formules Vol+hôtel+auto très en vogue en Amérique du Nord.
Rememebering where I was 2 years ago this week… times sure have changed. #deltaairlines #boeing #boeinglovers #aviation #victorville #airplaneboneyard #avgeek #aviationphotography pic.twitter.com/4Usfa37w4N
— Ryan Patterson (@diecastryan) June 30, 2022
C'est reparti a commenté :
7 juillet 2022 - 19 h 46 min
La reprise enfin…
C’est beau à voir.
Espérons que les problèmes soient réglés rapidement pour que le secteur reprenne sa pleine croissance.