Londres-Heathrow, premier aéroport du Royaume-Uni, va devoir réduire la redevance aéroportuaire facturée aux compagnies aériennes alors que la demande redécolle pour le secteur aérien, a annoncé l’autorité britannique de l’aviation civile (CAA).
“Le prix maximum moyen par passager que les compagnies aériennes paieront à Heathrow passera de 30,19 livres (35 euros) aujourd’hui à 26,31 (30 euros) en 2026“, a indiqué la CAA, estimant qu’un prix plus faible pour cette redevance, qui se répercute généralement sur le prix des billets, “contribuera aussi à soutenir la reprise du nombre de passagers“, alors que Londres-Heathrow “est l’un des aéroports les plus chers au monde” aujourd’hui. Toutefois, l’annonce de la CAA est une “proposition finale” qui doit encore faire l’objet d’une consultation avant une décision définitive attendue à l’automne.
Selon la CAA, la redevance plus généreuse accordée jusqu’ici devait “refléter les défis posés par la pandémie” de Covid-19 pour un secteur aéroportuaire très touché par les confinements et les restrictions au voyage. Mais la reprise s’est depuis largement amorcée, à tel point que les aéroports britanniques connaissent des scènes de chaos depuis des semaines, avec des files d’attentes à rallonge et des annulations de vols en série.
Londres-Heathrow avait prévenu en mai qu’il allait rester déficitaire cette année à cause d’un trafic aérien qui devrait demeurer très inférieur à la période pré-pandémique, lesté par la guerre en Ukraine et l’inflation, entre autres. Mais l’aéroport londonien a récemment revu légèrement à la hausse sa prévision de passagers, à 54,4 millions cette année.
Bencello a commenté :
1 juillet 2022 - 11 h 02 min
C’est vrai que, alors que les aéroports souffrent d’une pénurie de personnel, de rémunérations suffisamment basses pour que les employés se “réorientent”, il était important de baisser les redevances.
Et sinon, utiliser ces redevances pour rendre les postes plus attractifs, ça n’est pas possible ?
aaa a commenté :
1 juillet 2022 - 12 h 11 min
C’est sur qu’avec un EBIT a 20% ou 40% les meilleures annees et des dividendes enormes, on ne peut pas ajuster les salaire et aussi ne pas abuser de sa position de quasi monopole…