Le syndicat BALPA représentant les pilotes de la compagnie aérienne low cost Ryanair basés en Grande Bretagne a trouvé un accord sur des hausses de salaires, tout comme ALPA aux Etats-Unis pour les pilotes de United Airlines.

Alors que la spécialiste irlandaise du vol pas cher fait l’objet de multiples grèves des hôtesses de l’air et des stewards un peu partout en Europe, les négociations avec les pilotes avancent. Les membres de BALPA basés dans les aéroports britanniques ont accepté une « offre revue à la hausse » de la direction de Ryanair sur le retour aux conditions salariales d’avant la pandémie de Covid-19. « A la suite d’intenses négociations, Ryanair a présenté une offre révisée. Les membres de la BALPA ont été consultés et ont voté pour accepter l’offre », a déclaré une porte-parole du syndicat à RTE. 

Ces mêmes pilotes du BALPA avaient accepté en juillet 2020 une baisse temporaire de salaire, pour éviter les suppressions d’emploi pour cause de pandémie de Covid-19. Les négociations avaient commencé en janvier dernier pour obtenir l’annulation de ces baisses et selon le syndicat « une reconnaissance de la part de la direction de la loyauté et des sacrifices faits par le personnel ». Ni BALPA ni Ryanair n’ont détaillé l’offre révisée.

Aux Etats-Unis, United Airlines avait également trouvé un accord avec le syndicat ALPA sur les salaires des pilotes. Mais cette semaine, la compagnie aérienne a proposé une nouvelle « augmentation significative dans plusieurs mois » et de meilleurs avantages sociaux. Avec un seul objectif : attirer de nouveaux talents alors que la pénurie de pilotes sème le chaos dans les aéroports du pays. Hors variations dues au heures de vols, les salaires moyens de la compagnie aérienne allaient avant la crise sanitaire de 73.000 à près de 340.000 dollars par an, selon l’ancienneté et l’avion piloté.

United Airlines a proposé trois augmentations sur 18 mois pour une hausse totale de 14,5%, avec selon ALPA « une amélioration des heures supplémentaires et des primes et un régime de retraite révisé » ainsi que de « meilleurs paramètres de planification » pour lutter contre la fatigue des pilotes. Mais aussi pour les 7% de femmes pilotes un congé maternité porté à huit semaines, pour un coût estimé à 1,3 milliards de dollars sur deux ans. Selon le syndicat, qui soumet actuellement les termes à ses 14.000 membres chez United Airlines, « cet accord relève la barre pour tous les pilotes de ligne et fait avancer l’industrie ».

Les pilotes d’American Airlines, Delta Air Lines et Southwest Airlines devraient suivre – alors que ceux d’Alaska Airlines ont déjà voté pour autoriser une grève si un accord similaire n’est pas conclu. Des compagnies régionales comme Envoy ou Piedmont Airlines ont-elles déjà proposé une hausse de salaire de 50% à leurs pilotes, jsute pour les empêcher d’aller chercher mieux ailleurs…

Salaires des pilotes: des accords chez Ryanair et United Airlines 1 Air Journal

©Annika Bauer/FBB