Akbar al-Baker, directeur général de Qatar Airways, et Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus, ont tous deux participé à l’assemblée générale annuelle de l’Association internationale du transport aérien (IATA), qui s’est tenue à Doha, au Qatar, du 19 au 21 juin. Mais ils ne sont parvenus à aucun accord sur le conflit sur les long-courriers A350 de la compagnie qatarie.
A la clôture de l’assemblée générale, le 21 juin, Akbar al-Baker a déclaré à la presse : « Si un accord avait été conclu, nous ne serions pas en train d’attendre un procès l’année prochaine». Et de marteler : « Jamais un avionneur ne devrait être autorisé à utiliser sa domination du marché pour recourir à de l’intimidation sur son client de longue date». Dans la foulée, la compagnie qatarie a invité des journalistes de l’agence Reuters à constater dans ses hangars l’étendue des dégâts sur deux des 23 A350-900 et A350-1000 immobilisés au sol.
(updated) Our close-up look at surface damage to A350s in Airbus-Qatar dispute https://t.co/wdZDuAYZB1 video https://t.co/iil6Fkg3U4
— ReutersAerospaceNews (@ReutersAero) June 22, 2022
Communications maintenues
« Il y a des progrès dans le sens où nous communiquons ; nous travaillons les uns avec les autres », a de son côté déclaré Guillaume Faury. Et de préciser : « Nous partageons le point de vue selon lequel un règlement serait la meilleure voie à suivre, mais tant que vous n’avez pas d’accord, vous n’avez pas d’accord ». Il a ajouté que les lignes de communications n’avaient jamais été rompues, et qu’Airbus continuait à « soutenir Qatar Airways dans ses opérations ».
Depuis un an, le conflit entre Qatar Airways et Airbus secoue l’industrie aéronautique : Qatar Airways a cloué au sol une partie de sa flotte de gros-porteurs A350 en raison d’une dégradation de la surface des fuselages et poursuit Airbus devant la justice britannique pour obtenir réparation. Elle réclame 200.000 dollars d’indemnisation par avion par jour d’immobilisation. Airbus a répliqué en annulant une commande de 50 avions A321 pour plus 6 milliards de dollars par la deuxième compagnie du Moyen-Orient. Fin avril, la justice britannique a rejeté la demande de Qatar Airways d’interdire à Airbus de revendre à d’autres ces A321. Un rejet confirmé fin mai par la Haute Cour de Londres qui a aussi accédé à la demande de la compagnie aérienne d’accélérer le calendrier du procès concernant l’A350.
L’avionneur européen, qui reconnaît une dégradation de la peinture pouvant exposer un filet métallique intégré destiné à protéger l’avion en cas de frappe d’éclair sur son fuselage en matériaux composites, estime que cette situation n’a pas de conséquence sur la sécurité en vol. La compagnie aérienne qatarie le conteste et affirme qu’Airbus rejette les corrections proposées. L’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) a confirmé que ces dégradations n’entraînaient pas de risques de navigabilité.
Tilo a commenté :
26 juin 2022 - 23 h 10 min
C’est le je de celui qui rejette la faute sur l’autre. C’est toi qui a tort non c’est pas mois c’est toi qui a tort, et ça va durer des années comme ça chacun reste sur sa position, a un moment donné il faut mettre sa fierté de côté et trouver une solution car ça sert ni l’un ni l’autre toute cette affaire.
Tilo a commenté :
26 juin 2022 - 23 h 12 min
Oui je sais il manque un u a jeu c’est juste une mauvaise tape sur l’écran tactile.
CHECKLOST a commenté :
3 juillet 2022 - 11 h 44 min
MDR !! S il ne manquait qu un U au jeu mon p tit gars ça serait un moindre mal ….
C est toi qui n as aucune fierté pour nous infliger un Français aussi pourri..
Sérieux va te cacher …
Dakota a commenté :
27 juin 2022 - 10 h 07 min
Existe-il-une autre compagnie, parmi celles (nombreuses) qui utilisent des A 350 qui fasse tout ce ramdam (si j’ose dire) ? Et tous les 350 sont-ils touchés par cette ” dégradation ” ? Merci.
@dakota a commenté :
27 juin 2022 - 11 h 09 min
Il y a des problèmes d’écaillage chez toutes les compagnies clientes, qui ont toutes accepté la même solution, à part Qatar Airways : retour en peinture aux frais d’Airbus et un travail de R&D pour trouver une vraie solution en parallèle.
Problème pour Qatar : ça ne rembourse pas les avions parkés pendant les confinements.
Bencello a commenté :
27 juin 2022 - 10 h 14 min
Mr Al-Baker aura réussi au moins quelque chose : faire sortir Airbus et Guillaume Faury de leur réserve légendaire, ce qui n’est pas un mince affaire, quand on connaît leur goût pour la “non-communication des discussions avec les clients”.
Pour le reste, en terme de réputation et d’indemnisation financière, le bilan est maigre.
Je doute qu’Airbus, qui a été trainé dans la boue d’un pseudo-risque pour la sécurité, soit prêt à la moindre concession tant que QR n’aura pas publiquement fait son mea culpa.
Le temps joue en faveur d’Airbus, qui a moins besoin d’écouler ses appareils (la demande est revenue), que QR a besoin d’en recevoir.
UFO12 a commenté :
27 juin 2022 - 12 h 00 min
Toujours personne pour expliquer pourquoi ces problemes ne concernent pas Boeing ?
Bio a commenté :
27 juin 2022 - 13 h 54 min
Je pense que les technos et la conception entre Airbus et Boeing ne sont pas les mêmes, les process industriels non plus.
Boeing n’est cependant pas épargné par les problèmes de peinture.
Après, une autre réponse, bcp moins factuelle : QTR n’a pas d’avion neuf en cours de livraison chez B et donc rien a gagner de ce côté là. ^^
@UFO12 a commenté :
27 juin 2022 - 15 h 31 min
Il n’existe que deux avions à ne pas avoir de cellule aluminium et ayant recours à autant de composite : le 787 et 350.
L’adhérence de la peinture sur les matériaux composites est un sujet bien plus complexe qu’avec l’aluminium.
Sans doute que chez Boeing qu’on a mieux maîtrisé ce défi.
Airbus fait appel à Sabena Technics (TOULOUSE) et aussi Satys OEM Sealing & Painting (BLAGNAC) pour peindre ses avions.
(certains 787 y sont également peints à SATYS).
Espérons que les spécialistes de ces entreprises vont trouver la ou les raisons du problème peinture.
Quelques explications données ici a commenté :
27 juin 2022 - 15 h 33 min
https://www.usinenouvelle.com/article/pourquoi-airbus-est-confronte-a-des-problemes-de-peinture-sur-certains-a350.N1164872
IATA Mafia selon Akbar Al-Baker ? a commenté :
27 juin 2022 - 12 h 38 min
IATA est l’association des compagnies aériennes.
Ce n’est donc pas une réunion de constructeurs aéronautiques, même si ceux ci peuvent être invités, ce n’est certainement pas le lieu pour régler des problèmes e constructeurs. D’autant plus que c’était au Qatar et que le PDG a été très sollicité pour traiter d’autres sujets.
L’IATA n’est pas non plus blanche comme neige a été accusée à divers reprisses comme par exemple de ne pas respecter pas les règles essentielles du droit de la concurrence, abus de position dominante.
En 2010, pressions de IATA pour rouvrir l’espace aérien suite au volcan l’éruption du volcan Eyjafjöll en Islande, alors qu’un des rôles principaux de IATA est justement la sécurité…
A exercé un lobbying contre le “Flygskam” (“flight shaming”) honte de prendre l’avion pour son impact sur l’environnement qui a pris de l’ampleur en 2019 (plusieurs gouvernements européens ont alors adopté des taxes dites écologiques sur les billets. C’est le cas en Suède, en Norvège, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie et en France. Un projet d’une taxe écologique européenne a été mis également à l’étude).
En 2019, l’Association Européenne des Agents de Voyages et des voyagistes (ECTAA) a déposé une plainte contre l’IATA concernant des infractions liées aux règles de la concurrence.
D’autres reproches sont faits à cette Association…comme les lenteurs ou le nom remboursement de billets pendant la crise COVID.
Il y a une dizaine d’années, Akbar Al-Baker, PDG de Qatar Airways, avait dit ceci en 2011 -reprochant à l’association son manque de transparence- : « l’IATA est dirigée de façon mafieuse ».
A relire l’article datant tout juste d’un an :
https://www.air-journal.fr/2021-06-24-enquete-liata-est-elle-vraiment-une-mafia-5228691.html