Le syndicat de pilotes minoritaire a maintenu son préavis de grève samedi dans la compagnie aérienne Air France et sa filiale low cost Transavia, cette dernière devant aussi être l’objet prochainement d’un préavis des PNC

Aucun impact sur le programme de vols n’est prévu le 25 juin 2022 sur le programme de vols de la compagnie nationale française, alors que le préavis de grève déposé la semaine dernière par Alter a été maintenu suite à une rencontre avec la direction (il devait affecter une vingtaine de vols, y compris à Calvi et sur le long-courrier). Air France a rappelé que le syndicat est minoritaire, même s’il est l’un des trois représentatifs avec le SNPL et le SPAF chez elle comme chez sa filiale spécialisée dans le vol pas cher.

Alter explique dans un communiqué : « Le constat de désaccord est pourtant resté en l’état : selon Air France, tout va bien en matière de sécurité des vols, mais le constat se place en contradiction avec les nombreuses communications que la direction émet depuis quelques mois à l’attention des salariés d’AF ». Et il souligne que la commission de santé, sécurité et conditions de travail des pilotes (CSSCT) « a consigné à l’unanimité deux avis de Danger Grave et Imminent, qui reprennent toutes les craintes portées par ALTER en matière de sécurité des vols et de fatigue ».

Chez Transavia France, l’impact potentiel de la grève n’est pas encore connu, mais a priori aucun départ n’est annulé samedi à l’aéroport de Paris-Orly par exemple (a priori le seul visé). Le président d’Alter Alexandre Rio dénonçait la semaine dernière dans TourMag « la volonté de la direction de développer la compagnie a une vitesse vertigineuse, sauf que les moyens d’instruction ne suivent pas ». La low cost a selon lui « 4 officiers pilotes pour un avion alors que Ryanair en a 6, car l’instruction ne suit pas. Résultat, les journées sont suroptimisées et l’amplitude de travail peut dépasser 13 à 14h ».

Toujours chez Transavia, le Syndicat national des personnels navigants commerciaux (SNPNC-FO) annonce par ailleurs qu’un préavis « sera déposé dans les prochains jours » par l’intersyndicale pour obtenir une revalorisation des salaires, les jours de grève n’ayant pas été fixés mais devant s’étaler « jusqu’à la fin de l’été ». Les bases d’Orly, Nantes, Lyon et Montpellier devraient être principalement visés par cette grève, qui selon le représentant syndical Nicolas Bessalam est soutenue par « 92% des chefs de cabines de Transavia et 88% des hôtesses et stewards ».

Rappelons que Transavia a déjà annulé préventivement 3% de ses vols entre juillet et aout, afin de « mieux assurer la robustesse et la ponctualité de son programme ». Tous les passagers ont été informés et « nous avons proposé une solution de réacheminement pour 95% d’entre eux entre J-1 et J+1 », a expliqué la low cost.

Grève des pilotes samedi chez Air France et Transavia : sans impact ? 1 Air Journal

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