Un nouveau rapport de Greenpeace, intitulé « Vers le crash climatique ? », passe à la loupe les engagements environnementaux de sept groupes aériens européens -Lufthansa, Air France-KLM, IAG (British Airways, Iberia et Vueling), Ryanair, easyJet, SAS et TAP Air Portugal.

Le rapport s’attache en particulier à analyser la crédibilité et l’intégrité des compagnies aériennes en faveur de la protection du climat, disséquant les promesses et solutions en la matière. Selon les auteurs du rapport, les principaux groupes aériens européens font du « greenwashing » (« verdissage artificiel » en français) , misant principalement sur « de fausses solutions comme la compensation carbone ou des solutions (au mieux) insuffisantes comme les carburants d’aviation durables pour lutter contre le changement climatique ».

« En dépit des 30 milliards d’euros d’aides versés dans le cadre de la Covid-19 aux plus grosses compagnies aériennes européennes, les gouvernements européens n’ont toujours pas réussi, deux ans après le début de la pandémie, à obtenir d’améliorations en matière d’environnement, de transparence et de conditions de travail dans le secteur aérien “, souligne le rapport.

« Globalement et sans surprise, les principales compagnies aériennes européennes ne sont toujours pas à la hauteur sur les enjeux sociaux ou environnementaux, et ce en dépit des financements publics massifs qui leur ont été apportés pendant la crise Covid. Sur la question climatique notamment, les fausses solutions et le greenwashing sont toujours de mise. Air France-KLM – que le précédent gouvernement d’Emmanuel Macron avait pourtant promis de faire, en toute modestie, la compagnie la plus verte du monde – n’échappe pas à la règle », commente Sarah Fayolle, chargée de campagne Transports chez Greenpeace France.

Selon Greenpeace, pour limiter l’impact du changement climatique, il n’y a pas d’autre solution que « la réduction du trafic aérien ». En conclusion donc, « afin de décarboner le secteur aérien, des mesures fortes doivent être mises en place pour réguler l’offre et la demande de transport aérien, notamment via la remise à plat de la fiscalité du secteur, la fermeture des vols courts et le développement et la priorisation des moyens de transport qui émettent moins de carbone comme le train, l’abandon des projets d’infrastructures visant à augmenter les capacités des aéroports existants voire à en créer de nouveaux, des mesures visant à agir sur le besoin de mobilité (via par exemple la promotion des technologies de réunion à distance pour les entreprises ou encore le développement d’un tourisme plus local) ; d’autres mesures pourraient et devraient également être envisagées, telles que la restriction des créneaux de vols, la suppressions des programmes de fidélité des compagnies aériennes ou l’interdiction de la publicité pour les voyages en avion ».

Environnement : Greenpeace accuse l'aérien européen de « greenwashing » 1 Air Journal

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