Déjà fragilisée par les restrictions anti-Covid sur ses destinations stratégiques vers l’Asie, Finnair a annoncé avoir encore creusé ses pertes au premier trimestre à cause de la fermeture de l’espace aérien russe.
Pour les trois premiers mois de l’année, la compagnie aérienne finlandaise a subi une perte de 212,8 millions d’euros, contre 145,4 millions au premier trimestre 2021. Le chiffre d’affaires au premier trimestre 2022 a nettement rebondi sur un an, en triplant à 399,8 millions d’euros, profitant d’effets de comparaison favorables par rapport au premier trimestre de 2020 plombé par les effets Covid-19 -mais il recule par rapport au dernier trimestre 2021.
La décision de l’Union européenne (UE) de fermer son espace aérien aux avions russes après l’invasion de l’Ukraine, objet d’une représaille identique de Moscou, a encore compliqué la tâche de Finnair, qui enchaîne les pertes depuis le premier trimestre 2020 du fait des restrictions de voyage imposées par une majorité de pays asiatiques. Spécialisée dans les liaisons Europe-Asie via son hub à l’aéroport d’Helsinki, la compagnie aérienne finlandaise a dû modifier ses routes vers l’Asie pour éviter le survol de la Russie, au prix de détour de plusieurs heures.
Finnair «se prépare désormais à une fermeture prolongée de l’espace aérien russe», en redirigeant des vols vers l’ouest ou l’Asie du Sud, ainsi qu’en louant certains de ses appareils et équipages à d’autres compagnies, a-t-elle annoncé dans un communiqué. Et d’ajouter : «Les restrictions de voyage en Asie du Nord (Japon, Corée du Sud et Chine), combinées à la fermeture de l’espace aérien russe, ont un impact significatif sur le périmètre d’activité de Finnair».
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