KLM s’oppose avec détermination à l’augmentation des redevances de l’aéroport Amsterdam-Schiphol, estimée à 37% dans les trois prochaines années, en faisant appel devant le Tribunal du commerce de l’industrie des Pays-Bas.
De 2022 à 2024, les taxes aéroportuaires à Amsterdam-Schiphol seraient majorés respectivement de 9 %, 12 % et 12 %, selon son opérateur Royal Schiphol Group. En novembre dernier, KLM avait déjà déposé un recours auprès du régulateur, l’Autorité néerlandaise pour la consommation et le marché (ACM), mais sans succès. “KLM va donc faire appel de la décision de l’ACM auprès du Tribunal du commerce de l’industrie“, a-t-elle annoncé dans un communiqué, indiquant que “cette objection a également été déposée au nom de KLM Cityhopper, Transavia, Marinair et Air France“.
La compagnie aérienne néerlandaise a également dénoncé le monopole dont bénéficie l’opérateur Royal Schiphol Group, rappelant qu’Amsterdam-Schiphol est la seule infrastructure aéroportuaire d’une telle envergure aux Pays-Bas et que, pour cette raison, les compagnies aériennes sont obligées d’utiliser ses services.
Dans son combat contre Royal Schiphol Group, KLM reçoit tout le soutien de l’Association du transport aérien international (IATA), qui menace elle-aussi de porter le contentieux devant un tribunal. Selon l’association, le trafic aérien aux Pays-bas est encore à seulement 65% de son niveau de 2019 alors que l’opérateur aéroportuaire, qui a déclaré 742 millions d’euros de dividendes sur la période 2015-19, dispose aujourd’hui de plusieurs options pour couvrir ses pertes.
“L’aéroport de Schiphol et son régulateur ont complètement omis de prendre en compte les circonstances exceptionnelles créées par le Covid-19. On ne s’attendait jamais à ce que le système de recouvrement des coûts fonctionne dans des circonstances où la demande s’effondrerait totalement pendant une période prolongée en raison des restrictions de voyage imposées par le gouvernement. Il ne peut être raisonnable de déverser une augmentation de 37 % sur les compagnies aériennes et leurs passagers. Il n’est pas non plus judicieux d’imposer de tels coûts au transport aérien aux Pays-Bas à un moment où d’autres pressions sur les coûts, notamment l’augmentation des taxes environnementales, nuisent déjà à la position concurrentielle de l’aviation néerlandaise“, commente Rafael Schvartzman, vice-président régional de l’IATA pour l’Europe.
Aucun commentaire !