Les syndicats d’hôtesses de l’air et de stewards de la compagnie aérienne low cost Ryanair ont appelé à la grève de vendredi à dimanche inclus, dans les aéroports de Bruxelles et de Charleroi.
Du 22 au 24 avril 2022 inclus, les quelque 400 membres du personnel de cabine de la spécialiste irlandaise du vol pas cher est appelé à la grève par les syndicats CNE et ACV Puls à la grève dans les aéroports de Bruxelles-Zaventem et Charleroi-Brussels South. Leurs revendications portent sur la négociation abandonnée vendredi sur la nouvelle convention collective, et sur les salaires et primes des PNC. La précédente convention, arrivée à échéance le mois dernier, prévoyait notamment un revenu mensuel fixe quel que soit le nombre de vols effectués en cabine.
Selon les syndicats, 75% des PNC perçoivent le salaire minimum du secteur, « un montant brut dérisoire de 2.000 euros. Bien que Ryanair ait une marge bénéficiaire de 30% à Charleroi, la plus grande base de Belgique, et qu’elle s’attende à réaliser un bénéfice d’un milliard d’euros cette année, il n’y a aucune marge pour une amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs », accusent CNE et ACV Puls.
Ils dénoncent également l’absence d’un DRH. Didier Lebbe, secrétaire permanent CNE, a souligné sur la RTBF que Ryanair « reconnaît qu’elle est soumise à la législation belge mais refuse d’investir dans une politique du personnel. Les fiches de salaire sont erronées, les salaires ne sont pas payés correctement, les documents sociaux ne sont pas en ordre, etc. Cela crée une source permanente de problèmes pour le personnel en Belgique ». Hans Elsen d’ACV Puls cite de son côté l’exemple de femmes enceintes, interdites donc de vol mais qui sont « sans salaires/avantages sociaux depuis des mois ». La nomination d’un DRH en Belgique « connaissant le droit local » avait été acceptée par Ryanair en 2018, rappellent les syndicats, mais il n’est plus en fonction.
Les pilotes basés en Belgique de Ryanair ne sont pas concernés par cette grève, les négociations continuant ; il y aurait cependant « beaucoup de chances que la paix sociale se rompe également », soutenait Didier Lebbe au début du mois.
Rappelons que les dernières grandes grèves de PNC chez Ryanair avaient eu lieu durant l’été 2018, entrainant l’annulation de plus de 150 vols et de nombreux retards. En décembre 2021, la low cost avait finalement accepté de donner des avoirs aux passagers affectés.
étonnant a commenté :
20 avril 2022 - 9 h 28 min
Et bien étonnant… pourtant MOL a toujours ouvert sa grande bouche partout en argumentant que dans sa compagnie les salariés sont heureux de travailler pour lui ? Et que les grèves c’est chez les concurrents et pas chez lui? Serait il un peu menteur ?