Le syndicat de pilotes SNPL a levé son préavis de grève chez la compagnie aérienne low cost Ryanair en France, estimant avoir eu gain de cause sur ses revendications salariales. Mais il est maintenu chez Volotea, tout comme celui lancé par le SNPNC-FO pour les hôtesses de l’air et stewards.
Annoncé le mois dernier pour samedi 16 avril 2022, le préavis de grève de la section Malta Air du Syndicat National des Pilotes de Ligne (SNPL) a été levé hier. Il concernait les pilotes Ryanair des bases françaises dans les aéroports de Marseille, Toulouse, Bordeaux et Beauvais, et était justifié selon le syndicat par le refus de la direction de dialoguer depuis quatre mois avec les représentants du personnel de ses bases situées en France.
Le SNPL souligne dans son communiqué qu’à la suite du dépôt du préavis de grève « et grâce au nombre important de pilotes mobilisés », la direction « a bougé ses lignes » et a décidé de rencontrer ses représentants. Ryanair « a donné des garanties à nos représentants, notamment quant à la restauration anticipée des salaires des pilotes ou l’amélioration de leurs conditions salariales », et s’est engagée à « transmettre très rapidement des propositions relatives, entre autres, à l’amélioration des congés annuels ou au calcul des heures supplémentaires ». En conséquence, le SNPL a décidé de lever le préavis de grève initialement déposé pour ce samedi du weekend pascal.
✊GRÈVE SNPNC RYANAIR ET VOLOTEA✊ Les compagnies voyous vont devoir passer à la caisse @Ryanair @volotea #greve pic.twitter.com/EQL7Ckjpbf
— SNPNC-FO (@Snpnc_Fo) April 6, 2022
Chez Volotea en revanche, aucun signe d’apaisement : les préavis de grève déposés pour ce weekend par les syndicats de navigants (SNPL pour les pilotes, SNPNC-FO pour le personnel de cabine) étaient maintenus ce vendredi matin. Le SNPL appelle les pilotes là encore basés dans des aéroports français à faire grève durant ce week-end du 15 au 18 avril, et durant le suivant du 23 au 24 avril : il se disait au début du mois « interpellé par le double discours tenu par la direction » de Volotea, « pour qui tout apparaît aussi rose que sa livrée dans ses multiples communications externes » mais qui continue à demander à ses salariés de « faire de gros efforts pour résister face aux conséquences de la crise, tout en refusant tout dialogue social digne de ce nom ».
Le préavis de grève chez les PNC couvre la période d’aujourd’hui au samedi 30 avril, et entend « dénoncer des multiples dysfonctionnements dans les conditions d’emploi et de travail », ainsi que des « conditions salariales très basses », le SNPNC-FO rappelant que « certains de ces dysfonctionnements » ont fait l’objet d’un procès à Nantes. « Force est de constater qu’à ce jour nos propositions ne sont ni écoutées, ni entendues par Volotea, ce qui démontre une réelle volonté de ne pas faire évoluer la situation, ni de l’améliorer. La Direction de la compagnie nous a même expliqué que si les hôtesses et stewards souhaitaient une vie privée, il ne fallait pas travailler chez Volotea », explique le syndicat.
Rappelons que chez Vueling aussi, le SNPNC-FO a appelé le personnel de cabine à se mettre en grève du 22 avril à 12h00 jusqu’au 9 mai à 23h59. Il dénonce les conditions de rémunération en vigueur sur la base française de Paris (sans préciser s’il s’agit de celle de CDG, d’Orly ou des deux), et demande « une meilleure gestion RH en France, du personnel qualifié au niveau RH et Service Paie afin de ne plus avoir d’erreurs sur les fiches de paie chaque mois, et de meilleurs conditions de salaire qui sont à ce jour à peine au SMIC pour un temps plein ».
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