Airbus estime que la forte croissance du marché indien va pousser les compagnies aériennes du pays à commander 2210 avions d’ici 2042, principalement des monocouloirs pour les low cost.
Alors que s’est ouvert le 24 mars 2022 le salon India Wings à l’aéroport d’Hyderabad-Begumpet, le directeur des ventes en Inde et en Asie du sud de l’avionneur européen Brent McBratney a mis à jour les prévisions de vente sur les vingt prochaines années, qui devraient voir le marché progresser de 6,2% par an, « le rythme le plus élevé au monde où la moyenne devrait être de +3,9% ». Sur les 2210 achats prévus à cet horizon, en particulier pour renouveler les flottes, 1770 seront pour des monocouloirs principalement destinées aux low cost. Mais le responsable s’attend aussi à une croissance de la demande pour les gros porteurs, le long-courrier étant selon lui un marché « largement inexploité » par les compagnies aériennes du pays. Et Airbus s’attend à ce que le trafic dans les aéroports indiens retrouve dès le milieu de cette année ses niveaux de 2019, avant la pandémie de Covid-19.
La low cost IndiGo est le premier client d’Airbus en Inde, avec 218 appareils de la famille A320 en service (dont près de 200 A320neo et A321neo) et un carnet de commandes comptant plus de 530 monocouloirs remotorisés. Go First (ex GoAir) opère une soixantaine d’Airbus A320 et A320neo, et en attend 90 de plus. Avant sa vente au groupe Tata, Air India en opérait 70 (dont 27 A320neo), et Vistara a reçu 42 des 64 Airbus commandés.
Airbus dominerait le marché indien des monocouloirs avec 80% des ventes, même si SpiceJet reste fidèle à Boeing (près de 60 des 250 737 commandés, dans l’immense majorité des MAX) – et qu’elle pourrait être rejointe par la « nouvelle » Jet Airways (où le choix reste cependant ouvert).
Côté gros-porteurs en revanche, Airbus est clairement à la traine derrière son concurrent américain : Air India et Vistara, les seules à opérer sur le long-courrier, le font exclusivement avec des Boeing 777 et 787 Dreamliner (Jet Airways possédait encore cinq 777-300ER en novembre dernier). Ce qui n’empêche par l’avionneur européen d’estimer à 440 le nombre de nouveaux avions nécessaires d’ici 20 ans ; et il a amené à Hyderabad son A350-1000 de démonstration.
Rappelons que Boeing faisait l’année dernière des prévisions similaires pour le marché indien, à 2230 nouveaux avions – vingt de plus qu’Airbus donc.
And off goes the #LongRangeLeader on its #A350Tour in South Asia!
— Airbus (@Airbus) March 18, 2022
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🇧🇩 Dhaka (Mar. 20th)
🇮🇳 Delhi (Mar. 21st), Mumbai (Mar. 22nd) & Hyderabad (from Mar. 24th) with a stop at #Wings2022.
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EnGreve a commenté :
25 mars 2022 - 9 h 47 min
Ils sont au courant que les chinois vont doucement rafler la mise (tout comme ils l’ont fait dans le ferroviaire) ?
Et surtout à continuer à leur vendre (aux chinois) leurs avion ils leur donnent toute la technologie pour être copiés ensuite…
atplhkt a commenté :
25 mars 2022 - 17 h 38 min
@ EnGrève
atplhkt a commenté :
25 mars 2022 - 17 h 42 min
@ EnGrève
Heureusement, le grand spécialiste aéronautique, l’expert en commerce international, que vous êtes est présent pour alerter les Dirigeants d’Airbus de leur inconscience ! Votre candeur (ainsi que votre ignorance du sujet) est touchante.
Bencello a commenté :
26 mars 2022 - 0 h 59 min
Mais bien sûr…
Les indiens achèteront des appareils chinois dans …30 ans au moins.
Si l’on s’en tient aux relations sino-indiennes qui sont juste EXECRABLES (plusieurs morts de part et d’autres il y a quelques mois, frontière revendiquée par l’Inde, occupées par la Chine.
Aujourd’hui les multiples accrocs entre les deux pays les plus peuplés du monde sont à l’origine de vente considérables de Rafale par Dassault aux indiens pour contrer une armée de l’air chinoise qui voit sa puissance augmenter chaque mois.
Et si votre idée est que l’Inde produise ses propres appareils, au rythme actuel du programme “Make in India” on est à un horizon de 50 ans…
Indira Candi a commenté :
25 mars 2022 - 13 h 53 min
Ce qui distingue l’Inde de la Chine ? le peu de gens qui voyagent en avion, le peu de compagnies aériennes, l’absence de compagnie de qualité (pas une seule), la pauvreté et le reatrd des infrastructures (aéroports). Il est difficile de croire que ce pays pourra acquérir plus de 2000 aéronefs d’ici 20 ans !
ahaahah a commenté :
25 mars 2022 - 15 h 05 min
La Chine est très loin d’être la référence. De nombreuses compagnies étatiques subventionnés, des billets hors de prix. Aucune grosse low cost.
Au moins en Inde il y’a des compagnies low cost de qualité en constante croissance, comme Indigo par exemple.
Shingari Passai a commenté :
25 mars 2022 - 17 h 43 min
C’est au contraire une chance qu’il y ait peu de compagnies aériennes bas-coûts/bas-prix en Chine. Car ce modèle détruit le transport aérien et les destinations desservies ! China Eastern, China Southern, Shanghai Airlines et d’autres sont de bonnes compagnies qui dégagent des bénéfices sans l’aide de l’état. Encore une fois l’Inde ne peut opposer aucune compagnie de qualité ; ni Indigo et surtout pas Air India… quant aux aéroports lequel peut rivaliser avec eux de Pékin, Shanghai, Guangzhou, Shenzhen ?
Filoustyle a commenté :
25 mars 2022 - 16 h 58 min
Les chinois et l’Inde c’est la guerre, les rafales d’ailleurs on mis une déculottée aux avions chinois il y a quelques mois 60000 militaires déployés à la frontière himalayenne alors avant que l’Inde achète chinois …….