La compagnie aérienne low cost easyJet lèvera samedi prochain l’obligation de porter un masque durant le vol, rejoignant la majorité de ses rivales d’Outre-Manche. Et elle lorgne sur les créneaux d’aéroport à Lisbonne que TAP Air Portugal va être obligée de céder dans le cadre de sa restructuration
A partir du 27 mars 2022, la spécialiste britannique du vol pas cher l’obligation de porter un masque en vol pour les passagers comme pour le personnel navigant, à l’exception des routes vers des pays où la règle reste de mise. Les visages se découvriront donc dans les Airbus d’easyJet volant par exemple entre sa base à Londres-Luton et les aéroports du Danemark, de Gibraltar, de Hongrie, d’Islande ou de Norvège entre autres. Mais les masques resteront de mise sur les vols en particulier vers la France et l’Ecosse, où leur port reste obligatoire.
« Tout client ou équipage qui souhaite continuer à porter un masque verra bien sûr son choix personnel respecté », souligne easyJet dans son communiqué. « En tant que compagnie aérienne paneuropéenne opérant dans plus de 30 pays, nous devons continuer à nous assurer que nous et nos clients respectons les exigences légales de tous les pays vers lesquels nous desservons ». Mais globalement, la low cost se dit ravie de voir « le début d’un retour à un vol véritablement sans restriction pour les consommateurs britanniques », après la suppression « bienvenue » de toutes les restrictions de voyage restantes au Royaume-Uni la semaine dernière.
Rappelons que la levée de l’obligation de porter le masque en cabine a déjà été annoncée par par Jet2 début mars, puis par British Airways, Virgin Atlantic et TUI Airways (mais pas Ryanair) ainsi que par l’aéroport de Londres-Heathrow entre autres.
Au Portugal où sa rivale Ryanair vient de suspendre 19 routes à l’aéroport saturé de Lisbonne-Humberto Delgado faute de redistribution des créneaux « bloqués » de TAP Air Portugal, easyJet garde bon espoir : son directeur général pour le pays José Lopes a déclaré au Jornal de Negócios qu’elle est « en lice » pour neuf paires de slots non utilisés par la compagnie nationale portugaise. EasyJet avait déjà déclaré qu’elle en souhait « autant que possible », après que le régulateur européen a obligé TAP à les céder en échange de l’approbation d’une aide publique de 2,55 milliards d’euros. Et si elle les obtient, elle basera trois avions dans la capitale portugaise et « créera 100 emplois ».
La Commission européenne devrait annoncer en juin quelles compagnies aériennes pourront reprendre les créneaux de TAP Air Portugal à Lisbonne. Les vainqueurs pourront également les utiliser durant la prochaine saison hivernale.
©easyJet
Aucun commentaire !