Les aéroports français quelque soit leur taille ont selon l’UAF accueilli 90,6 millions de passagers en 2021, 20 millions de plus que l’année précédente, mais on reste loin des niveaux de 2019 avant la pandémie de Covid-19. Cette dernière, et la tension autour de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, plombent les perspectives pour l’année 2022.
On reste en 2021 loin des 180 millions de passagers accueillis en 2019 selon la DGAC par le transport aérien en France : ce constat de l’UAF (Union des aéroports Français, qui évoque 214 millions de passagers), lors de la présentation de ses résultats le 10 mars 2022, est cependant tempéré par l’évolution au cours de l’année. Hausse globale de 30% par rapport à 2020, mieux que la moyenne européenne, retour de la demande notamment sur les lignes intérieures (-41% par rapport à 2019), et bonne santé des compagnies aériennes low cost qui sont quasiment aux niveaux d’avant la crise sanitaire sont autant de bons points montrant la « résilience » du secteur.
En revanche le trafic international est resté en berne, à -64% des niveaux de 2019, voyant ses parts de marché reculer de 74% à 63%, poussant le délégué général de l’UAF Nicolas Paulissen à parler globalement de résultat « catastrophique ». Même si cela a avantagé les aéroports de région, dont le trafic progresse logiquement plus vite qu’à Paris.
Pour le président de l’UAF Thomas Juin, l’arrivée du variant Omicron en fin d’année a certes ralenti la croissance enregistrée au deuxième semestre, mais ne l’a pas arrêtée. L’UAF a d’ailleurs évoqué les « programmes ambitieux » pour l’été 2022 mis en place par les compagnies aériennes notamment low cost. Pas assez selon le dirigeant pour lever les inquiétudes sur une résurgence possible de la pandémie, et surtout sur les conséquences du conflit en Ukraine. L’envolée « considérable » des prix du carburant pourrait rendre certaines lignes non viables ; quant au voyage d’affaires, il ne devrait pas retrouver la croissance avant 2023.
Ces conséquence ne sont pas encore évaluables mais seront « extrêmement lourdes », a prévenu Thomas Juin qui demande à l’Etat de se montrer « extrêmement attentif » pour préserver la compétitivité des aéroports français.
Avec près de 150 adhérents, l’Union des Aéroports Français est l’organisation professionnelle des aéroports français, quelles que soient leur taille et leur spécialité. Elle a pour principale mission de défendre et de promouvoir les intérêts de la communauté aéroportuaire française auprès des décideurs français et européens. L’UAF est membre associé de la Fédération Nationale de l’Aviation Marchande (FNAM) et de l’Airports Council International EUROPE (ACI EUROPE).
Lucien M. a commenté :
11 mars 2022 - 14 h 35 min
Ce n’est pas le covid ni les écologistes qui nuisent au transport aérien ! Il était déjà mal en point en 2019, le covid l’a achevé en 2020. Les raisons ? Un modèle économique imbécile, le «bas-coût/bas-prix» (low-cost). Les prix des billets étant inférieurs aux coûts de production, les employés sont sous-payés, maltraités ; les aéroports doivent subir les diktats de ces fausses compagnies aériennes aux méthodes de pirates, les contribuables payant les déficits. Elles contribuent à la pollution et à la destruction de la planète en transportant des hordes de touristes mal-léchés. Elles tuent le plaisir de prendre l’avion et de voyager ! Ce sont elles qui sont responsables des difficultés des compagnies aériennes de qualité, c’est ce modèle qui tue le transport aérien !
Lys a commenté :
11 mars 2022 - 19 h 44 min
Constat cruel, brutal, certes, mais en fin de compte, pas si loin que cela de la réalité : qu’est-ce qui est vraiment faux dans tout ce qu’écrit Lucien ?
atplhkt a commenté :
11 mars 2022 - 21 h 50 min
@ Lucien M
Il serait souhaitable de vous documenter à minima avant de mettre en ligne des propos inexacts.
Par exemple, sur une de vos allégations (les « subventions » aux frais des contribuables selon vous) à certaines « low cost » ce sont les gestionnaires de plateformes aéronautiques (collectivités locales) qui ont passé ces conventions avec différentes compagnies aériennes pour doper leur activité. Ce fut à raison parfois et à tort en d’autres cas.
Les subventions au caractère illicite, elles, ont été sanctionnées depuis longtemps.
Les grands responsables sont les collectivités locales qui ont créé des structures non viables et veulent à « tout prix » quelques vols de Ryanair ou autre compagnie.
Des exemples : Rouen Vallée de Seine et autres Angoulême Cognac !
Il en est ainsi de vos autres anathèmes d’une grande vacuité.
Anatole P. a commenté :
12 mars 2022 - 19 h 03 min
J’adhère totalement au constat de Lucien M. qui résume parfaitement les maux dont souffre actuellement le transport aérien et particulièrement les compagnies de qualité. Si vous étiez réfléchi et raisonnable vous voyageriez moins mais mieux !
OPL en rêve a commenté :
13 mars 2022 - 15 h 03 min
Le transport de masse bon marché qui maltraite ses personnels, détruit l’environnement et fait voyager des hordes destructrices ne semblent pas vous gêner…
Pierre a commenté :
13 mars 2022 - 10 h 41 min
Sans low-cost, sans tourisme de masse le secteur aérien ne pourra pas survivre avec une clientèle d’affaire à la baisse et seulement une clientèle fortunée. Le secteur se réduira donc à peau de chagrin et ce sera la fin des aéroports.
Pioneer 300 a commenté :
11 mars 2022 - 16 h 31 min
Nul doute que pour retrouver la compétitivité les aéroports vont augmenter les taxes aéroportuaires histoire d en rajouter une couche avec l augmentation du prix du pétrole Parions …
Lucien.M prends une corde stp a commenté :
11 mars 2022 - 17 h 17 min
Lucien restez chez vous pour le bien de tous, merci.
A. Perlain a commenté :
12 mars 2022 - 19 h 05 min
Pour l’édification des lecteurs de ce forum, merci de nous indiquer une destination qui n’ait pas été détruite par des individus comme vous ?!
OPL a commenté :
13 mars 2022 - 15 h 14 min
Economisez et offrez-vous une fois dans votre vie un voyage en classe affaires ou même en premium économie sur une vraie compagnie aérienne (cf. Singapore Airlines), vers une destination pas encore totalement détruite par les hordes mal léchées (nous ne vous aiderons pas à les trouver). Si vous en êtes capable vous ferez la différence avec vos voyages en low-cost vers des destinations décharges.
Fabienne P. a commenté :
13 mars 2022 - 15 h 10 min
Terrifiants que certains commentaires ! Ces personnes qui affirment apprécier le transport aérien en sont pourtant les pires fossoyeurs ! Ils défendent un modèle “bas-coûts-bas-prix” qui est une totale hérésie. Que pensent-ils du prix de 17€ pour un aller-retour Toulouse / Baléares ?! Ils s’en réjouissent sans se demander comment les employés de ces négriers sont traités, qui compense ces prix ridicules, quelles sont les conséquences environnementales et les impacts sur les destinations desservies…