Le PDG de la compagnie aérienne low cost SpiceJet fait l’objet d’un mandat d’arrêt, dans une sombre histoire de vente d’actions frauduleuse. Une court de Delhi lui a accordé mercredi une protection contre l’arrestation, à condition qu’il coopère avec la police dans l’enquête.
Deux mandats d’arrêt sans caution possible avaient été émis par la police contre Ajay Singh, qui dirige la deuxième compagnie du pays, pour ne pas s’être présenté devant la police durant quatre mois, dans une affaire remontant à 2021. Le propriétaire d’un magasin de téléphonie mobile à Delhi, Sanjiv Nanda, avait porté plainte contre le patron de SpiceJet, l’accusant de ne pas avoir fourni à sa femme et son fils les 25 millions d’actions à une roupie (environ 326.000 dollars au total) comme prévu dans un contrat. Des bons de transfert d’actions lui avaient bien été remis, mais ils étaient « périmés ».
Le CEO s’est présenté mercredi 9 mars devant le juge, qui lui a accordé la protection contre l’arrestation mais lui a ordonné de revenir vendredi pour « participer à l’enquête » avec la police. Son avocat a expliqué son absence pendant quatre mois par le fait qu’il s’était isolé, sa femme ayant été déclarée positive à la Covid-19. L’histoire ne dit pas si les actions au cœur de l’affaire ont été payées.
Dans un communiqué, le CEO de SpiceJet affirme avoir été l’objet d’une « campagne concertée d’utilisation abusive des médias pour [le] diffamer dans une affaire qui fait toujours l’objet d’une enquête préliminaire ».
Depuis le mois dernier, SpiceJet a fait la Une à plusieurs reprises pour des raisons d’argent : la low cost est toujours en conflit avec son ancien propriétaire le Sun Group (KAL Airways, qui avait revendu en 2015 ses parts à Ajay Singh), qui vient de jeter une offre de règlement à l’amiable pour 88 millions de dollars, tandis que selon la presse locale plusieurs actionnaires actuels dont BlackRock auraient « bloqué » les comptes après avoir constaté de nombreuses « irrégularités ». La femme du CEO en particulier devait participer à l’audit de ces comptes…
Bencello a commenté :
10 mars 2022 - 15 h 00 min
“…La femme du CEO en particulier devait participer à l’audit de ces comptes…”
Mince alors, si on ne peut plus faire la comptabilité en famille…
C’est une atteinte “intolérable” à l’égalité des chances homme-femme.
Quand je pense aux Balkany dont la probité a été remise en cause dans la (saine) gestion de Levallois-Perret, ou encore Pénélope Fillon, pilier politique de son mari, dont l’intensité du travail a été contestée 😉