La compagnie aérienne Air Canada relance ce mardi sa liaison entre Toronto et Paris, en plus de celle au départ de Montréal, et évaluerait une commande de 10 à 20 Airbus A321neo.
Dans le cadre de sa relance de 34 routes internationales, la compagnie nationale canadienne opère à partir de ce 2 mars 2022 trois vols par semaine entre sa base à Toronto-Pearson et l’aéroport de Paris-CDG, opéré en Boeing 777-300ER pouvant accueillir 28 passagers en classe Affaires, 24 en Premium et 398 en Economie. Les départs du Canada sont programmés mercredi, vendredi et dimanche à 20h40 pour arriver le lendemain à 9h55 ; les vols retour quittent la France lundi, jeudi et samedi à 11h40 pour se poser à 14h55. Un retour à la rotation quotidienne d’avant la pandémie de Covid-19 est prévu mais pas détaillé.
Air Canada est en concurrence avec Air France et Air Transat sur cette route qui s’joute à celle reliant Montréal à la capitale française (une rotation quotidienne actuellement). Depuis juillet dernier, la compagnie de Star Alliance opère de nouveau depuis le terminal 2A de Roissy, « où elle dispose de son propre salon baptisé Feuille d’érable réservé aux passagers de Classe Affaires ».
Rappelons que la compagnie canadienne compte également relancer à Montréal ses vols vers Casablanca le 4 mai, Nice le 12 mai, ou Alger le 8 juin entre autres. « Les pays rouvrent leurs frontières et, partout dans le monde, les mesures sont assouplies pour les voyageurs complètement vaccinés. Air Canada reprend son rythme et sa vigueur. Nous sommes très heureux de densifier notre réseau international sur quatre continents pour satisfaire la demande refoulée », déclarait le mois dernier Mark Galardo, premier vice-président – Planification du réseau et Gestion du chiffre d’affaires, d’Air Canada.
Côté flotte, l’annonce par Air Canada du rétablissement de sa commande originale d’Airbus A220-300 (douze exemplaires avaient été annulés fin 2020) pourrait bien être suivie d’une autre : selon les sources de l’agence Bloomberg, des « pourparlers préliminaires sur une commande potentielle de dix à vingt A321neo » sont en cours. Elles porteraient sur une version au rayon d’action allongé, sans que l’on sache s’il s’agit de l’A321LR déjà entré en service ou de l’A321XLR attendu l’année prochaine ; et la compagnie aérienne penserait plus à une location qu’à une commande directe chez Airbus.
Déjà en mai 2021, le PDG Mike Rousseau avait déclaré que les changements du transport aérien post-pandémie de Covid-19 lui donnerait l’occasion « d’acquérir potentiellement un nouveau type d’aéronef comme les A321neo LR par exemple, qui pourraient avoir une place dans la flotte d’Air Canada à mesure que nous progressons ».
Rappelons que pour sa première commande de monocouloirs remotorisés, Air Canada avait en 2014 opté pour les Boeing 737 MAX au détriment des A320neo (elle opère 32 MAX 8 sur les 40 désormais attendus, après des annulations successives notamment des MAX 9). Sa flotte compte encore 32 A320 et A321, ainsi que les quatre A319 de sa filiale Jetz.
GVA1112 a commenté :
2 mars 2022 - 8 h 54 min
Cette orientation vers les Airbus confirme la qualité de cet avion.
Neanmoins, je reste toujours dubitatif sur la présence du drapeau allemand sur les nouveaux A320/321 qui sont provisoirement immatriculés en Allemagne (voir photo de l’article). Ce qui ne se fait pas avec les avions construits à Toulouse (drapeau français). C’est comme une appropriation d’Airbus par l’Allemagne.
Et cela est d’autant plus étrange que les avions de la Lufthansa ou d’Eurowings ne sont pas équipés de ce drapeau !!
Avons nous une explication ?
jamma a commenté :
2 mars 2022 - 9 h 56 min
Tous les avions immatriculés en Allemagne portent le drapeau national, soit sur la dérive ou le fuselage. C’est donc le cas pour Lufthansa (fuselage), Condor (dérive), Eurowings (fuselage) et aussi pour les Airbus assemblés en Allemagne. Je crois qu’il s’agit d’une obligation légale de l’État allemand.
En France, il n’y a pas une telle obligation à ma connaissance.
Bencelliste a commenté :
2 mars 2022 - 11 h 35 min
l’A321, en version LR et XLR n’ayant pas de concurrent, il parvient à s’imposer même au sein de compagnies comme Air Canada, qui avait privilégié les MAX récemment.
Tant pis pour la cohérence de gammes, mais la performance des appareils prime dans ces cas de figure. Qui plus est, cela permet pour Airbus des prix de vente conséquents, avec des marges élevées, de quoi fair ede ces modèles de vraies cash-machines.
Rv2lyon a commenté :
2 mars 2022 - 13 h 28 min
Air Canada s’est certainement rendus compte d’avoir fait une erreur stratégique en prenant du Max car la gamme ne permet pas la souplesse que propose Airbus entre capacité et distance.
Pour le coût, ils ont des équipages formés sur les deux gammes donc en dehors d’un peu moins de souplesse, c’est essentiellement sur la maintenance que le coût sera supérieur.
Et cela laisse l’opportunité à la compagnie de faire le choix entre l’un et l’autre pour la prochaine génération, à moins qu’Elon Musk ne vienne sortir d’ici-là un avion révolutionnaire qui explosera le marché…